Au 19e siècle, l'histoire de la commune est marquée par le développement de l'exploitation des sources minérales. Dans les premières années de ce siècle il existait déjà un petit établissement de bains à l'est du village. Nommé les « Bains Fontagnères », il prend une ampleur plus importante dans les décennies suivantes. Un second établissement est construit dans les années 1840, cette fois au coeur du village.

La fréquentation des centres thermaux de Siradan aurait dépassé les mille cinq cent curistes au cours du troisième quart du 19e siècle. Le fait que la commune soit située sur la route menant à la station thermale de Bagnères-de-Luchon a favorisé ce développement. L'activité thermale est toutefois restée circonscrite aux sites sur lesquels étaient implantés les établissements de bains. En effet l'inventaire thématique réalisé dans le cadre du programme de recherche FEDER TCV-PYR a permis d'identifier seulement cinq édifices indépendants des centres thermaux liés à cette activité : un café-hôtel-restaurant (Hôtel des Pyrénées) et quatre villas (Villa des Onyx, Villa Daspet, Villa Fontagnères et Villa Henry). Leur période d'aménagement, correspondant aux deux premières décennies du 20e siècle, montre d'ailleurs qu'ils ont été aménagés dans le cadre de l'épanouissement du centre thermal se trouvant au coeur du village, celui situé en périphérie ayant fermé à la fin des années 1890. Ce dernier abrite aujourd'hui un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes.

Le centre thermal situé dans le bourg est resté en activité jusqu'à la fin des années 1940 mais n'accueillait déjà plus que trois cent cinquante personnes par an dans les années 1930. Il est reconverti en préventorium pour enfants au cours des années 1950 puis en maison d'accueil spécialisée pour personnes handicapées dans le dernier quart du 20e siècle.