Jardin réalisée par Marguerite dite Margalide Le Bondidier, épouse de Louis le Bondidier, conservateur et fondateur du Musée de Lourdes en 1922. Diplômée des Beaux-Arts, férue d'ethnographie et de flore pyrénéennes, elle devient la principale collaboratrice de son époux dans la création du Musée de Lourdes.
En 1921, le château à l'abandon est couvert de broussailles. Margalide Le Bondidier commence à créer un jardin de fleurs alpines au pied du château, puis un potager et un verger sur le terre-plein au nord, occupé jusque là par des barraquements de 1914.
Elle contribue ensuite, par ses compétences artistiques, à diversifier les collections du musée. De 1926 à 1927, Margalide confectionne une maquette au 1/10e de maisons pyrénéennes (maisons de la vallée de Campan, ferme basque, maison béarnaise). Son équipe comprend un collaborateur, Marcel Cambon, et deux ouvriers du château. Ce travail nécessite la prise de photographies et de mesures rigoureuses des monuments in situ, et la réalisation de nombreux dessins.
A partir de 1928, de nouvelles maquettes, certaines au 1/25e, se succèdent : La chapelle des Templiers de Luz est réalisée en 3 mois (coût 6.500 francs). 1929-1931 : le village aragonais d'Alquezar. 1933 : Saint-martin-du-Canigou.£Ce travail est mené parallèlement à la recherche des plantes alpines. En mars 1926, Margalide enrichit les jardins (pont-levis, terrasse) de plantes d'altitude recueillies à Gavarnie (aconit napel, ramondia...). Elle utilise les réserves d'eau de la citerne médiévale, puis l'eau de la ville en provenance du Pic du Jer, amenée à mi-hauteur du rocher dans un réservoir destiné à l'arrosage du jardin. En 1938, les hêtres morts de l'esplanade sont remplacés par une double rangée de platanes conduits en voûte pour l'ombrage. Des tonnelles garnies de rosiers grimpants agrémentent la courtine et dégagent les rocailles. En 1946, Margalide fait installer une pompe à moteur pour créer une cascade artificielle au milieu des rocailles : ""des amas de décombres de jadis qui recouvraient le vieux rocher de Mirambel, elle a fait une floralie perpétuelle au milieu de laquelle bruit un ruisseau"" (R. Decary).
Enfin en 1949, elle débute la maquette de Saint-Bertrand-de-Comminges avec ses quatre collaborateurs (le Colonel d'Hauterive, Joseph Furlan, René Bielh et Marcel Cambon). Maquette terminée en juin, avec ses 98 maisons et jardins.£L'embellissement du jardin se poursuit toujours en 1952 avec des plantes du Lac de Gaube. En 1954, le ""Pyreneum"" (musée des maquettes) et les rocailles fleuries reçoivent la visite du Professeur Chouard de la Sorbonne avec la Société Botanique de France. Plusieurs statues ont été commandées par Margalide à des amis sculpteurs.