En 1851 Henri Castillon d'Aspet mentionne l'existence d'un jardin anglais contigu à l'établissement de bains de Siradan, « disposé pour le plaisir et l'agrément des promeneurs », (Castillon, 1851, p. 255).
Le parc thermal est plus tardif. Il a selon toute vraisemblance été aménagé lors de la campagne de restructuration du site thermal réalisée au milieu des années 1870. Lors de ces travaux un escalier monumental assurant la transition entre le jardin et le parc a été construit.£Pour les contemporains ce « très beau parc paysagé, au milieu duquel sont les Sources, forme une dépendance de l'Établissement » (La Dépêche, 10 juin 1877).
Louis Dartigues, médecin et propriétaire du centre thermal, donne en 1900 une description assez précise des aménagements paysagers : « L'établissement balnéaire est formé par de vastes et élégantes constructions qui circonscrivent un magnifique jardin planté d'arbres gigantesques dont les branches séculaires planent et forment une véritable voûte d'ombre, qui en font un séjour très agréable, en plein air, même pendant les heures de chaleur la plus forte de la journée. C'est dans ce jardin, très bien abrité, sur les côtés par l'Établissement lui-même, en haut par l'ombrage des grands arbres, que se trouve la Source du Lac. Au fond du jardin, un escalier monumental donne accès sur un immense et splendide parc qui s'étend en pente douce sur le flanc du Mayrout et qui permet des promenades hygiéniques et peu fatigantes non loin de l'établissement ( ). Au bout du parc, entourées de grands chênes, dans une superbe prairie, sont les deux sources ferrugineuses de la station : la Source du Pré et la Source du Chemin » (Dartigues, Études médicales des eaux, 1900, p. 5 et 6).
Le parc thermal de Siradan est inscrit au titre des Sites depuis le 3 septembre 1943 du fait de son intérêt tant touristique que scientifique. Le rapport général relatif à la protection met en avant les qualités pittoresques du site, que l'auteur compare au bosquet des thermes de Luchon. Il précise que « dans ce parc tracé avec soin, les variétés exotiques les plus rares de certains conifères, ont été rassemblées, en particulier sapins à tentacules qui y constituent un vaste et sombre bosquet dénommé La Tourelle d'Amour » (cité par Fuchs et Martin, 2011-2012, p. 7 et 8).