L'église de Boissières présente des vestiges remontant au Moyen Age mais a connu d'importants travaux de reconstruction dans la seconde moitié du 19e siècle.

L'état le plus ancien, dont les vestiges sont difficilement identifiables, peut être antérieur à la guerre de Cent ans. La chapelle nord a été ajoutée à la fin du 15e siècle : elle était peut-être le siège de la chapellenie de Notre-Dame fondée par Bernard de Durfort (Clary, 1986). Cette chapelle est dotée d'une porte richement ornés de décors gothiques.

En 1874, l'église est dite démolie depuis le 14 juin 1869 car jugée insuffisante et menaçant ruine. Les archives relatent plusieurs projets de reconstruction de l'église entre les années 1872 et 1876. Le premier, rédigé en octobre 1872 par l'architecte Lafon, concerne l'ensemble de l'édifice. Les travaux sont mis en adjudication malgré les alertes insistantes de l'architecte diocésain Tourette qui dénonce la qualité du projet, des plans et des mesures. Lescale, plâtrier, est désigné pour exécuter les travaux. Il n'est pas certain que cette phase ait été réalisée, en tout cas en totalité car un autre projet de reconstruction est rédigé dès 1874. Cette fois-ci, il est dressé par l'architecte Toulouse (mai 1874) dont le devis s'élève à 21 265,54 francs. Les travaux sont complétés en 1877 par un projet sur le sanctuaire uniquement dressé également par Toulouse et confié à l'entrepreneur Pierre Gélis. Ils concernent la réfection des voûtes, l'exhaussement des murs, la reprise des fenêtres, la confection de nouveaux vitraux et une nouvelle toiture pour un devis affichant 2 980,71 francs. La clef de voûte de l'abside porte le nom de Frézal curé lors des campagnes de reconstruction. Les vitraux sont signés de Louis-Victor Gesta à Toulouse et datés de 1878 ; le vitrail d'axe porte les armoiries de l'évêque Grimardias (1866-1896), comme l'un des culots du collatéral nord.