Au milieu du 19e siècle, deux portions des anciens fossés entourent encore les murailles de fortification du village de Puissalicon établies au Moyen Âge : la petite mare (rue des Caves Neuves) et la grande mare, située au sud du village à l’emplacement de l’actuelle promenade. Cette dernière, cernée par deux « creux à fumier », reçoit toutes les eaux usées du village sur 110 mètres de longueur, 8 de largeur et 3 à 4 de profondeur. Ses eaux stagnantes rendent le quartier quasi inhabitable mais restent longtemps considérées par la commune comme indispensables pour l’abreuvage des animaux et la lutte contre les incendies.
Le comblement de la petite mare en 1866 encourage les habitants du quartier à demander la suppression de la grande, sans succès dans un premier temps. L’épidémie de choléra qui sévit dans le secteur à partir de 1884 va relancer l’affaire, la mare étant jugée responsable de l’éclosion et du développement des maladies épidémiques. La commune est mise en demeure par le conseil cantonal d’hygiène puis par le Préfet d’effectuer des travaux afin de faire disparaître ce foyer d’infections. Il faut cependant attendre encore janvier 1889 pour que le projet soit réellement lancé. Il est confié à Henri Harant, ingénieur Arts et Manufactures, qui imagine en lieu et place une promenade arborée. Les platanes qui ombragent aujourd’hui encore l’allée sont plantés en 1891.
Avec la construction du groupe scolaire et de la salle du peuple au début du XXe siècle, la promenade achève sa métamorphose. Elle devient dès lors le lieu privilégié des rassemblements villageois.
Photographe prestation Fish Eye dans le cadre de l'étude du patrimoine industriel du département de l'Hérault de 2011 à 2013