Dossier d’œuvre architecture IA46107536 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, vallée du Lot de Cahors à Capdenac
  • patrimoine ferroviaire
pont de Saint-Martin, dit viaduc de Cénevières
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Dénominations
    pont
  • Appellations
    pont de Saint-Martin, viaduc de Cénevières
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

Le pont de Saint-Martin, dit aussi viaduc de Cénevières, a été édifié dans le cadre de la construction de la ligne de chemin de fer concédée à la Compagnie du Paris-Orléans, reliant Cahors à Capdenac et inaugurée le 14 juillet 1886.

Cette ligne d'intérêt général est réalisée sous la direction de Joseph Lanteirès, ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées. L'ingénieur ordinaire Jean-Pierre Lacaze est chargé de diriger les travaux pour l'arrondissement de Cahors jusqu'à sa mort en janvier 1885. Il est alors remplacé par Eugène-Laurent Heurtault qui fait terminer les travaux d'infrastructure. Les plans sont dressés entre 1879 (début des études définitives) et 1886 (réception de la ligne) par le service des Ponts et Chaussées. D'après Lanteirès, tous les travaux devront être achevés trois ans et 10 mois plus tard, en vue de la mise en service en juillet 1886. Ce dernier décèdera quelques mois plus tard à Cahors. La mise en adjudication du 5e lot de l'arrondissement de Cahors intervient le 22 décembre 1881 et a désigné Cassotte et Vrin, entrepreneurs à Cahors. Le coût total de l'ouvrage a été évalué à 370 000 francs. Le projet d'exécution des travaux est dressé par l'ingénieur ordinaire Lacaze le 10 octobre 1881.

Lanteirès relate quelques difficultés lors des travaux de fondations liées à des fissures dans le rocher sur lequel les piles et culées sont construites. La solution a consisté à répandre dans l'eau autour de l'encaissement du gravier sablonneux et terreux puis à faire le vide dans les coffrages (batardeaux) à l'aide de pompes centrifuges.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle , datation par source
  • Dates
    • 1881, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Lanteirès Joseph
      Lanteirès Joseph

      Joseph Lanteirès, né en 1825 à Lyon, est élève ingénieur à l’école des ponts et chaussées en 1847. Vers 1851, il entre au service ordinaire des ponts et chaussées du département du Rhône puis passe dans l’arrondissement d’Espalion en Aveyron où il est nommé ingénieur ordinaire 3e classe. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1867 alors qu’il n’était encore qu’ingénieur ordinaire. Il finit sa carrière ingénieur en chef en charge du Lot jusqu’à son décès le 11 septembre 1886. À ce titre, il dirige la construction de la ligne ferroviaire Cahors-Capdenac et de la section Montauban-Cahors pour la ligne Montauban-Brive. En dehors de ses activités professionnelles, Lanteirès est également l’inventeur d’un calendrier perpétuel qui permet aux historiens de faciliter la recherche de dates.

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      ingénieur des Ponts et Chaussées attribué par source
    • Auteur :
      Lacaze Jean-Pierre
      Lacaze Jean-Pierre

      Jean-Pierre Lacaze (1835-1885), ingénieur ordinaire de ponts et chaussées pour l’arrondissement de Cahors (Lot), est rattaché au service des chemins de fer depuis le 1er novembre 1878. Ce personnage a gravi tous les échelons : agent secondaire, conducteur, agent-voyer, avant de devenir ingénieur ordinaire en septembre 1877. Il est d’ailleurs l’auteur d’un ouvrage technique en 1878 nommé « Éléments d’analyse à l’usage des conducteurs des ponts et chaussées aspirant au grade d’ingénieur ». Il travaille aussi sur la section Montauban-Cahors avec Joseph Lanteirès. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1880 mais il décède avant l’achèvement des travaux de la ligne Cahors-Capdenac le 5 janvier 1885.

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      ingénieur des Ponts et Chaussées attribué par source
    • Auteur :
      Heurtault Eugène-Laurent
      Heurtault Eugène-Laurent

      Eugène Laurent Heurtault, né en 1854, est ingénieur ordinaire des ponts et chaussées depuis 1879. Avant d’arriver dans le Lot, Heurtault a déjà œuvré dans le domaine ferroviaire pour l’arrondissement du Puy où il a conduit les études du chemin de fer de Langogne au Puy. Il aura la charge d’achever la ligne dans le Lot et d’étudier les règlements de compte des deux lignes (Cahors-Capdenac et Cahors-Montauban) à partir de 1885. Il quitte finalement le Lot pour la Creuse où il est nommé ingénieur en chef en 1898. Heurtault est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1891, promu officier en 1926 et reçoit la distinction d’officier d’Académie en 1903.

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      ingénieur des Ponts et Chaussées attribué par source
    • Auteur : entrepreneur attribué par source
    • Auteur : entrepreneur attribué par source

Le pont, long de 131,40 mètres, est formé de quatre arches elliptiques de 25 mètres d'ouverture chacune. Il est fondé sur un rocher par épuisement et dragages des coffrages faits de batardeaux (pieux et planches). Les maçonneries de l'ouvrage sont réalisées en moellons de calcaire provenant des carrières de la Toulzanie, de Saint-Martin-Labouval, de Lagarrigue et de la Bruyère. Les pierres de taille utilisées pour les bandeaux, piles, plinthes et bahuts sont extraites de plusieurs carrières lotoises (Lagarrigue, Larnagol et Frayssinet-le-Gélat). Le reste des parements est constitué de moellons tétués ou smillés.

  • Murs
    • calcaire moellon parement
    • calcaire pierre de taille
  • Couvrements
    • voûte en berceau segmentaire
  • Typologies
    pont maçonné à arche
  • Statut de la propriété
    propriété d'un établissement public

Documents d'archives

  • Archives nationales, Inventaire-index des Ingénieurs des ponts et chaussées (1748-1932), Paris, 1993, 2008.

  • AD Lot, 73 S 1 : Notice sur les travaux et dépenses d'établissement, dressée par l'ingénieur en chef des ponts et chaussées, Lanteirès, en juin 1886.

  • AD Lot, 73 S 14 : Chemin de fer de Cahors à Capdenac, projet d'exécution des travaux, déviations, ouvrages d'art, etc., dressés par les ingénieurs ordinaires (1881-1885).

Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Conseil départemental du Lot
(c) Inventaire général Région Occitanie