Le paysage bâti du village est marqué par la présence du couvent des Récollets datant du 17e siècle. Les Récollets, vivant sous la règle de saint François, arrivèrent dans la commune de Laroque dans le 2e quart du 17e siècle, probablement vers 1637 d'après les plus anciens documents mentionnant leur présence. D'après les sources relevées dans l'étude de Sandrine Conan en 2000, la construction de ce couvent intervient dans la 2nde moitié du 17e siècle notamment grâce au legs en 1649 de Juliette de Gourdon d'une somme de 600 livres dédiée à la construction ou agrandissement du couvent. En 1676, l'installation des Récollets est toujours jugée provisoire ce qui signifie que les travaux n'ont pas commencé ou ne sont pas achevés.
A la Révolution, le couvent est reconnu bien national puis vendu à Géraud Miquel en 1796 pour 3 300 livres. La chapelle, sous l'invocation de Saint-François, devient église paroissiale en remplacement de celle du cimetière. L'office s'y déroulera jusqu'à l'érection de la nouvelle église en 1889.
La chapelle était séparée des bâtiments conventuels par un chemin qui correspond à la rue actuelle. Des arches faisaient le lien entre le couvent et le sanctuaire or elles sont jugées trop basses en 1797 par les habitants et sont détruites au profit d'un passage plus haut. Ces travaux sont effectués par les propriétaires Miquel. Les aménagements du bâtiment Nord du couvent qui comprennent le passage couvert sont effectués par les héritiers Miquel en 1856 qui font appel au maçon Jean-Pierre Oulié.