• enquête thématique départementale, inventaire préliminaire des églises médiévales
  • dossier ponctuel
église paroissiale Saint-Pantaléon
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Conseil départemental du Lot

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Gourdon
  • Commune Anglars-Nozac
  • Lieu-dit Nozac
  • Cadastre 1834 D 127  ; 2011 A 121
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Saint-Pantaléon

Construite à la fin du 12e siècle ou au début du 13e siècle, l'église est caractéristique de l'art roman "tardif" (ou de transition).

Les maçonneries d'origine, conservées au niveau du chevet et sur une partie de la nef (nord) sont bâties en pierre de taille de calcaire et soigneusement appareillées. Le chevet, formé d'une travée droite de chœur et d'une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four, s'élève jusqu'au niveau de la corniche qui reposait sur des modillons sculptés aujourd'hui bûchés. Il a été surélevé dans un second temps, avec une partie polygonale au dessus de l'abside. Des vestiges de pilastres jouxtant l'arc triomphal laissent supposer que les élévations latérales de la nef étaient, au moins partiellement, dotées d'arcs d'applique. Ce dispositif pose la question de la présence, dans l'état initiale, d'une travée d'avant-chœur surmontée d'une tour-clocher. Deux chapelles latérales ont été construites de part et d'autre de cette travée, au cours de deux campagnes de construction réalisées successivement après le 13e siècle (14e et 15e ou 16e siècle ?). L'église a été restaurée au début du 20e siècle : la nef a été partiellement reconstruite et une tour-clocher a été rajoutée à l'ouest.

Un lieu Nuzatio est donné au 7e siècle par saint Didier de Cahors au monastère Saint-Amans, mais il pourrait aussi s'agir de Saint-Martin de Nozac, dans la vallée du Célé ; la paroisse Notre-Dame de Nozac est unie en 1309 à la collégiale du Vigan par l'évêque Raymond de Pauchel qui en devient l'abbé (Clary, 1986).

Le chevet peut dater de la fin du 12e siècle ou du début du 13e siècle. Une partie des maçonneries de la nef datant de la même époque semblent en place au niveau du mur gouttereau nord. Une première chapelle a sans doute été ajoutée au nord dès le 14e siècle, avant d'être remaniée dans un second temps. La chapelle sud, quant à elle, ne paraît pas antérieure à la seconde moitié du 15e siècle.

La sacristie a été construite au 18e ou au début du 19e siècle contre le chevet et la chapelle nord. La tour-clocher rajoutée à l'ouest marque une importante campagne de restauration entreprise au début du 20e siècle (Clary, 1986). La rénovation intérieure réalisée dans les années 2000 a passablement dénaturé les maçonneries (mise à nu des murs).

  • Période(s)
    • Principale : limite 12e siècle 13e siècle
    • Principale : 14e siècle
    • Principale : 2e moitié 15e siècle
    • Principale : 1er quart 20e siècle

De l'église romane sont peut-être conservés une partie des murs de la nef (parement extérieur du mur gouttereau nord visible près de la chapelle latérale) et le chevet, bâtis en pierre de taille de calcaire. Les parements d'origine sont caractérisés par un appareil très soigné à assises réglées de hauteurs variables et à joints très fins.

L'édifice, dans son état initial, comportait une nef unique et un chœur à abside semi-circulaire voûtée en cul de four, précédée par une travée droite couverte en berceau brisé. L'arc doubleau, séparant la travée de choeur de l'abside, ainsi que l'arc triomphal à double rouleau sont brisés. Le chevet était couronné par une corniche portée par des modillons dont ne subsistent plus que les pierres bûchées. Il a été surélevé à une époque indéterminée, avec une partie polygonale bâtie au-dessus de l'abside.

Les vestiges de pilastres engagés dans les murs latéraux de la nef sont visibles à l'entrée du chœur, jouxtant ceux qui reçoivent l'arc triomphal : appartenant au premier état de la nef, ils pourraient signaler la présence d'arcs d'applique sur les élévations latérales. Ce dispositif, observé dans plusieurs églises rurales à nef unique datant de la même période, pose la question de la présence d'une travée d'avant-chœur surmontée d'une tour-clocher.

Au nord et au sud de cette travée ont été greffées les deux chapelles latérales. Résultant de deux campagnes de construction successives, elles diffèrent par leurs dimensions et leurs maçonneries. La chapelle nord, plus ancienne, présente un appareil réglé mais elle se démarque par la présence de remplois taillés, provenant peut-être des maçonneries détruites de la nef, mêlés à des éléments équarris de tailles variables et à de nombreuses cales. Le mur nord est flanqué de deux contreforts entre lesquels est percée une porte piétonne chanfreinée couverte d'un arc brisé mal extradossé (bouchée). Les parements extérieurs révèlent d'importantes traces de reprise, notamment liées au percement de la baie du deuxième niveau, ainsi qu'une surélévation plus récente en pignon. La voûte d'ogive de la chapelle est dotée de nervures à tore entre deux gorges.£Les maçonneries de la chapelle sud sont bien moins régulières et les pierres de taille semblent être également en remploi ; elle est couverte d'une croisée d'ogives dont les nervures sont à un listel entre deux cavets.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    tuile plate, ardoise
  • Plans
    plan en croix latine
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • cul-de-four
    • voûte en berceau brisé
    • voûte d'ogives
    • voûte en berceau plein-cintre
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit à deux pans
    • toit conique
    • croupe
    • pignon découvert
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • lune
    • soleil
    • croix
    • tête humaine
  • Précision représentations

    La clef de voûte de la chapelle nord est ornée d'un quadrilobe dans lequel sont inscrits un écusson, une croix, le soleil et la lune. Le culot nord-ouest de la chapelle sud porte une tête d'homme barbu.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Bibliographie

  • Bru N. (dir.), Séraphin G., Scellès M., Czerniak V., Decottignies S., Amigues G., Blaya N., Les églises du Moyen Âge dans le Lot, Milan, Silvana Editoriale Spa, 2011.

  • Clary (abbé), Dictionnaire des paroisses du diocèse de Cahors, Cahors, 1986.

    p. 206

Documents multimédia

  • https://patrimoines.lot.fr Eglises médiévales du Lot

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2011, 2014