Dossier d’œuvre architecture IA46103008 | Réalisé par
  • dossier ponctuel
maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Conseil départemental du Lot
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Gramat
  • Commune Couzou
  • Lieu-dit Pélaprat
  • Cadastre 1825 B1 41  ; 2013 AC 343

La maison est caractéristique des logis de laboureurs édifiés sur le causse de Gramat au cours de la période de reconstruction postérieure à la guerre de Cent ans, tels qu'on en trouve à Durbans (Le Cornouillé). Il s'agit d'un logis double dont la chronologie n'est pas établie avec certitude : une habitation primitive située sur le côté sud-ouest a peut-être été diminuée en surface pour aménager un second logis, condamnant l'usage de la petite fenêtre arrière et du placard recoupé par la cloison intérieure.

Le premier logis peut approximativement être daté de la première moitié du 16e siècle, marqué notamment par l'utilisation d'un calcaire coquillé (poudingue ou sorte de conglomérat de castine ?) pour les éléments en pierre de taille des ouvertures. Les pièces de bois de la cheminée (qui présente des assemblages analogues à ceux observés sur un logis du 15e siècle à Pissebas, Gramat, IA46103001) et du plafond, qui paraissent en place, pourraient se prêter à une datation par dendrochronologie. La pièce est ornée de décors peints sous l'ensemble des badigeons, peut-être d'époques différentes. La transformation du logis est sans doute de peu postérieure, la cloison étant elle-même ornée de décors peints géométriques.

Les ouvertures et équipements du second logis (exempt de décors peints) ont été partiellement ou entièrement repris au 19e siècle : le linteau en accolade de la porte d'entrée a été refait de façon grossière avec une pierre calcaire bouchardée aux bords ciselés, que l'on retrouve sur les piédroits en accompagnement des quelques pierres d'origine conservées, ainsi que l'évier et la cheminée. Au 19e siècle, le logis sud primitif a lui-aussi été percé d'une porte sur la façade arrière.

La couverture n'est pas contemporaine de la construction, ne laissant pas apparaître au centre la souche de cheminée placée contre la cloison intérieure du second logis. La charpente remploie peut-être des pièces de bois anciennes.

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 16e siècle , (incertitude)

La maison s'inscrit dans un parcellaire constitué de murets de pierre sèche et d'anciens équipements agricoles témoignant de la mise en culture du terroir avoisinant : des meules de moulin sont conservées dans le potager et utilisées pour le foyer de la cheminée sur le pignon nord-est.

La maison se présente sous la forme d'un logis double de plan allongé, de plain-pied sans étage, avec deux habitations mitoyennes séparées par une cloison interne, la façade principale orientée au sud-est. Chaque module d'habitation présente en façade une porte surmontée d'un linteau en accolade et une fenêtre rectangulaire sur sa gauche. A l'intérieur de chaque module, la pièce unique surmontée d'un comble est dotée d'une cheminée (placée sur le pignon), d'un évier et d'un placard (sur le mur du fond). La cloison intérieure n'est pas liée aux maçonneries des façades, laissant présumer d'un réaménagement des espaces.

Le logis gauche, côté sud-ouest, présente une cheminée sans piédroit avec hotte pyramidale maçonnée reposant sur deux corbeaux de pierre en quart de rond et trois pièces de bois horizontales, chanfreinées, assemblées par tenons et mortaises, dont les abouts qui dépassent à l'extérieur du pignon sont protégés par des pierres plates. Les poutres du plafond sont régulières et peut-être contemporaines de l'aménagement intérieur de la pièce. Le placard placé dans le coin nord-est, muré et partiellement recoupé par la cloison, conserve un élément sculpté (piédroit ?). Des peintures murales sont visibles sous plusieurs badigeons successifs, sur tous les murs intérieurs, y compris la cloison de refend. Une porte a été percée postérieurement sur la façade arrière, côté sud.

Le logis droit, côté nord-est, a été remanié, à commencer par l'évier et la cheminée placée contre le pignon. Il conserve sur la cloison les traces d'une cheminée avec pierre de foyer rubéfiée, potager (agrandi pour servir de communication entre les deux pièces, probablement lors d'une transformation en bergerie) et arrachements de la souche dans le comble. A l'extérieur, une petite fenêtre carrée avec linteau en accolade est murée, non visible de l'intérieur.

La toiture en tuiles plates, dont les bas de pente étaient peut-être initialement couverts de pierres plates (remplacées par de la tuile mécanique), dissimule une charpente constituée de fermes avec faux-entraits.

  • Murs
    • calcaire moellon
  • Toits
    tuile plate, tuile mécanique
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • État de conservation
    mauvais état, menacé
  • Techniques
    • peinture
  • Représentations
    • ornement géométrique
  • Précision représentations

    La pièce située au sud-ouest de la maison présente plusieurs décors peints sur l'ensemble des quatre élévations intérieures, partiellement visibles sous plusieurs couches de badigeon. Sur le mur nord, côté gauche, des traits verticaux rouges, ponctués de points rouges, sont posés sur un fond ocre jaune ; il semble qu'on retrouve ce décor sur le mur sud. La hotte de la cheminée est entièrement badigeonnée, y compris sur les faces extérieures des poutres. Le mur est, correspondant à la cloison, figure un carroyage de carrés rouges et blancs.

  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler, à étudier

édifice remarquable par la présence de décors peints et bois anciens

Bibliographie

  • Cadot (Fabien), Etude méthodologique pour la connaissance et la conservation du patrimoine rural lotois, Département du Lot/Région Occitanie, dactylographié, 2020.

Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2013
(c) Conseil départemental du Lot
(c) Inventaire général Région Occitanie