Long de 153,95 m, ce pont métallique est construit à partir de 1881 par Hildevert Hersent pour les maçonneries des piles et par la Société nouvelle des houillères et fonderies de l’Aveyron pour le tablier métallique. Se présentant sous la forme d'une cage métallique produite en série, ce type d'ouvrage est souvent appelé pont de type Eiffel dans le langage courant. Le pont de Bouziès permet de franchir le Lot et offre une vue imprenable sur la vallée et les falaises de Bouziès. Il est en tout point identique au pont de Mondiès.
- enquête thématique départementale, vallée du Lot de Cahors à Capdenac
- patrimoine ferroviaire
- (c) Inventaire général Région Occitanie
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
ligne Cahors-Capdenac - Causse et Vallées
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Hydrographies
le Lot
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Commune
Bouziès
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Lieu-dit
Conduché
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Dénominationspont
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Appellationspont de Bouziès sur le Lot, pont Eiffel ou pont de Conduché
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Dossier dont ce dossier est partie constituante
Le pont de Bouziès sur le Lot, dit aussi pont Eiffel ou pont de Conduché, a été édifié dans le cadre de la construction de la ligne de chemin de fer concédée à la Compagnie du Paris-Orléans, reliant Cahors à Capdenac et inaugurée le 14 juillet 1886.
Cette ligne d'intérêt général est réalisée sous la direction de Joseph Lanteirès, ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées. L'ingénieur ordinaire Jean-Pierre Lacaze est chargé de diriger les travaux pour l'arrondissement de Cahors jusqu'à sa mort en janvier 1885. Il est alors remplacé par Eugène-Laurent Heurtault qui fait terminer les travaux d'infrastructure. Les plans sont dressés entre 1879 (début des études définitives) et 1886 (réception de la ligne) par le service des Ponts et Chaussées. D'après Lanteirès, tous les travaux devront être achevés trois ans et 10 mois plus tard, en vue de la mise en service en juillet 1886. Ce dernier décèdera quelques mois plus tard à Cahors. Les travaux de superstructures sont mis en adjudication dès le 23 décembre 1881 tandis que ceux concernant l'infrastructure n'ont lieu que le 25 août 1882 (2e lot de l'arrondissement de Cahors).
La construction est identique à celle de Mondiès y compris sa longueur (153 mètres). Faisant partie du même lot d'adjudication, les mêmes entreprises sont désignées pour les ponts de Mondiès, de Bouziès, et du Célé. Ainsi on peut retrouver l'entrepreneur Heldevert Hersent pour les travaux de terrassement et de maçonnerie et la Société des houillères et fonderies de l'Aveyron pour la superstructure métallique.
Les coûts de fabrication des éléments métalliques sont identiques car produits en série (269 500 francs), les plans sont donc les mêmes. Les travaux de maçonnerie sont un peu moins élevés qu'à Mondiès (215 500 francs), lié à un acheminement des matériaux moins coûteux et un terrain qui a demandé moins de maçonnerie notamment pour la culée de Cahors. Le tablier est mis en place le 22 août 1884. Les dépenses globales pour la réalisation de ce pont métallique s'élèvent à 485 000 francs.
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Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle , datation par source
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Dates
- 1882, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
Lanteirès Josephingénieur des Ponts et Chaussées attribué par sourceLanteirès JosephCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Auteur :
Lacaze Jean-Pierreingénieur des Ponts et Chaussées attribué par sourceLacaze Jean-Pierre
Jean-Pierre Lacaze (1835-1885), ingénieur ordinaire de ponts et chaussées pour l’arrondissement de Cahors (Lot), est rattaché au service des chemins de fer depuis le 1er novembre 1878. Ce personnage a gravi tous les échelons : agent secondaire, conducteur, agent-voyer, avant de devenir ingénieur ordinaire en septembre 1877. Il est d’ailleurs l’auteur d’un ouvrage technique en 1878 nommé « Éléments d’analyse à l’usage des conducteurs des ponts et chaussées aspirant au grade d’ingénieur ». Il travaille aussi sur la section Montauban-Cahors avec Joseph Lanteirès. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1880 mais il décède avant l’achèvement des travaux de la ligne Cahors-Capdenac le 5 janvier 1885.
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Auteur :
Heurtault Eugène-Laurentingénieur des Ponts et Chaussées attribué par sourceHeurtault Eugène-Laurent
Eugène Laurent Heurtault, né en 1854, est ingénieur ordinaire des ponts et chaussées depuis 1879. Avant d’arriver dans le Lot, Heurtault a déjà œuvré dans le domaine ferroviaire pour l’arrondissement du Puy où il a conduit les études du chemin de fer de Langogne au Puy. Il aura la charge d’achever la ligne dans le Lot et d’étudier les règlements de compte des deux lignes (Cahors-Capdenac et Cahors-Montauban) à partir de 1885. Il quitte finalement le Lot pour la Creuse où il est nommé ingénieur en chef en 1898. Heurtault est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1891, promu officier en 1926 et reçoit la distinction d’officier d’Académie en 1903.
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Auteur :
Hersent Hildevertentrepreneur attribué par sourceHersent Hildevert
Entrepreneur de travaux publics. Connu comme le grand promoteur de l'emploi de caisson à air comprimé pour la réalisation des fondations sous l'eau.
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Auteur :
Société nouvelle des houillères et fonderies de l'Aveyronentrepreneur attribué par sourceSociété nouvelle des houillères et fonderies de l'Aveyron
Fondée en 1826 par le Duc Decazes, la Société des houillères et fonderies de l'Aveyron est reprise en 1865 devenant la Société nouvelle des houillères et fonderies de l’Aveyron. Son fonds d’archives est conservé aux Archives nationales du monde du travail (ANMT).
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Auteur :
Le pont de Bouziès permet de franchir le Lot entre Bouziès et la gare de Conduché. Il est doté d'une superstructure préfabriquée en métal posée sur deux piles et deux culées maçonnées.
Le tablier long de 153,95 mètres est associé à des panneaux verticaux de 6,15 mètres de haut constitués d'un treillis alternant montants verticaux et croix de saint André. L'ensemble se présente comme une cage métallique traversant le Lot. Ce pont prend modèle sur la passerelle ferroviaire de Bordeaux à laquelle a participé l'ingénieur Gustave Eiffel. Ce type d'ouvrage est souvent appelé pont Eiffel dans le langage courant. La structure, produite en série, est identique à celles des ponts de Mondiès et du Célé (Coudoulous).
Les deux piles et deux culées sont construites en maçonneries de moellons de calcaire provenant des carrières de Conduché et de Lascombes. Les pierres de taille utilisées pour les parements notamment des têtes de ponts sont extraites de Dordogne (les Eyzies) tandis que les quelques éléments de granite sont issus du Cantal (Esquiers).
Le fer, le plomb et la fonte nécessaires à la superstructure métallique proviennent des forges de Decazeville où est implantée la Société des houillères et fonderies de l'Aveyron.
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Murs
- calcaire moellon
- granite pierre de taille
- fer pan de fer
- fonte
- calcaire pierre de taille parement
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Typologiespont métallique
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Statut de la propriétépropriété d'un établissement public
- (c) Conseil départemental du Lot
- (c) Inventaire général Région Occitanie
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- (c) Inventaire général Région Occitanie
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Documents d'archives
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Archives nationales, Inventaire-index des Ingénieurs des ponts et chaussées (1748-1932), Paris, 1993, 2008.
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AD Lot, 73 S 1 : Notice sur les travaux et dépenses d'établissement, dressée par l'ingénieur en chef des ponts et chaussées, Lanteirès, en juin 1886.
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AD Lot, 73 S 14 : Chemin de fer de Cahors à Capdenac, projet d'exécution des travaux, déviations, ouvrages d'art, etc., dressés par les ingénieurs ordinaires (1881-1885).
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Documents multimédia
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https://patrimoines.lot.fr Patrimoine ferroviaire
Joseph Lanteirès, né en 1825 à Lyon, est élève ingénieur à l’école des ponts et chaussées en 1847. Vers 1851, il entre au service ordinaire des ponts et chaussées du département du Rhône puis passe dans l’arrondissement d’Espalion en Aveyron où il est nommé ingénieur ordinaire 3e classe. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1867 alors qu’il n’était encore qu’ingénieur ordinaire. Il finit sa carrière ingénieur en chef en charge du Lot jusqu’à son décès le 11 septembre 1886. À ce titre, il dirige la construction de la ligne ferroviaire Cahors-Capdenac et de la section Montauban-Cahors pour la ligne Montauban-Brive. En dehors de ses activités professionnelles, Lanteirès est également l’inventeur d’un calendrier perpétuel qui permet aux historiens de faciliter la recherche de dates.