• enquête thématique départementale, inventaire préliminaire de l'architecture civile médiévale
demeure, partie du Château de la Gardette, actuellement musée Rignault
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Conseil départemental du Lot

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Causse et Vallées
  • Commune Saint-Cirq-Lapopie
  • Cadastre 1841 F3 1137, 1138, 1139, 1140, 1141, 1142 ; 2019 B 806, 810, 812, 813
  • Dénominations
    demeure
  • Destinations
    Musée Rignault
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, jardin, terrasse en terre-plein

Emile-Joseph Rignault (1874-1962), peintre, amateur d'art et collectionneur, achète en 1922 (date habituellement admise) des bâtiments en mauvais état si ce n'est en ruine, auxquels s'ajoutent en 1930 deux autres maisons (parc. 1841 F3 1137 et 1138) qu'il fait démolir (V. Rousset, 1996). En 1931, il est en train de « faire artistiquement restaurer » ce qui est considéré comme « une dépendance de l'ancien château du 15e siècle » (Bulletin de la Société des Etudes du Lot, 1931), le « château de la Gardette » dont le corps de logis principal subsiste à l'ouest (IA46101540). « D'une ruine, il a fait un chef-d'œuvre de grâce » (Bulletin de la Société des Etudes du Lot, 1936) : de fait Emile-Joseph Rignault a presqu'entièrement créé l'édifice « romantique » que nous connaissons aujourd'hui, qu'il a agrémenté d'éléments architecturaux et de sculptures de provenances diverses.

Le corps de bâtiment nord a cependant conservé une large part de ses états anciens, datables des 13e-14e siècles pour la partie basse et des 15e-16e siècles pour les niveaux supérieurs, dont le mur crénelé (V. Rousset, 1996).

L'édifice occupe la terrasse basse du Château de la Gardette, au bord de la falaise qui surplombe le Lot d'une soixantaine de mètres.

La partie nord, aisément identifiable par le mur crénelé qui masque la toiture du côté de la rivière, conserve un premier niveau datable construit en moellons équarris, du 13e ou du 14e siècle, auquel donnent accès deux portes à linteau sur coussinets, et dont les vestiges ont été étudiés par V. Rousset (1996). Les niveaux supérieurs, datables de la fin du 15e siècle ou du début du 16e, s'en distinguent par leur maçonnerie de moellons irréguliers ; une croisée à baguettes croisées aux angles appartient sans doute à l'état d'origine alors que la petite fenêtre en lancette voisine a remplacé une demi-croisée visible sur des photographies du début du 20e siècle.

La partie sud paraît avoir été considérablement remaniée voire reconstruite en remployant portes et fenêtres de formes diverses du 13e ou du 14e siècle, ou de la fin du Moyen Age. Une échauguette sur l'angle en pan de bois, une tour couronnée d'un garde-corps à quadrilobes et d'une seconde échauguette, une galerie ruiniforme, un grand portail à arc brisé intégré dans une puissante maçonnerie de pierre (vestige de l'une des constructions démolies ?) ajoutent encore au pittoresque de la demeure qu'il a accompagnée de jardins, « un parterre fleuri domin[ant] un saisissant jeu de terrasses superposées presque à pic au-dessus de la rivière » (Bulletin de la Société des Etudes du Lot, 1936).

  • Murs
    • calcaire
    • moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    tuile plate
  • Étages
    étage de soubassement, 1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • armoiries
    • ange
  • Précision représentations

    Au-dessus de la porte d'entrée, armoiries non identifiées : de (...) à la champagne de (...), au chêne arraché englanté de (...), l'écu tenu par deux anges.£Chapiteau à motifs de feuilles.

  • Statut de la propriété
    propriété du département
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Bibliographie

  • Thiéry (J.), Prat (R.), Notes sur les habitations de Saint-Cirq-la-Popie, dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. LXXXI, 1960, p. 196.

    p. 196.
  • Saint-Cirq-Lapopie : Images d'un temps passé, Société des Amis de Saint-Cirq-Lapopie, Cahors, impr. Publi Quercy, 2005, non paginé.

  • Rousset (Valérie), La Maison Rignault (Musée Rignault), à Saint-Cirq-Lapopie : Etude archéologique, Service départemental de l'architecture et du patrimoine du Lot, multigraphié, 1996, non paginé (30 p.).

Périodiques

  • Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. LII, 1931, p. 107.

  • A Saint-Cirq-La-Popie : En promenade avec la Société des Etudes, dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. LVII, 1936, p. 572-573.

    p. 572-573
Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2019