Dossier d’œuvre architecture IA46100679 | Réalisé par ; ;
Cadot Fabien (Rédacteur)
Cadot Fabien

Chercheur en inventaire du patrimoine pour le Département du Lot depuis 2019.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • enquête thématique départementale, inventaire préliminaire de l'architecture civile médiévale
château du Bousquet
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Conseil départemental du Lot

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Cahors-2
  • Hydrographies le Lot
  • Commune Arcambal
  • Lieu-dit le Bousquet
  • Cadastre 1812 E1 89, 90  ; 2006 E1 3
  • Dénominations
    château
  • Appellations
    château du Bousquet
  • Parties constituantes non étudiées
    cour

Sur le site du château du Bousquet, une borie serait établie au 13e siècle par une riche famille de marchands de Cahors, les Arcambal. Plusieurs membres de cette famille sont consuls de Cahors entre 1230 et 1307. Il ne subsiste aucune trace de ces constructions mise à part des soubassements datés du 13e ou du 14e siècle que l’on peut attribuer soit à l’ancienne borie, soit à la construction du château du Bousquet.

Ce château d’aspect moderne comprend plusieurs corps construits au cours des 15e, 17e et 18e siècles. On y retrouve notamment une ornementation de motifs de roses et de bâtons écôtés, caractéristique de la fin du 15e siècle.

Plusieurs membres de la famille d'Arcambal sont mentionnés au nombre des consuls de Cahors entre 1230 et 1307. La maison du Bousquet, qui a donné son nom à la borie, est connue depuis Jean du Bousquet, anobli en 1341 (G. Lacoste, 1885), frère du cardinal Bernard du Bousquet, archevêque de Naples. En 1504, Pierre du Bousquet est qualifié de seigneur d'Arcambal et du Chantre (L. d'Alauzier, 1984). Catherine du Bousquet épouse en 1528 (Aubert de la Chesnaye, 1774) Antoine des Lacs (ou Deslax), dont la famille conserve seigneurie jusqu'en 1787, où le marquis Deslax d'Arcambal, ruiné, doit vendre tous ses biens ; le domaine est revendu en 1804, puis à nouveau en 1816 (C. Didon, 1996).

Jean du Bousquet pourrait être le constructeur de l'édifice primitif dont les vestiges pourraient dater du 13e ou du 14e siècle. Une part importante de l'édifice résulte cependant d'une reconstruction de l'extrême fin du 15e siècle comme en témoigne l'utilisation des motifs de roses et de bâtons écotés, dans son ornementation architecturale, et des voûtes à nervures déviées. La clef d'une des croisées d'ogives est ornée d'un écu armorié. Les ailes occidentales, flanquées de tours rondes percées d'étroites fentes de tir, sont à attribuer au 17e siècle. Ces dispositifs défensifs sont à rapprocher de ceux du château de Labastide-Marnhac.

  • Période(s)
    • Principale : 14e siècle , daté par travaux historiques
    • Principale : limite 15e siècle 16e siècle , daté par travaux historiques
    • Principale : 17e siècle , daté par travaux historiques

L'actuel château d'Arcambal assemble des logis dissymétriques des 15e, 17e et 18e siècles autour d'une importante tour circulaire faisant office de tour maîtresse. Cette tour, de 8,30 m de diamètre est aujourd'hui totalement recouverte d'un crépi extérieur qui ne laisse apercevoir que quelques plages de maçonneries, en blocage de moellons bruts. Les salles carrées qu'elle abrite, dont la plus basse est couverte en berceau, de même que la modénature de ses ouvertures, évoquent un ouvrage relativement tardif, attribuable au plus tôt à la fin du 15e siècle. Son troisième étage résulte par ailleurs d'une surélévation visible, réalisée semble-t-il après le milieu du 17e siècle. Cette tour occupe néanmoins une position singulière au sein de l'édifice, nettement dissociée de la vis d'escalier inscrite dans l'œuvre du logis constituant l'aile nord-est.

Ce logis qui se soude à la tour ronde par un angle amplement arrondi a été en grande partie réédifié à la fin du 15e siècle. Il conserve cependant dans ses soubassements les traces d'un édifice antérieur, partiellement réalisé en briques, et remontant apparemment au 13e ou au 14e siècle. Un jour condamné (ou une archère ?), inscrit dans une niche cintrée couverte en pierre pourrait appartenir à cet édifice primitif. Un vestibule voûté d'ogives le traverse au rez-de-chaussée et fait communiquer la vis d'escalier avec les terrasses ouvertes sur le Lot.

Les deux ailes ouest et nord-ouest, flanquées par trois tours circulaires s'accolent à la tour ronde qui leur est antérieure. Elles sont édifiées en blocage de moellons bruts avec des percements à encadrements de briques.

L'ensemble est cerné par des terrasses et des murs d'enceintes modernes.

  • Murs
    • brique
    • calcaire moellon
  • Toits
    tuile creuse, tuile plate
  • Étages
    2 étages carrés
  • Couvrements
    • voûte en berceau
    • voûte d'ogives
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit conique
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • armoiries
    • rose
  • Précision représentations

    Armoiries non identifiées : parti au 1 à trois étoiles en pal coupé à trois bandes, au 2 à la croix évidée qui est du Bousquet.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH partiellement, 1979/03/02
  • Précisions sur la protection

    Façades et toitures, escalier en pierre, salle voûtée au premier étage inscrits MH.

  • Référence MH

Bibliographie

  • Séraphin (Gilles), Donjons & châteaux du Moyen Âge dans le Lot, Portet-sur-Garonne, Editions midi-pyrénéennes, 2014.

    catalogue
  • Lacoste (Guillaume), Histoire générale de la province de Quercy, Cahors, Girma, 1885, 1ère édition 1783 (réédition : Marseille, Laffite Reprints, 1982), tome II et III.

    p. 98
  • Didon (Catherine), Châteaux, manoirs et logis. Le Lot, Chauray, Ed. Patrimoine medias, 1996.

    p. 271
  • Aubert de la Chesnaye des Bois (François-Alexandre), Dictionnaire de la noblesse..., tome VIII, Paris, 1774.

    p. 355

Périodiques

  • Alauzier (Louis d'), « Le dénombrement de 1504 en Quercy pour le ban et l'arrière-ban », dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, tome CV, 1984, 3e fascicule.

    p. 233
  • Alauzier (Louis d'), "La fortune des seigneurs de Saint-Sulpice vers 1500", dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, tome LXXXII, 1961.

    p. 109
  • Feuille villageoise (La), Paris, Desenne, 1790.

    p. 481
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2006, 2014, 2022
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental du Lot
Cadot Fabien
Cadot Fabien

Chercheur en inventaire du patrimoine pour le Département du Lot depuis 2019.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.