Le bâti actuel permet de dénombrer environ 124 maisons. L'opération de terrain a permis d'observer directement 75 maisons dont la moitié (37) a été soit dénaturée par des interventions récentes soit construite après 1950. Seuls trois chronogrammes (1867 et 1903) ont été repérés. Ils attestent de l'extension urbaine du village au cours de la seconde moitié du 19e siècle et du début du 20e siècle.£En règle générale, les maisons de Gavarnie présentent les caractères architecturaux suivants : le mur gouttereau est en front de rue ou de chemin, la cheminée sur la pointe du pignon. Les ouvertures, restreintes, sont orientées au sud, les encadrements de baies sont en bois, comme les volets. Elles sont couvertes de toits à deux pans aux versants pentus, soit couverts de chaume (présence de pignons à gradins ou redents) soit couverts d'ardoise (pignons en demi-croupe, lucarnes...). Ce dernier type est le plus courant actuellement. Les couvertures en chaume ont disparu, seuls subsistent sur certaines constructions les pignons à redents couverts d'ardoises plates. Généralement de plan rectangulaire, ces maisons présentent une distribution simple. Le rez-de-chaussée compte deux pièces de part et d'autre d'un hall d'entrée qui abrite l'escalier tournant donnant accès à l'étage qui compte à minima 3 pièces distinctes. Les combles, parfois habitables, sont éclairés par des lucarnes.£Chaque maison d'habitation de Gavarnie était originellement associée à un édifice agricole (bergerie, grange, étable). La maison est généralement plus petite que les bâtiments agricoles attenants ou annexes. Elle se distingue par la présence de la cheminée contre le mur pignon et par des ouvertures plus larges. Cette typologie traditionnelle a été mise à mal par la réutilisation touristique des bâtiments en particulier dans le village. Elle est encore préservée en amont au lieu-dit Ribère-Dessus et près du Pont de Nadau.