Dossier d’œuvre architecture IA65000444 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Jardins remarquables
serre du Jardin Massey dite aussi orangerie
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Conseil départemental des Hautes-Pyrénées

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hautes-Pyrénées - Tarbes
  • Commune Tarbes
  • Adresse rue Massey
  • Cadastre 2011 AV 297

En rédigeant son testament, le 1er juillet 1853, Placide Massey évoque le ""jardin d'hiver"" qu'il fait construire dans son jardin d'ornement. Il s'agit d'une serre adossée à sa villa dont l'exécution a été attribuée à l'entrepreneur Etienne Touya le 1er avril 1852. Louis Caddau, en 1924, a retrouvé les croquis relatifs au jardin d'hiver dans le fonds de l'architecte Latour : ""façade méridionale modifiée du bâtiment en cours d'exécution, 3 août 1852"".

Ce jardin d'hiver en demi-rotonde, immense, devait être accolé au sud de la villa. Des modèles similaires sont conçus à cette période en Europe (cf. une des serres chaudes de l'université de Louvain). La connaissance des serres a d'ailleurs constitué un des objectifs du voyage de Massey de 1841 en Belgique et en Angleterre, lui-même ayant mis au point la technique du thermosiphon pour le chauffage des serres à ananas.

La commande du jardin d'hiver semi-circulaire est passée par Massey à l'entreprise de Pierre-François Herbeaumont, constructeur à Charonne, connu pour avoir déposé en 1847 un brevet de construction de serre chaude en fer. Les fondations sont commencées mais le prix élevé fait hésiter Massey. Dans le même temps, l'instabilité de la tour demande qu'elle soit épaulée, côté sud. L'ouvrage est donc abandonné.

En remplacement du jardin d'hiver, le Conseil Municipal décide en 1880, de procéder à la construction d'une serre monumentale appelée aussi ""orangerie"", à l'ouest du jardin, à proximité des petites serres de multiplication. Un concours est organisé et quatre projets sont présentés en 1882, provenant de : la société Saint-Sauveur d'Arras, l'usine Carré de Paris, la Maison Herbeaumont-Bornin de Paris-Charonne, et l'usine Saint-Eloy d'Orléans (certains projets, non réalisés, sont conservés par les archives départementales des Hautes-Pyrénées). Le cahier des charges prescrivait une serre à orangers au centre (d'où le nom ""orangerie"" qui lui fut attribué ensuite) avec, de chaque côté, une serre chaude et une serre tempérée. Le choix se porte sur le projet de l'usine Saint-Eloy d'Orléans, pour un devis de 28.000 francs. La soumission des travaux est datée du 12 octobre 1882, accompagnée par un dossier complet du projet signé par l'architecte de la Ville. L'adjudication, lancée en 1883, concerne aussi, pour asseoir l'édifice sur un soubassement, des travaux de maçonnerie et de terrassement confiés à l'entrepreneur Ballas pour un montant de 8.600 francs. Ce soubassement est destiné à surélever la serre pour qu'elle puisse être mieux admirée du public.

Les travaux de la serre, ouvrage de fer et de verre, sont terminés en décembre 1884 mais la réception définitive n'a lieu qu'en mars 1886, après corrections de malfaçons ou de finitions. La serre était chauffée grâce à une chaudière à eau chaude ou thermosiphon (option déjà adoptée par Placide Massey pour son jardin d'hiver), encastrée dans le mur postérieur au niveau du sol. La serre chaude était destinée à la culture et la multiplication des orangers et des plants de végétaux exotiques les plus fragiles.

Dégradée au cours du 20e siècle, elle fait l'objet d'une campagne de restauration en 1983 : reprise de l'ossature en métal, des travaux de second oeuvre (électricité, chauffage par pompe à chaleur...), réaménagement intérieur suite à une mutation de destination (autrefois serre de production, l'édifice devient local d'exposition), restauration de l'ancienne mosaïque romaine. L'esthétique d'origine du bâtiment est parfaitement préservée. La restauration de la serre s'accompagne de construction de locaux techniques sur l'arrière (au nord) de l'édifice.

La serre du Jardin Massey, dite aussi ""orangerie"", est implantée sur le côté ouest du jardin, à proximité de la clôture occidentale et des annexes techniques du jardin. C'est un bâtiment rectangulaire longitudinal, orienté au sud, dans l'axe de la façade de l'école des arts édifiée dans l'angle sud-ouest du jardin.£Il est composé de deux ailes, de part et d'autre d'une rotonde centrale de plan carré coiffée en dôme. L'ensemble de l'édifice est fermé, côté nord, par un mur en galet et en pierre qui joue le rôle d'accumulateur de chaleur. Les façades antérieures et latérales des deux ailes comportent un soubassement en maçonnerie de brique à renforts de pilastres en pierre de Chauvigny, encastrés entre chaque travée, surmonté d'un bahut de la même pierre qui porte des parois en fer et métal. De fins poteaux métalliques correspondent aux renforts en pierre du soubassement : ils délimitent des travées qui rythment les parois à châssis vitré. Les deux ailes sont couvertes en berceaux brisés vitrés qui se terminent en croupes aux extrémités. Un passage protégé par une rambarde métallique surmonte ces couvertures.£Le corps central de la serre, de plan carré, ressort en saillie. A trois travées, il est entièrement vitré depuis le sol. Un emmarchement permet l'accès à l'intérieur. Un couvrement en terrasse, bordé par une rambarde ouvragée, supporte le dôme circulaire vitré. Celui-ci se termine par un lanternon que l'on atteint par une échelle métallique. La hauteur au sommet du dôme est environ le double de celle des ailes.£Au-dessus des ailes, un faux plafond en vitre translucide filtre le rayonnement solaire. La courbure de la couverture permet de mieux répartir aussi le rayonnement solaire et donc la chaleur à l'intérieur de la serre.£L'ornementation des armatures métalliques est abondante, surtout dans les éléments supérieurs : corniches, rambardes, parties hautes des baies.£A l'intérieur, la coupole offre un espace central vitré qui focalise la lumière. le sol est pavé d'une mosaïque sur béton de style gallo-romain.l'ancienne palmeraie a été remplacée par une collection de cactées.

  • Murs
    • métal
    • verre
    • enduit
    • galet
  • Toits
    métal en couverture, verre en couverture
  • Plans
    plan rectangulaire régulier, plan rectangulaire symétrique
  • Étages
    rez-de-chaussée surélevé
  • Couvrements
    • coupole
    • voûte en berceau brisé
    • charpente métallique apparente
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée, élévation à travées
  • Couvertures
    • terrasse
    • verrière
    • toit en carène
    • dôme circulaire
    • croupe
    • lanterneau
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
  • Typologies
    serre
  • Techniques
    • ferronnerie
  • Représentations
    • ornement géométrique
    • volute
    • entrelacs

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Allain, Yves-Marie. De l'orangerie au palais de cristal : une histoire des serres. Versailles, éd. Quae, 2010, 144 p.£Caddau Louis. La Tour Massey in Revue des Hautes-Pyrénées, sept-oct 1924, le jardin d'hiver p. 172-175 (plan de l'ancien projet Massey).
  • NOTB_S Le Jardin Massey : dossier sur la serre du Jardin Massey (Archives départementales des Hautes-Pyrénées, cote 2 O 2217).£Edifices communaux (Archives municipales de Tarbes, cote 4M).£Restauration de l'Orangerie du jardin Massey (1980) : marchés, dossier tr
  • APPA
  • APRO arrêté
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93 0462270 ; 6241996
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84 43.2375219050106, 0.0744807073586942
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR73_SCPMIDIPYR
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM Tarbes
  • IMP 20220321_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    classé MH, 1995/07/27
  • Précisions sur la protection

    Serre: classement par arrêté du 27 juillet 1995.£

  • Référence MH

ouvert au public

Documents d'archives

  • Le Jardin Massey : dossier sur la serre du Jardin Massey (Archives départementales des Hautes-Pyrénées, cote 2 O 2217)

    AD Hautes-Pyrénées : 2 O 2217
  • Edifices communaux (Archives municipales de Tarbes, cote 4M).

    AM Tarbes : 4 M
  • Restauration de l'Orangerie du jardin Massey (1980) : marchés, dossier travaux (Archives municipales de Tarbes, cote : 270 W 5 et 288 W 16).

    AM Tarbes : 270 W 5 et 288 W 16
  • Projet pour la serre du Jardin Massey (projet non réalisé) de 1882, reconstitué par le CAUE Hautes-Pyrénées, 1990.

Bibliographie

  • Allain, Yves-Marie. De l'orangerie au palais de cristal : une histoire des serres. Versailles, éd. Quae, 2010, 144 p

  • Caddau Louis. La Tour Massey in Revue des Hautes-Pyrénées, sept-oct 1924, le jardin d'hiver p. 172-175 (plan de l'ancien projet Massey).

    172-174
Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2015
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental des Hautes-Pyrénées
Articulation des dossiers