L'origine de la seigneurie de Floressas est incertaine : sa création, encore récente en 1307, aurait résulté du démembrement de la châtellenie de Puy-l'Evêque, peut-être effectué par l'évêque de Cahors Sicard de Montaigut en faveur de son neveu ; ou bien elle aurait fait partie de l'ancienne châtellenie d'Orgueil, ce que pourrait laisser supposer le fait qu'elle appartienne en 1336 à la châtellenie de Montcuq, relevant directement du roi et non de l'évêque. A Armand de Montaigut, seigneur de Floressas en 1307, succède, peut-être par alliance, une branche de la grande famille périgourdine des Beynac. Jean de Beynac, frère de Pons de Beynac seigneur de Comarque, est attesté comme seigneur de Floressas en 1336. Ses descendants Gaillard et Sicard de Beynac, frères et coseigneurs de Floressas, participent activement aux évènements de la guerre de Cent ans dans le camp français, ce qui leur vaut des revenus substantiels ; l'héritier de Sicard, Jean de Beynac, est sénéchal de Quercy en 1428. Gaillard et Bernard de Beynac, oncle et neveu, sont seigneurs de Floressas et d'Escayrac en 1504 (L. d'Alauzier, 1984). La seigneurie est partagée, temporairement, à la fin du 16e siècle : en 1575, Jean de Belcastel, coseigneur de Floressas, lègue sa part de la seigneurie à Robert de Belcastel, seigneur d'Escayrac, lequel réside dès cette époque à Floressas. Une vingtaine d'années plus tard, les Beynac semblent avoir récupéré l'entière seigneurie de Floressas, dont ils acquièrent toutes justices en 1597. Le fief passe ensuite aux Limoges-La Gorse par le mariage de Gilbert de Limoges avec Jeanne de Beynac, puis en 1630, par mariage, aux Brachet ; Gilbert de Brachet obtient en 1704 l'érection de Floressas en marquisat, qui n'est cependant enregistrée qu'en 1783 : le dernier descendant de la famille, Alexandre de Brachet, est dit "marquis de Floressas" (L. Pataux, 1885). Le château est vendu comme bien national en 1795-1796 : le corps principal est alors en ruines, ou bien il est détruit peu après (V. Rousset, 1994) puisque le plan cadastral de 1835 ne figure plus que les deux tours comme parcelles bâties.£L'état le plus ancien de l'édifice qui nous a été conservé n'est pas antérieur au deuxième quart du 14e siècle, voire le milieu ou le troisième quart du siècle, en dépit de certains archaïsmes. La construction du château aurait donc été engagée par Jean de Beynac, après 1336, ou par Gaillard de Beynac (mort avant 1385), alors que celui-ci bénéficiait des largesses du duc d'Anjou. Les bâtiments portent les marques de reprises datables du 14e ou du 15e siècle, imputables à des changements de parti en cours de chantier ou à des modifications ultérieures. Quelques aménagements ont été apportés à la fin du 15e siècle ou au début du 16e, mais le château a surtout connu une importante mise au goût du jour à la fin du 17e siècle ou au début du siècle suivant.
- enquête thématique départementale, inventaire préliminaire de l'architecture civile médiévale
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Conseil départemental du Lot
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Lot - Puy-l'Evêque
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Commune
Floressas
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Cadastre
1838 C2 2, 4 ;
2014 C 153, 154
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Dénominationschâteau
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Parties constituantes non étudiéescour
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Période(s)
- Principale : 14e siècle
- Principale : limite 17e siècle 18e siècle
- Principale : 19e siècle
Le château, dont les bâtiments étaient vraisemblablement organisés autour d'une cour centrale, occupait un vaste quadrilatère de près de quarante mètres de côté. Le logis subsistant et les deux tours maîtresses qui l'encadrent en constituaient le côté ouest et les angles nord-ouest et sud-ouest. L'existence d'une aile sur le côté sud est attestée par les traces conservées sur la tour sud, tandis qu'au nord subsiste un tronçon de ce qui n'était probablement qu'une simple courtine, comportant peut-être un portail.£Le corps principal du Moyen Age n'est en fait conservé que sur un niveau, dans son élévation ouest, et sur moins d'1,50 m du côté de la cour, le bâtiment actuel résultant de sa reconstruction au 19e siècle. Il n'était apparemment pas recoupé par des murs de refend. S'il ne possédait pas de communication avec la tour nord, des portes ouvrant sur la tour sud existaient au moins aux deux premiers niveaux. Il faut sans doute imaginer une grande salle à l'étage, portée par une salle ou un cellier en rez-de-chaussée, aujourd'hui partiellement enterré. La tour sud, qui n'était accessible qu'à partir du corps principal, a à peu près conservé sa hauteur originelle, avec quatre niveaux, tous planchéiés. Le rez-de-chaussée possédait deux archères. Les deux premiers étages étaient équipés de latrines, le second étant en outre équipé d'une cheminée. Au dernier niveau, conservé seulement sur une partie de sa hauteur, trois baies sans feuillure servaient de créneaux ou de passage sur le hourd que des trous réservés pour des poutres permettaient éventuellement d'installer.£Avec une emprise au sol un peu plus ample, la tour nord fait figure de tour maîtresse, malgré sa moindre hauteur, soit qu'elle ait été arasée, soit qu'elle soit restée inachevée comme le laisse entendre l'arrêt très net de la maçonnerie au deuxième étage. Le rez-de-chaussée et l'étage, voûtés d'ogives, ne communiquaient pas entre eux mais étaient directement accessibles chacun par une porte ouvrant vers la cour. Les deux voûtes d'ogives sont à arcs formerets et nervures chanfreinées retombant sur des culots prismatiques. Au premier étage, la porte de communication avec le corps principal semble être le fruit d'un réaménagement ; la pièce ne comportait pas de cheminée mais disposait d'une latrine réservée dans l'épaisseur du mur et d'une fenêtre à coussièges, et à meneau sans chapiteau et arcatures trilobées, et d'un accès au deuxième étage par un escalier droit intramural.£La tour sud, très remaniée à la fin du 17e siècle ou au début du 18e siècle, conserve dans l'embrasure d'une fenêtre un décor peint de cette époque.
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Murs
- calcaire
- pierre de taille
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Toitstuile creuse
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Étages3 étages carrés
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Couvrements
- voûte d'ogives
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- toit à longs pans
- toit en pavillon
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier en équerre en maçonnerie
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Techniques
- peinture
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Représentations
- ornement végétal
Champs annexes au dossier - Architecture
- NOTB_G Noulens (Joseph), Documents historiques sur la maison de Galard, t. 2, Paris, impr. de J. Claye, 1873, p. 445.£Pataux (Louis), Généalogie de la maison de Brachet de Floressac, Limoges, Vve H. Ducourtieux, 1885, p. 44-45.£Taillefer (Barthélemy), Les coutumes de Montcuq, Cahors, impr. G. Rougier, 1912, p. 6.£Dubois (Jean), Etude historique et généalogique sur la famille de Chasteigner ou Castaigner, Tonneins, impr. G. Ferrier, 1919, p. 72.£Alauzier (Louis d'), Le dénombrement de 1504 en Quercy pour le ban et l'arrière-ban, dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. CV, 1984, p. 239.£Lartigaut (Jean), Puy-L'Evêque au Moyen Age. Le castrum et la châtellenie (XIIIe-XVe s.), Bayac, Ed. du Roc de Bourzac, 1991, p. 36, 72-73, 109, 144.£Didon (Catherine), Châteaux, manoirs et logis. Le Lot, Chauray, Ed. Patrimoine medias, 1996, p. 225.
- NOTB_S A. S.T.A.P. du Lot : Rousset (Valérie), Etude archéologique, 1994.
- APPA
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- CCOM
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- CHARPP
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Statut de la propriétépropriété de la commune
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Intérêt de l'œuvreà signaler
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Bibliographie
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Séraphin (Gilles), Donjons & châteaux du Moyen Âge dans le Lot, Portet-sur-Garonne, Editions midi-pyrénéennes, 2014.
catalogue
Documents multimédia
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https://patrimoines.lot.fr Châteaux et manoirs du Lot