Les jardins de la 2de moitié du 19e siècle favorisent les rencontres et la vie sociale. L'habitude est prise de se retrouver au jardin public pour assister à des concerts (fanfares locales, formations symphoniques...). Dans le Jardin Massey, lieu de divertissement consacré par la société bourgeoise, le besoin se fait sentir de centraliser ces manifestations autour d'une scène de concert qui permette aux musiciens d'être vus du public.
Le 8 octobre 1904, le Conseil municipal vote la mise en place d'un kiosque qui restera découvert pour raisons d'économie, et parce qu'il restera ""ombragé par les arbres qui l'entoureront"". On pourrait en déduire que le couronne de pins maritimes qui entoure le kiosque est postérieure à son aménagement. Toutefois, ils sont déjà d'une bonne hauteur en 1913 si l'on en juge par la carte postale (ADHP, 5 Fi 440/270).
Les plans du kiosque, signés par l'architecte voyer Lartigue, sont conservés aux Archives départementales des Hautes-Pyrénées (ADHP, 2 O 2217) : ils montrent un soubassement en béton de ciment armé selon le procédé Hennebique et Cie, doublé à l'extérieur d'un opus incertum de moellons de schistes jointoyés, un garde-corps en fer forgé au dessin de style néoclassique, à rosaces. Courant 20e siècle, des travaux sont réalisés pour aménager des toilettes publiques dans le soubassement du kiosque. En 1967, ce kiosque va être totalement rénové et remplacé par celui des allées Leclerc, édifié en juillet 1887 (ADHP 2 O 2217) et détruit en 1967 en raison du déplacement du monument aux morts. Le soubassement est transformé, l'opus incertum disparaît, toute la structure métallique supérieure est réadaptée.
Une restauration récente de la toiture du kiosque a impliqué une entaille délicate d'un des pins qui ayant été plantés trop proches, sont venus progressivement enserrer la couverture de l'édicule.