L'édifice médiéval, très défiguré, entre autres par une réhabilitation récente, est aujourd'hui divisé en plusieurs immeubles. Il comportait trois corps de bâtiment disposés en un quadrilatère régulier de 25 m de côté, autour d'une cour fermée par une courtine au sud. Une tour carrée occupait l'angle nord-ouest du quadrilatère. Le parti de la borie était donc très proche de celui que l'on observe à la borie voisine de Savanac. L'ensemble a été récemment modernisé et les parties médiévales y sont devenues difficilement identifiables.
Dans l'aile sud-ouest, seul le corps de bâtiment (parc. 2014 AA 24) est resté déchiffrable. Au rez-de-chaussée de son élévation sur cour, les revêtements récents ont laissé apparent une fente de jour chanfreinée à piédroits de briques et linteau de pierre. L'élévation externe conserve une fenêtre à colonnette et à deux formes en arc brisé. Le chapiteau est décoré de feuillages naturalistes. Une cheminée était implantée dans l'angle nord-est de la pièce du premier étage. Une autre cheminée à manteau saillant porté par un arc segmentaire était implantée sur l'élévation est. Il semble qu'elle soit à attribuer à un remaniement du 16e ou du 17e siècle. Une seconde fenêtre médiévale, semblable à la première, prenait place dans l'élévation sud du bâtiment. Le profil de la toiture est dessiné sur l'élévation de la tour attenante par un solin d'appareil en briques qui correspond en fait à un ancien pignon découvert dont la base des rampants apparaît en élévation.
La tour de plan carrée (parc. 2014 AA 158) vient s'accoler contre l'élévation ouest du bâtiment précédent qu'elle domine d'un niveau. Il est vraisemblable cependant qu'elle ait été dérasée. Ses parties basses sont construites en moellons de calcaire, la brique prédominant dans les parties hautes. Aucun percement médiéval n'y est resté apparent à l'exception de petites fenêtres hautes, dont les linteaux de bois ont été rapportés.
Un corps de bâtiment moderne en apparence, porté côté cour par un arc de briques, reliait la tour à un second corps de logis prolongeant l'aile nord et édifié en briques comme celui de l'aile ouest. Les vestiges de deux baies en arc brisé séparées par un mince trumeau y apparaissent encore au deuxième étage de l'élévation sur cour. Elles pourraient passer pour une fenêtre géminée si chacune des deux formes n'était dotée d'une arrière-voussure particulière.
Un bâtiment récent est venu s'y adosser et recouper les deux baies. L'aile orientale semble avoir été en grande partie réédifiée à la fin du 15e siècle ou au début du siècle suivant comme le suggèrent les restes d'une demi-croisée et d'une croisée. Deux constructions totalement modernisées ou récemment réédifiées complètent la composition à l'extrémité des ailes nord-est et nord-ouest.
Chercheur pour le Département du Lot depuis 2017. Conservateur des antiquités et objets d'art du Lot depuis 2019.