Dossier d’œuvre architecture IA46105058 | Réalisé par
  • dossier ponctuel
hôtel dit Commanderie des Templiers ou Tour du Gryffon
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Conseil départemental du Lot
  • (c) Napoléone Anne-Laure

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Figeac-1
  • Hydrographies le Célé
  • Commune Figeac
  • Adresse 39, 41, 43 rue Gambetta
  • Cadastre 2020 AB 316, 317, 318, 553  ; 1833 G2 880, 881, 882, 883, 884
  • Dénominations
    maison, hôtel
  • Appellations
    Commanderie des Templiers, Tour du Gryffon

Dans son état du 14e siècle, cet hôtel comprenait deux corps de bâtiment disposés en L, bordant une cour rectangulaire. Au 15e siècle, une grande campagne de travaux a fait disparaître le grand degré érigé dans la cour et conduisant à la porte de l’aula – ainsi que la galerie en bois qui distribuait les pièces du second étage –, pour aménager un escalier en vis bâti au fond de la parcelle dans un nouveau corps de bâtiment élevé en pan de bois, desservant tous les niveaux, du rez-de-chaussée aux combles.

Les récentes restaurations ayant fait disparaître les multiples divisions dont l’édifice fit l’objet durant les Époques moderne et contemporaine, l’hôtel nous apparaît aujourd’hui à peu près tel qu’il était à la fin du Moyen Âge.

Cet édifice est remarquable par la multitude des aménagements de confort, qui plus est ici conservés en bon état : cheminées, placards, dressoirs, armoire, margelle de puits murale, latrines, lavabo, et son système d’évacuation des eaux usées et de nettoyage des conduits par les eaux de pluie.

L’hôtel sis aux n° 39-43 de la rue Gambetta est actuellement divisé en quatre parcelles, au rez-de-chaussée et à l’entresol (553, 316, 317 et 318), mais ne constitue qu’une seule propriété aux étages supérieurs, dont la surface correspond à celle du bâtiment dans son état de la fin du Moyen Âge. Les limites de son extension initiale sont clairement visibles à l’est sur la rue Gambetta et sur les bordures nord et sud de la parcelle, mais elles restent floues à l’ouest, au fond de la cour, où un escalier en vis et un bâtiment ont été ajoutés au 15e siècle. La forme irrégulière du plan de masse trahit l’acquisition de plusieurs parcelles dans un tissu déjà densément bâti et la volonté de s’appuyer sur des maçonneries préexistantes. L’édifice élevé au 14e siècle forme un grand hôtel composé de deux corps de bâtiments et d’une cour.

La forme des fenêtres et la sculpture (feuillages boursoufflés) incitent à placer sa construction au début du 14e siècle, en même temps ou après celle du palais de Balène, puisque les croisées sont apparemment dépourvues de réseaux, mais avant celle de l’hôtel de Livernon puisque ces mêmes croisées ont encore une place secondaire dans la hiérarchie des ouvertures de façades. L’édifice fit l’objet d’une grande reprise au 15e siècle et de divers aménagements durant les siècles suivants pour permettre d’y loger plusieurs appartements. Ces aménagements ont été en grande partie détruits depuis que l’hôtel a été classé MH (13/09/1991) et réhabilité durant les dernières années du 20esiècle, pour retrouver son état de la fin du Moyen Âge. Cet édifice, remarquablement conservé, peut actuellement se visiter durant les mois d’été. Aucune information sur l’histoire de ce bâtiment ne nous est parvenue, son attribution récente à l’ordre des Templiers ne repose sur aucune source.

  • Période(s)
    • Principale : 14e siècle
    • Principale : 15e siècle

L’état exceptionnel de conservation de cet édifice le rend précieux à plusieurs titres. Il témoigne en premier lieu de différents états de construction et de remplois de structures anciennes. Son état du 14e siècle est particulièrement bien lisible et le programme qui lui correspond apparaît clairement malgré la disparition de l’escalier. Il se compose de deux corps de bâtiment autour d’une cour. Le rez-de-chaussée est occupé par des boutiques, avec peut-être un lieu de stockage au fond de l’aile A. Un passage d’entrée donnait dans la cour où se trouvait l’escalier conduisant sans doute directement à la salle, dans l’aile A, dont la porte est signalée par un décor particulier. Les autres pièces, au premier étage de l’aile C et toutes celles du second étage, peuvent être interprétées comme des chambres.

On sait qu’une galerie accrochée aux façades de la cour rendait les pièces de ce second niveau indépendantes, mais aucun vestige du degré qui y conduisait n’est conservé. Le plus remarquable, nous l’avons vu, est la généralisation des aménagements de confort. Toutes les pièces à vivre sont équipées d’une cheminée et une grande partie possède des latrines (celles qui donnent sur le « mur technique »).

Le soin porté aux fenêtres et à leur décor amène à penser qu’il s’agit de la demeure d’un riche bourgeois. L’analyse de ce décor permet enfin de situer la construction de cet édifice vers la fin du 13e ou le début du 14e siècle.

  • Murs
    • grès pierre de taille
  • Toits
    tuile plate, tuile creuse, tuile mécanique
  • Étages
    rez-de-chaussée, entresol, 2 étages carrés, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • buste de femme
  • Précision représentations

    Culots décorés de bustes de femmes avec et sans coiffe.

  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    classé MH, 1991/09/13
  • Précisions sur la protection

    Immeuble, avec sa cour (cad. AB 316 à 318, 553) : classement par arrêté du 13 septembre 1991

  • Référence MH

Remanié aux 15s et 18s ; Inscription 23 07 1990 (arrêté) annulée ; Projet de centre de recherche en écologie humaine avec centre de documentation sur le Quercy et les Templiers ; Etape sur la route de Saint Jacques de Compostelle

Bibliographie

  • Garrigou Grandchamp (Pierre), Scellès (Maurice) dir., Demeures du Moyen Âge dans le Lot, Saint-Saturnin, Editions de la Flandonnière, 2023.

    p. 294
  • Napoléone (Anne-Laure), Figeac au Moyen Age. Les maisons du XIIe au XIVe siècle, thèse sous la direction de Mme Pradalier-Schlumberger, Université de Toulouse le Mirail, 1993, Association de Sauvegarde de Figeac et de ses Environs, Figeac, 1998.

Documents multimédia

  • https://patrimoines.lot.fr Maisons médiévales du Lot

Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2008
(c) Conseil départemental du Lot
(c) Inventaire général Région Occitanie