Dossier d’œuvre architecture IA65007084 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine thermal
Buvette Labassère-Salies
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hautes-Pyrénées - Haute-Bigorre (La)
  • Commune Bagnères-de-Bigorre
  • Cadastre 2019 AI 11

Cette extension des Grands Thermes réunit depuis la seconde moitié du 19e siècle les eaux de deux sources, celle de Salies se trouvant sur place, celle de Labassère émergeant dans un village voisin à plusieurs kilomètres.

La source de Salies se trouve dans le secteur où ont été mis au jour les principaux vestiges de piscines romaines. A partir de 1771, il s'y trouve un petit bassin rectangulaire au centre de la voie publique. La source de Labassère est officiellement découverte par le prêtre Jacques Pédefer en octobre 1800. Mais, émergeant dans un vallon isolé et éloigné, le transport jusqu’à Bagnères constitue longtemps un problème majeur. A partir de 1850, François Soubies, qui hérite des bains de Théas, décide d’exploiter cette source en créant une buvette spécifique aux Bains Théas. Le mode d’exploitation de ces deux sources change dans les années 1870 grâce à la découverte des propriétés médicales de l’arsenic, qui entre dans la composition de l’eau de Salies. Dans un premier temps, un kiosque en verre et en métal est érigé en 1874 pour accueillir les installations de la source de Salies. Puis, son succès impose de l’agrandir en 1875 et en 1877 en ajoutant des bains de pied et des installations spécifiques pour les eaux de Labassère. Celles-ci acquièrent une telle renommée qu’elles sont systématiquement mises en exergue sur les affiches de Bagnères-de-Bigorre éditées par la Compagnie des Chemins de Fer du Midi.

Cette extension des Grands Thermes réunit depuis la seconde moitié du 19e siècle les eaux de deux sources, celle de Salies se trouvant sur place, celle de Labassère émergeant dans un village voisin à plusieurs kilomètres.

La source de Salies se trouve dans le secteur où ont été mis au jour les principaux vestiges de piscines romaines. Au 17e siècle, Froidour indique qu’elle est surtout utilisée en boisson mais aussi pour soigner les chevaux, dont elle porte alors le nom (bain des Chevaux). A partir de 1771, les plans de la ville y figurent un petit bassin rectangulaire au centre de la voie publique entre les Bains Cazaux et Théas et la place d'’Uzer. Le plan des sources de 1789 la décrit alors comme un bain public et gratuit dont l'’eau atteint 47 degrés. Malgré la connaissance de ses vertus, la source de Salies est longtemps considérée comme une fontaine et ne fait pas l’objet d'’aménagement de plus grande ampleur, y compris lors de la construction des Grands Thermes, ce dont s’'étonnent certains observateurs au 19e siècle.

En parallèle, la source de Labassère est officiellement découverte par le prêtre Jacques Pédefer en octobre 1800. Elle est connue pour sa composition sulfureuse, qui fait généralement défaut aux eaux bagnéraises plutôt ferrugineuses. Mais, émergeant dans un vallon isolé et éloigné, le transport jusqu’à Bagnères constitue longtemps un problème majeur. A partir de 1850, François Soubies, qui hérite des bains de Théas, décide d’'exploiter cette source en créant une buvette spécifique. C’est pourquoi il investit considérablement en termes d’'importation dans des jarres en porcelaine et de campagnes publicitaires. L’'eau était alors vendue aux Bains Théas au verre ou en bouteille.

Le mode d'’exploitation de ces deux sources change dans les années 1870 grâce à la découverte des propriétés médicales de l'’arsenic, qui entre dans la composition de l'’eau de Salies. Décision est donc entérinée de réunir ces deux eaux utilisées en traitement par ingestion au sein d’une buvette spécifique. Dans un premier temps, un kiosque en verre et en métal est érigé en 1874 pour accueillir les installations de la source de Salies (contenant 12 cuves individuelles pour les gargarismes et 24 appareils de humage et de pulvérisation). Puis, son succès impose de l’'agrandir en 1875 et en 1877 en ajoutant des bains de pied et des installations spécifiques pour les eaux de Labassère, qui sont présentées dans l’'ensemble des guides touristiques tout au long du 19e siècle. Celles-ci acquièrent une telle renommée qu'’elles sont systématiquement promues et mises en exergue sur les affiches de Bagnères-de-Bigorre éditées par la Compagnie des Chemins de Fer du Midi dans la première moitié du 20e siècle.

Le pavillon de la buvette Salies est reconstruit en 1930 par l'architecte Marcel Macary, désigné la même année pour concevoir le PAEE de la ville (Indépendant des Basses-Pyrénées, 14 mai et 11 décembre 1930). Le pavillon reçoit à cette occasion un décor de vitraux.

De plan rectangulaire prolongé par une extension polygonale vers la voie publique, la buvette est une extension du bâtiment des Grands Thermes vers le nord. Inscrite dans le prolongement de l'édifice, la buvette en reprend les codes néoclassiques dans le soubassement tandis qu'elle s'en distingue à l'étage, ce qui rend son identification et sa distribution intérieure lisible. Le soubassement réalisé en pierre de taille est percé de baies en arc en plein-cintre et orné de pilastre. L'étage est constitué de galeries fermées par des verrières garantissant une luminosité naturelle maximale à l'intérieur, dont les montants modernes peints en vert se réfèrent aux structures métalliques des années 1900. L'ensemble est recouvert d'une toiture en plaques de zinc, courantes à partir de la seconde moitié du 19e siècle et au début du 20e siècle.

A l'intérieur, le pavillon rectangulaire forme un patio entouré d'une galerie déambulatoire octogonale supportée par une colonnade métallique, l'ensemble étant éclairé par un puits de jour et dominé par une coupole rappelant les muqarnas de l'architecture orientale. Au centre de ce patio, trône la buvette principale, constituée d'une fontaine circulaire avec décor de mosaïques en céramique multicolore dominé par une sculpture moulée en bronze représentant vraisemblablement deux naïades.

L'avant-corps, déployé sur deux niveaux, comprend un espace d'accueil avec un piano à queue au rez-de-chaussée et un espace de repos à l'étage.

  • Murs
    • marbre
    • métal
    • pierre de taille
  • Toits
    zinc en couverture
  • Plans
    plan rectangulaire symétrique
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation à travées, élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit bombé
  • Typologies
    architecture néoclassique ; architecture moderniste ; art moderniste
  • Techniques
    • sculpture
    • céramique
  • Représentations
    • figure mythologique
  • Précision représentations

    La buvette se compose d'une fontaine avec décor de mosaïques en céramique multicolore figurant des buveuses et des donneuses d'eau selon des références mythologiques.£La fontaine est dominée par une sculpture moulée en bronze représentant vraisemblablement deux naïades adossées l'une à l'autre.

  • Statut de la propriété
    propriété publique

Documents d'archives

  • A.D. Hautes-Pyrénées, Plan de la ville de Bagnères-de-Bigorre, par A. Pambrun, 1856, cote 2 O 361

    AD Hautes-Pyrénées : 2 O 361
  • A.D. Hautes-Pyrénées, PERE Léon, Plan de Bagnères-de-Bigorre, 1890, 2 O 361.

    AD Hautes-Pyrénées : 2 O 361
  • A.M. Bagnères-de-Bigorre, Plan de Bagnères en 1714.

  • A.M. Bagnères-de-Bigorre, Plan de Bagnères en Bigorre, Lattré graveur, Paris, 1789.

Bibliographie

  • MAYOUX Philippe, Le thermalisme à Bagnères-de-Bigorre, Société Ramond, Bagnères-de-Bigorre, 2000-2002,

    p.27-28, 120-121

Documents figurés

  • A.M. Bagnères-de-Bigorre, Plan de Bagnères-de-Bigorre établi sur le plan cadastral de 1771… avec les changements opérés jusqu’en 1846, P. Moran, 1846

  • Bibliothèque de Bagnères-de-Bigorre, Estampes, P183, Plan de Bagnères-de-Bigorre et plan topographique des environs de Bagnères, s.d.

Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2019
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Université de Pau et des Pays de l'Adour
Articulation des dossiers