• enquête thématique départementale, inventaire préliminaire des églises médiévales
église paroissiale Saint-Georges, puis chapelle castrale
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Conseil départemental du Lot

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Marches du Sud-Quercy
  • Commune Varaire
  • Lieu-dit Couanac
  • Cadastre 2011 AO 53
  • Dénominations
    église paroissiale, chapelle
  • Vocables
    Saint-Georges
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

L'actuelle chapelle du château occupe la majeure partie de l'aile qui ferme la cour sur le front ouest. L'édifice est en partie roman mais a été fortement remanié entre le 15e siècle et le milieu du 16e siècle ainsi qu'au 19e siècle. Les parties romanes correspondent au transept d'une église paroissiale primitive beaucoup plus importante, dont l'essentiel manque aujourd'hui, soit qu'elle ait été partiellement détruite, soit qu'elle soit restée inachevée. Réduite aux trois travées de son ancien transept, l'église fut nécessairement réorientée, apparemment au nord, comme c'est le cas actuellement. Contemporaine de cette modification, l'édification de la tour féodale établie sur son extrémité sud est à situer probablement dans la première moitié du 13e siècle. La nécessité d'isoler cette tour depuis la base a sans doute conduit à partager alors l'édifice en l'amputant de sa travée sud. La suppression des absides au profit de la cour du château a nécessité également de fermer l'ancien transept par des murs munis de fentes de jour tandis qu'en vis-à-vis, l'ouverture de la nef était murée et dotée d'un portail dont subsistent des vestiges.£A la fin du 15e siècle l'église de Coanac tenait encore lieu de sanctuaire paroissial annexe et venait d'être unie à celle de Concots. Cette affectation suppose la présence d'un cimetière et, pour les paroissiens, d'un accès autonome par rapport au château qui occupait la totalité de son élévation orientale. C'est à cette période que l'église fut dotée de la croisée d'ogives qui couvre sa travée centrale et les deux fenêtres à réseaux flamboyants de son élévation ouest. L'époque à laquelle l'église fut définitivement annexée au château n'est pas connue mais semble correspondre à l'aménagement de la porte néo-médiévale qui lui donne actuellement accès depuis la cour du château. Il semble que l'accès ancien se soit situé sur la face opposée de l'édifice, en dehors de l'enceinte seigneuriale. Les vestiges d'une porte condamnée y sont encore perceptibles.£Les traces d'encastrement d'un ancien plancher dans la travée centrale de la chapelle, de même que la fait que l'accès de la tour féodale était située au-dessous de la croisée d'ogive actuelle laissent supposer que l'église primitive, partiellement détruite aurait pu être d'abord transformée en une salle seigneuriale accostée d'une tour avant d'être réaffectée au culte, peut-être dans le courant du 13e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 12e siècle , (incertitude)
    • Principale : limite 15e siècle 16e siècle
    • Principale : 19e siècle

Les bras nord et sud de l'ancien transept, couverts en berceau brisé, encadrent une travée centrale correspondant à l'ancien croisillon de l'église romane, couvert par une croisée d'ogives de la fin du 15e siècle ou du début du siècle suivant. A chaque extrémité subsiste une fenêtre en plein cintre, encadrée par des ressauts intérieur et extérieur. Celle du nord, qui est aujourd'hui murée, était initialement semblable à la fenêtre sud avant que son appui ait été tardivement abaissé. Quatre piliers contre lesquels s'adossent des demi-colonnes, supportent la voûte d'ogives de l'ancien croisillon de transept. Ces piliers étaient composés et encadraient l'ouverture de l'abside principale et celles de deux absidioles. Les deux demi-colonnes supportant l'arc d'entrée de l'absidiole nord sont conservées et encadrent aujourd'hui le portail moderne de la chapelle. A l'ouest, les deux piliers conservés comportaient originellement deux demi-colonnes chacun et encadraient l'ouverture de la nef. A l'ouest, les piliers qui séparaient l'entrée de l'abside et des absidioles, devaient comporter trois demi-colonnes. L'organisation de ces piliers qui portaient quatre arcs doubleaux à deux rouleaux laisse supposer que le couvrement initialement prévu, bien que le plan de la travée centrale soit rectangulaire, était une coupole sur pendentifs triangulaires plats. On peut donc supposer qu'une souche de clocher avait été initialement prévue sur l'ancien carré du transept. Cette travée fut couverte finalement par une croisée d'ogives, assez maladroitement posée sur les anciens tailloirs des piles romanes. Le profil des branches d'ogives en double cavet et la clé de voûte muette correspondent au style des deux grandes fenêtres en lancettes trilobées ouvertes dans l'élévation ouest, l'une en position haute du fait de la présence de l'ancien portail, l'autre plus bas, entraînant la condamnation d'une fenêtre antérieure plus petite. Les vestiges de cette fenêtre murée en arc brisé chanfreiné portent des traces de gradine, ce qui n'incite pas à la situer avant la fin du 13e siècle, époque à laquelle le sol de l'église était plus bas que le niveau actuel.

  • Murs
    • calcaire
    • moellon
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
  • État de conservation
    vestiges

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Clary (Abbé), Dictionnaire des paroisses du diocèse de Cahors, Cahors, Imp. Tardy, 1986, p. 293.£Séraphin (Gilles), Varaire. Château de Coanac. Etude monumentale, Conseil général du Lot, notice numérique, 2007.
  • NOTB_S
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVD46_SPLOT
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH partiellement, 1974/02/21
  • Précisions sur la protection

    Façades et toitures ; chapelle (cad. AO 16) : inscription par arrêté du 21 février 1974.

  • Référence MH

Bibliographie

  • Bru N. (dir.), Séraphin G., Scellès M., Czerniak V., Decottignies S., Amigues G., Blaya N., Les églises du Moyen Âge dans le Lot, Milan, Silvana Editoriale Spa, 2011.

    catalogue

Documents multimédia

  • https://patrimoines.lot.fr Eglises médiévales du Lot

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2011
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental du Lot
Articulation des dossiers
Dossier d’ensemble