• dossier ponctuel
  • enquête thématique départementale, vallée du Lot de Cahors à Capdenac
  • patrimoine ferroviaire
tunnel ferroviaire, dit souterrain de Saint-Géry
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton ligne Cahors-Capdenac - Causse et Vallées
  • Hydrographies le Lot
  • Commune Saint Géry-Vers
  • Lieu-dit Saint-Géry
  • Cadastre 2017 C 01 726
  • Précisions anciennement commune de Saint-Géry
  • Dénominations
    tunnel
  • Précision dénomination
    ferroviaire
  • Appellations
    souterrain de Saint-Géry
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

La construction du souterrain de Saint-Géry débute en 1880, dans le cadre de la construction de la ligne de chemin de chemin de fer Cahors-Capdenac, en service en 1886. Son entrée présente un style médiéval d’apparat, avec fausses tours attenantes, mâchicoulis, crénelages, meurtrières et blasons. Il mesure 645m et le budget total de sa construction est évalué à 810.000F.

Le tunnel, dit souterrain de Saint-Géry, a été creusé dans le cadre de la ligne de chemin de fer concédée à la Compagnie du Paris-Orléans, reliant Cahors à Capdenac et inaugurée le 14 juillet 1886.

Cette ligne d'intérêt général est réalisée sous la direction de Joseph Lanteirès, ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées. L'ingénieur ordinaire Jean-Pierre Lacaze est chargé de diriger les travaux pour l'arrondissement de Cahors jusqu'à sa mort en janvier 1885. Il est alors remplacé par Eugène-Laurent Heurtault qui fait terminer les travaux d'infrastructure. Les plans sont dressés entre 1879 (début des études définitives) et 1886 (réception de la ligne) par le service des Ponts et Chaussées. D'après Lanteirès, tous les travaux devront être achevés trois ans et 10 mois plus tard, en vue de la mise en service en juillet 1886. Ce dernier décèdera quelques mois plus tard à Cahors.

La mise en adjudication du 4 janvier 1882 concernant le 3e lot de travaux a désigné les entrepreneurs Audbert frères et Jubin en charge de la réalisation de ce tronçon. Cependant, les travaux préparatoires débutent bien avant par l'ouverture d'une galerie d'essai entre mai 1880 et novembre 1881. Le revêtement sur 50 mètres du côté de Capdenac est réalisé en régie avant l'adjudication. Les dates 1880 et 1883 portées sur la tête indiquent la période des travaux.

L'ingénieur en chef Lanteirès relate qu'en 1886, le ministère des Travaux publics impose, sous la demande de la compagnie concessionnaire, des travaux supplémentaires (décision ministérielle du 21 avril 1886). La voûte devra être intégralement revêtue de briques et devra reposer sur des arceaux également maçonnés en briques.

Les dépenses globales ont été évaluées à 810 000 francs soit 1 256 francs par mètre linéaire.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1880, daté par source, date portée
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Lanteirès Joseph
      Lanteirès Joseph

      Joseph Lanteirès, né en 1825 à Lyon, est élève ingénieur à l’école des ponts et chaussées en 1847. Vers 1851, il entre au service ordinaire des ponts et chaussées du département du Rhône puis passe dans l’arrondissement d’Espalion en Aveyron où il est nommé ingénieur ordinaire 3e classe. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1867 alors qu’il n’était encore qu’ingénieur ordinaire. Il finit sa carrière ingénieur en chef en charge du Lot jusqu’à son décès le 11 septembre 1886. À ce titre, il dirige la construction de la ligne ferroviaire Cahors-Capdenac et de la section Montauban-Cahors pour la ligne Montauban-Brive. En dehors de ses activités professionnelles, Lanteirès est également l’inventeur d’un calendrier perpétuel qui permet aux historiens de faciliter la recherche de dates.

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      ingénieur des Ponts et Chaussées attribué par source
    • Auteur :
      Lacaze Jean-Pierre
      Lacaze Jean-Pierre

      Jean-Pierre Lacaze (1835-1885), ingénieur ordinaire de ponts et chaussées pour l’arrondissement de Cahors (Lot), est rattaché au service des chemins de fer depuis le 1er novembre 1878. Ce personnage a gravi tous les échelons : agent secondaire, conducteur, agent-voyer, avant de devenir ingénieur ordinaire en septembre 1877. Il est d’ailleurs l’auteur d’un ouvrage technique en 1878 nommé « Éléments d’analyse à l’usage des conducteurs des ponts et chaussées aspirant au grade d’ingénieur ». Il travaille aussi sur la section Montauban-Cahors avec Joseph Lanteirès. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1880 mais il décède avant l’achèvement des travaux de la ligne Cahors-Capdenac le 5 janvier 1885.

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      ingénieur des Ponts et Chaussées attribué par source
    • Auteur :
      Heurtault Eugène-Laurent
      Heurtault Eugène-Laurent

      Eugène Laurent Heurtault, né en 1854, est ingénieur ordinaire des ponts et chaussées depuis 1879. Avant d’arriver dans le Lot, Heurtault a déjà œuvré dans le domaine ferroviaire pour l’arrondissement du Puy où il a conduit les études du chemin de fer de Langogne au Puy. Il aura la charge d’achever la ligne dans le Lot et d’étudier les règlements de compte des deux lignes (Cahors-Capdenac et Cahors-Montauban) à partir de 1885. Il quitte finalement le Lot pour la Creuse où il est nommé ingénieur en chef en 1898. Heurtault est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1891, promu officier en 1926 et reçoit la distinction d’officier d’Académie en 1903.

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      ingénieur des Ponts et Chaussées attribué par source
    • Auteur : entrepreneur attribué par source

Le tunnel est creusé dans le rocher calcaire sur 600 mètres et dans de la terre sur 45 mètres. Une partie a été creusée à ciel ouvert sur 15 mètres côté Capdenac.

Le bandeau, la plinthe et le bahut sont exécutés en pierres de taille provenant des carrières de calcaires des Eyzies (Dordogne). Les voûtes en anse de panier sont revêtues de moellons smillés sur 10 mètres à partir de chaque tête puis en moellons tétués sur 42,15 mètres coté Cahors et sur 157,30 mètres côté Capdenac. Les voûtes restantes reposent sur des arceaux, le tout en briques de 22 cm d'épaisseur.

Alors que la tête de Cahors arbore un style commun aux autres tunnels, celle de Capdenac se distingue par son apparence de porte fortifiée créée par deux grosses tours et un décor de style néo-médiéval constitué de faux-mâchicoulis, meurtrières et crénelage. Au-dessus de l'entrée se trouve l'inscription « Saint-Géry ». De part et d'autre de cette inscription, deux autres panneaux prenant la forme de blasons présentent les dates « 1880 » et « 1883 ». Le style néo-médiéval est repris sur les murs de soutènement longeant la route côté Capdenac.

  • Murs
    • calcaire moellon parement
    • brique
    • calcaire pierre de taille
  • Couvrements
    • voûte en berceau en anse-de-panier
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • ornement architectural
  • Statut de la propriété
    propriété d'un établissement public

Documents d'archives

  • Archives nationales, Inventaire-index des Ingénieurs des ponts et chaussées (1748-1932), Paris, 1993, 2008.

  • AD Lot, 73 S 1 : Notice sur les travaux et dépenses d'établissement, dressée par l'ingénieur en chef des ponts et chaussées, Lanteirès, en juin 1886.

Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2017, 2021
(c) Conseil départemental du Lot
(c) Inventaire général Région Occitanie