La maison est caractéristique des logis de laboureurs édifiés sur le causse de Gramat au cours de la période de reconstruction postérieure à la guerre de Cent ans, tels qu'on en trouve à Durbans (Le Cornouillé). Il s'agit d'un logis double dont la chronologie n'est pas établie avec certitude : une habitation primitive située sur le côté sud-ouest a peut-être été diminuée en surface pour aménager un second logis, condamnant l'usage de la petite fenêtre arrière et du placard recoupé par la cloison intérieure.
Le premier logis peut approximativement être daté de la première moitié du 16e siècle, marqué notamment par l'utilisation d'un calcaire coquillé (poudingue ou sorte de conglomérat de castine ?) pour les éléments en pierre de taille des ouvertures. Les pièces de bois de la cheminée (qui présente des assemblages analogues à ceux observés sur un logis du 15e siècle à Pissebas, Gramat, IA46103001) et du plafond, qui paraissent en place, pourraient se prêter à une datation par dendrochronologie. La pièce est ornée de décors peints sous l'ensemble des badigeons, peut-être d'époques différentes. La transformation du logis est sans doute de peu postérieure, la cloison étant elle-même ornée de décors peints géométriques.
Les ouvertures et équipements du second logis (exempt de décors peints) ont été partiellement ou entièrement repris au 19e siècle : le linteau en accolade de la porte d'entrée a été refait de façon grossière avec une pierre calcaire bouchardée aux bords ciselés, que l'on retrouve sur les piédroits en accompagnement des quelques pierres d'origine conservées, ainsi que l'évier et la cheminée. Au 19e siècle, le logis sud primitif a lui-aussi été percé d'une porte sur la façade arrière.
La couverture n'est pas contemporaine de la construction, ne laissant pas apparaître au centre la souche de cheminée placée contre la cloison intérieure du second logis. La charpente remploie peut-être des pièces de bois anciennes.