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  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Conseil départemental du Lot

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Lacapelle-Marival
  • Commune Assier
  • Lieu-dit les Pradels
  • Cadastre 2006 B 7
  • Dénominations
    pigeonnier

Chef-d'œuvre de l'architecture rurale traditionnelle, le pigeonnier d'Assier fut construit au 16e siècle (sur le linteau est gravée la date 1537). Atteignant les 11 mètres de haut, il est sans conteste l'un des plus grands monuments de ce type dans le Lot.

L'appellation de colombier, plus aristocratique que celle de pigeonnier, et qui désigne toute construction servant à loger des pigeons, mais généralement imposante, isolée et en forme de tour, peut s'appliquer à l'édifice d'Assier. La tour cylindrique, forme la plus ancienne des pigeonniers, fréquente dans le Lot, et notamment dans le causse de Caylus, était fonctionnelle et pratique pour l'exploitation des nids, pour leur nettoyage et pour prélever les pigeonneaux ou les œufs. Le rez-de-chaussée de ce pigeonnier à étage devait servir de volière, d'étable ou de garde-pile.

Le pigeonnier d'Assier est l'un des rares dans le Lot à avoir conservé sa date de construction, 1537, gravé sur le linteau. Si le linteau était l'emplacement idéal sur le pigeonnier pour recevoir diverses inscriptions ou ornementations, peu d'édifices fournissent une indication relative à l'époque de construction. Les quelques armoiries des seigneurs qui pouvaient figurer au-dessus des portes du niveau bas, à l'étage ou sous la corniche ont été pour la plupart martelées lors de la Révolution française.

Edifié par Jacques Galiot de Genouillac (1465-1546), il est la marque de la puissance sociale et politique de son commanditaire.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 16e siècle
  • Dates
    • 1537, porte la date

De modeste noblesse, le grand maître de l'artillerie de François Ier fit en effet bâtir à Assier, sur le Causse de Gramat, un ensemble de bâtiments qui célèbrent sa gloire : un château, une église et des édifices agricoles comme un moulin, une forge mais aussi un pigeonnier. En plus de ces fonctions économiques et pratiques (apport de nourriture et usage de la colombine), le pigeonnier d'Assier signalait le rang de son propriétaire.

Privilèges des seigneurs qui avaient droit de justice, les pigeonniers étaient souvent les vestiges de domaines nobiliaires ou ecclésiastiques, situés au bord des routes qui menaient à la porte d'honneur des châteaux. Tous les châteaux possédaient un ou plusieurs pigeonniers comme dans le Lot les châteaux de Cieurac, de Crabilhé à Montgesty, de Geniez à Sauliac-sur-Célé, de Labastide-Marsa à Beauregard, de Condat à Bouziès, de Lagrézette à Caillac, de Roquefort ou encore de Rouzet.

Mais le pigeonnier d'Assier totalisait 2300 boulins (nids en terre cuite) quand le domaine de Galiot de Genouillac comptait 1150 hectares (les pigeonniers comptaient traditionnellement 20 à 25 rangées de 60 à 80 boulins mais les gros colombiers possédaient jusqu'à 2 à 3000 boulins).Pigeonnier circulaire à toit conique surmonté d'un lanternon.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    tuile plate
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 2005/11/21
  • Précisions sur la protection

    L'ancien pigeonnier en totalité (cad. B 7) : inscription par arrêté du 21 novembre 2005.

  • Référence MH

Voir aussi notice PA00094967 (château d'Assier).

Périodiques

  • Depeyre (abbé J.), "Le château d'Assier", dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. LXXIX, 1958, p. 164-165.

Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2013