Dossier d’œuvre architecture IA46107540 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, vallée du Lot de Cahors à Capdenac
  • patrimoine ferroviaire
pont de Lagarrigue
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Conseil départemental du Lot

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton ligne Cahors-Capdenac - Causse et Vallées
  • Hydrographies le Lot
  • Commune Larnagol
  • Lieu-dit la Garrigue
  • Commune Calvignac
  • Dénominations
    pont
  • Appellations
    pont de Lagarrigue
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

Le pont de Lagarrigue a été édifié dans le cadre de la construction de la ligne de chemin de fer concédée à la Compagnie du Paris-Orléans, reliant Cahors à Capdenac et inaugurée le 14 juillet 1886.

Cette ligne d'intérêt général est réalisée sous la direction de Joseph Lanteirès, ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées. L'ingénieur ordinaire Jean Caillé est en charge de diriger les travaux pour l'arrondissement de Figeac jusqu'en 1883. À partir de 1885, l'ingénieur Eugène-Laurent Heurtault fait terminer les travaux d'infrastructure. Les plans sont dressés entre 1879 (début des études définitives) et 1886 (réception de la ligne) par le service des Ponts et Chaussées. D'après Lanteirès, tous les travaux devront être achevés trois ans et 10 mois plus tard, en vue de la mise en service en juillet 1886. Ce dernier décèdera quelques mois plus tard à Cahors. Les travaux de superstructures sont mis en adjudication dès le 23 décembre 1881 tandis que ceux concernant l'infrastructure n'ont lieu que le 25 août 1882 (1er lot bis de l'arrondissement de Figeac). Ces adjudications intervenues les mêmes jours que pour les trois autres ponts métalliques, ont désignées les mêmes entreprises. Ainsi, on peut retrouver l'entrepreneur Heldevert Hersent pour les travaux de terrassement et de maçonnerie et la Société des houillères et fonderies de l'Aveyron pour la superstructure métallique.

Le projet d'exécution des travaux, comportant les plans en élévation du pont métallique, est rédigé par l'ingénieur ordinaire Caillé le 7 avril 1881.

Bien que sa structure métallique paraisse semblable à celle des ponts de Mondiès, de Bouziès, et du Célé, le pont de Lagarrigue comporte des panneaux verticaux moins hauts (3.50 mètres) et n'est pas fermé en partie supérieure. Les éléments métalliques semblent être produits en série mais leurs assemblages ne suivent pas les mêmes mesures.

Les dépenses globales par la réalisation de ce pont métallique s'élèvent à 396 000 francs dont 244 500 francs pour les terrassements et maçonneries et 151 500 francs pour la structure métallique.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle , datation par source
  • Dates
    • 1882, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Lanteirès Joseph
      Lanteirès Joseph

      Joseph Lanteirès, né en 1825 à Lyon, est élève ingénieur à l’école des ponts et chaussées en 1847. Vers 1851, il entre au service ordinaire des ponts et chaussées du département du Rhône puis passe dans l’arrondissement d’Espalion en Aveyron où il est nommé ingénieur ordinaire 3e classe. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1867 alors qu’il n’était encore qu’ingénieur ordinaire. Il finit sa carrière ingénieur en chef en charge du Lot jusqu’à son décès le 11 septembre 1886. À ce titre, il dirige la construction de la ligne ferroviaire Cahors-Capdenac et de la section Montauban-Cahors pour la ligne Montauban-Brive. En dehors de ses activités professionnelles, Lanteirès est également l’inventeur d’un calendrier perpétuel qui permet aux historiens de faciliter la recherche de dates.

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      ingénieur des Ponts et Chaussées attribué par source
    • Auteur :
      Caillé Jean
      Caillé Jean

      Cet ingénieur des ponts et chaussées est le premier du corps des conducteurs à avoir réussi le concours d’ingénieur. Il est élevé au rang de « héros » tellement l’obstacle paraissait insurmontable par ses camarades qui lui décernent une médaille commémorative en 1870. En charge de l’arrondissement de Figeac (Lot) jusqu’en 1883, il quitte soudainement ses fonctions pour la Cochinchine où il est promu ingénieur en chef. Il reviendra pourtant dans la région en 1887 en tant qu’ingénieur en chef pour le département du Tarn-et-Garonne. Chevalier de la Légion d’honneur en 1881, il sollicite la croix d’officier en 1896 après avoir été nommé officier d’Académie en 1893.

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      ingénieur des Ponts et Chaussées attribué par source
    • Auteur :
      Heurtault Eugène-Laurent
      Heurtault Eugène-Laurent

      Eugène Laurent Heurtault, né en 1854, est ingénieur ordinaire des ponts et chaussées depuis 1879. Avant d’arriver dans le Lot, Heurtault a déjà œuvré dans le domaine ferroviaire pour l’arrondissement du Puy où il a conduit les études du chemin de fer de Langogne au Puy. Il aura la charge d’achever la ligne dans le Lot et d’étudier les règlements de compte des deux lignes (Cahors-Capdenac et Cahors-Montauban) à partir de 1885. Il quitte finalement le Lot pour la Creuse où il est nommé ingénieur en chef en 1898. Heurtault est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1891, promu officier en 1926 et reçoit la distinction d’officier d’Académie en 1903.

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      ingénieur des Ponts et Chaussées attribué par source
    • Auteur :
      Hersent Hildevert
      Hersent Hildevert

      Entrepreneur de travaux publics. Connu comme le grand promoteur de l'emploi de caisson à air comprimé pour la réalisation des fondations sous l'eau.

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      entrepreneur attribué par source
    • Auteur :
      Société nouvelle des houillères et fonderies de l'Aveyron
      Société nouvelle des houillères et fonderies de l'Aveyron

      Fondée en 1826 par le Duc Decazes, la Société des houillères et fonderies de l'Aveyron est reprise en 1865 devenant la Société nouvelle des houillères et fonderies de l’Aveyron. Son fonds d’archives est conservé aux Archives nationales du monde du travail (ANMT).

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      entrepreneur attribué par source

Le pont de Lagarrigue permet de franchir le Lot entre Calvignac et Larnagol, il débouche à l'ouest à la sortie du tunnel du même nom depuis le hameau de la Garrigue vers le hameau de Seuzac.

Il est doté d'une superstructure préfabriquée en métal de quatre travées, posée sur des culées maçonnées. Son tablier long de 129,97 mètres est associé à des panneaux verticaux de 3,50 mètres de haut constitués d'un treillis alternant montants verticaux et croix de saint André.

Les deux culées et les trois piles sont construites en maçonneries de calcaire dont les moellons et pierre de taille proviennent des carrières de la Bruyère. Le fer, le plomb et la fonte nécessaires à la superstructure métallique proviennent des forges de Decazeville, où est implantée la Société des houillères et fonderies de l'Aveyron.

  • Murs
    • calcaire moellon
    • fer pan de fer
    • fonte
    • calcaire pierre de taille parement
  • Typologies
    pont métallique
  • Statut de la propriété
    propriété d'un établissement public

Documents d'archives

  • Archives nationales, Inventaire-index des Ingénieurs des ponts et chaussées (1748-1932), Paris, 1993, 2008.

  • AD Lot, 73 S 1 : Notice sur les travaux et dépenses d'établissement, dressée par l'ingénieur en chef des ponts et chaussées, Lanteirès, en juin 1886.

  • AD Lot, 73 S 14 : Chemin de fer de Cahors à Capdenac, projet d'exécution des travaux, déviations, ouvrages d'art, etc., dressés par les ingénieurs ordinaires (1881-1885).

Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Conseil départemental du Lot
(c) Inventaire général Région Occitanie