Le parc a été réalisé entre 1885 et 1890, peu après l'établissement thermal édifié de 1884 à 1885, dans le cadre d'une opération d'urbanisme visant à créer un nouveau quartier thermal, au milieu d'une plaine à la vocation antérieure purement agricole. Inspiré d'une ville idéale, cet aménagement répond à un plan global triangulaire dont le jardin, de plan à peu près circulaire, est le centre, au départ d'allées rayonnantes arborées.
Le tracé relève des conceptions du jardin public à l'époque haussmannienne où l'art des jardins et l'urbanisme deviennent indissociables, car il s'agit d'offrir un cadre de vie confortable, esthétique et sain pour une population privilégiée. La palette végétale du Jardin Massey de Tarbes a pu avoir une influence sur l'enrichissement du catalogue végétal exotique des plantations. Le parc est traversé par la canalisation d'eau qui alimentait l'Institut Thérapeutique dont le Dr Henry Grenier de Cardenal était alors le directeur. En 1887, le parc est complété par l'adjonction d'un Grand Hôtel. L'ensemble thermal est alors propriété de la Société Foncière Hôtelière de la Vallée d'Argelès. De riches villas avec jardins se construisent tout autour : Argelès devient une véritable ville-jardin.
Le parc est inclus dans la vente aux enchères del'année 1937. A cette date, la municipalité s'est déjà rendue propriétaire de l'établissement thermal et souligne l'urgence, ""alors que l'agglomération est parsemée de parcs et de jardins privés"", d'avoir un parc municipal pour le bien-être de tous. Une déclaration d'utilité publique a lieu le 29 novembre 1941. La réalisation du casino qui borde le parc se fait en parallèle, les adjudications ayant lieu en 1938 et 1939, suite au devis établi par l'architecte Jean Escougnou de Lourdes. Il est probable qu'une reprise en main avec restauration a eu lieu sur le parc à cette date, concernant en particulier l'intégration du casino. Toutefois, le plan circulaire du parc, du fait de son inscription dans un schéma d'urbanisme global, lui a permis de ne pas être amputé au profit d'opérations immobilières, hormis celles du Grand Hôtel et du Casino, comme on peut le voir sur le ""plan paysager"" réalisé en 1987 par Marion Gilliot (CAUE, Tarbes).