Dossier d’œuvre architecture IA34010649 | Réalisé par
  • opération ponctuelle, Pays Haut Languedoc et Vignobles
demeure, dite château de Veye ou château d'Olonzac
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Haut Languedoc et Vignobles - Saint-Pons-de-Thomières
  • Commune Olonzac
  • Adresse 21 boulevard Louis Blazin
  • Cadastre 2025 AB 805

Le domaine est construit par Théodore de Veye et Elisabeth Vitalis de Latour, mariés en 1826, tous deux issus de deux grandes familles de la noblesse locale. Propriétaires d'une maison située à l'intérieur de l'enceinte villageoise, ils font partie des premiers Olonzagais à construire leur opulente et moderne demeure hors les murs - les fortifications sont démantelées à partir de 1807. Ils établissent leur nouveau domaine au jardin du portail Haut, au nord-ouest du bourg, sur des terres leur appartenant composées de terres labourables, vignes, pâtures et bâtiments agricoles. L'ensemble comportait notamment un moulin à eau exploité pour la mouture des céréales (ils possèdent également, à la même époque, un moulin à vent situé du côté de l’actuelle avenue d’Homps).

La construction du vaste domaine semble débuter par le bâtiment qui ferme actuellement le côté gauche de la cour, dont l’une des ouvertures porte la date de 1828. Ce nouvel équipement, entièrement dédié à l’activité viticole en plein essor, témoigne de la mutation profonde qui s’opère à cette époque dans la région. En effet, la famille de Veye-Vitalis abandonne progressivement les cultures céréalières, qui faisaient autrefois la réputation du Minervois, au profit de cette nouvelle activité particulièrement lucrative. Le château est bâti vers 1855, année de son enregistrement sur les matrices cadastrales. Son architecture est inspirée de la "Farnesina", villa romaine construite entre 1508 et 1511 par l'architecte Baldassarre Peruzzi.

Théodore de Veye décède en 1860, après s’être investi dans la vie communautaire et religieuse du village dont il a été maire de 1848 à 1852. Son épouse Elisabeth prend alors la direction du domaine jusqu’à sa mort en 1881. On lui doit notamment la construction de la petite chapelle familiale de style néogothique qui s’élève dans le parc. Un autre corps de bâtiment dédié à l’activité agricole et au logement du personnel, construit à droite de la cour en 1866, complète également l’ensemble architectural.

Elisabeth Vitalis de Latour décède en 1881. Son petit-fils Charles de Veye lui succède à la tête du domaine. Il contribue à son embellissement par la création d’un remarquable ensemble paysager, conçu par le Montpelliérain Léon Aussel en 1892.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 19e siècle
    • Principale : 3e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1828, date portée
    • 1855, datation par source

La propriété s'étend au nord-ouest du bourg d'Olonzac. Elle est délimitée au nord par l'avenue de Pépieux, au sud par l'avenue du Moulin et à l'est par le boulevard Louis Blazin, aménagé à l'emplacement des anciens fossés de la ville. Le corps de logis et les bâtiments agricoles forment un quadrilatère occupant l'angle nord-est du domaine, à proximité immédiate du village et des principales voies de communication. Le domaine est délimité par un mur de clôture maçonné percé de deux portails, l'un sur le boulevard Louis Blazin, ouvrant une perspective sur la façade du corps de logis, l'autre sur l'avenue de Pépieux.

Le corps de logis est construit en fond de cour, à distance des voies de communication. Il s'organise selon un plan en U et possède un étage carré et un étage en surcroît. L'espace dégagé entre les ailes latérales est occupé par une galerie de cinq arcades plein-cintre, en rez-de-chaussée, utilisée comme orangerie et jardin d'hiver. Sa couverture en terrasse offre un confortable espace extérieur accessible depuis le premier étage. Le décor architectural est concentré sur la façade principale, côté cour, tandis que les parements des autres façades sont traités avec plus de sobriété.

L'espace central du corps de logis est occupé par un vaste hall d'entrée desservant la cuisine, la salle à manger, le salon ainsi qu'un escalier monumental à retour. Les pièces d'apparat communiquent avec les pièces de service grâce à d'étroits couloirs aménagés pour la circulation du personnel de maison. La cuisine conserve la majeure partie de ses équipements d'origine : étagères maçonnées, potager de cuisson, cheminée galbée, four à pain et évier en pierre, ce dernier étant situé dans une pièce attenante. La salle à manger, de forme semi-circulaire, présente une niche plein-cintre dans laquelle est logé un poêle en fonte. Le salon a conservé la majorité du décor de la fin du 19e siècle (parquet, tapisseries, cheminée, mobilier). Un petit salon, plus intime, est orné d'une cheminée à trumeau.

L'escalier monumental dessert une vaste salle de réception (60 m²) ornée de colonnes. Cette pièce ouvre sur le grand balcon côté cour. L'espace dessert dix chambres, toutes équipées d’une cheminée en marbre.

Les bâtiments agricoles et le logement du régisseur sont implantés sur les longs côtés du quadrilatère formé par la cour. Ils sont construits en moellons et recouverts d'un enduit à pierre vue. Ils s'élèvent sur un étage carré et sont couverts d'un toit à longs pans en tuile. Le rez-de-chaussée est ouvert par de grandes portes charretières à arc surbaissé. L'une d'elle porte la date "1828", sculptée sur la clé de l'arc. Une rampe d'accès, destinée à monter les récoltes de raisin à l'étage afin de les déverser dans les cuves, est aménagée à l'ouest du bâtiment. Plusieurs dépendances se situent dans le prolongement de ce bâtiment sud, dont un ancien moulin hydraulique à céréales, mentionné dès le XIVe siècle. Son canal d'amenée, alimenté par la rivière Ognon, a été utilisé à la fin du 19e siècle pour l'irrigation du vaste parc paysager, du potager et du verger créés à la fin du 19e siècle.

  • Murs
    • pierre moellon enduit
  • Toits
    tuile
  • Étages
    1 étage carré, étage en surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours en maçonnerie
  • Techniques
    • peinture
    • menuiserie
    • maçonnerie
    • papier peint
    • décor stuqué
  • Représentations
    • ornement architectural, ornement géométrique, ornement végétal
  • Précision représentations

    La galerie à arcades plein-cintre ainsi que la salle de réception du premier étage sont ornées de colonnes à chapiteau toscan. L'édifice est richement orné de parquets, cheminées en marbre et décors de gypserie. Le salon conserve une tapisserie ornée de décors végétaux. Deux antichambres (une au rez-de-chaussée, l'autre à l'étage), sont décorées de peintures murales à décor géométrique et végétal.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
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Date(s) d'enquête : 2024; Date(s) de rédaction : 2025
(c) Pays d'art et d'histoire Haut Languedoc et Vignobles
(c) Inventaire général Région Occitanie
Articulation des dossiers