En dépit d'une importante reconstruction et de remaniements multiples, les vestiges conservés permettent de restituer l'essentiel des dispositions de la façade des environs de 1300, sur la rue de la Pélissaria.
Le rez-de-chaussée présentait deux grandes arcades de boutiques, sur le modèle de celle qui a été conservée : un grand arc brisé à claveaux peu profonds, dépourvu d'arrière-voussure (V. Rousset, 1990, p. 64). Entre les deux arcades de boutiques, une porte couverte d'un arc brisé à embrasure intérieure. Les arêtes des trois baies sont abattues en cavet. A l'étage il faut restituer à gauche un couple de grandes fenêtres à deux lancettes trilobées, à remplage et larmier, et à droite, après un large trumeau, au moins une troisième fenêtre, mais plus probablement un deuxième couple semblable. Les fenêtres étaient liées par des cordons d'appui et d'imposte aujourd'hui bûchés.
La reconstruction du 15e siècle, qui a maintenu la fonction commerciale du rez-de-chaussée dans sa partie ouest, où l'arcade a été refaite, a été contemporaine ou a été suivie de près par la division de la maison qui s'est traduite en façade par l'aménagement d'une deuxième porte dans l'arcade orientale et la création d'un jour horizontal à large chanfrein destiné à éclairer un couloir ou un escalier.
V. Rousset (1990) mentionne la présence à l'étage, dans la partie orientale, d'un placard à logettes latérales, d'une cheminée (probablement du 15e siècle) et d'un grand arc brisé à arêtes vives plaqué contre le mur oriental appartenant à la maison voisine disparue. Cette élévation conserve en particulier, au niveau de l'étage, un placard couvert d'un arc brisé, à logettes latérales.
Chercheur en inventaire du patrimoine pour le Département du Lot depuis 2019.