Dossier d’œuvre architecture IA34009026 | Réalisé par
  • inventaire topographique
église Saint-Pierre de Brousson
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Parc naturel régional du Haut-Languedoc
  • (c) Pays Haut Languedoc et Vignobles

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Tour-sur-Orb (La)
  • Commune La Tour-sur-Orb
  • Lieu-dit Boubals
  • Cadastre 2016 AL 179
  • Dénominations
    église, chapelle
  • Vocables
    Saint Pierre
  • Appellations
    Saint-Pierre de Brousson

Cette église est mentionnée pour la première fois en 1135, dans une Bulle du pape Innocent III, elle figure alors parmi les possessions de l’abbaye bénédictine de Joncels.

En 1265, une Bulle du pape Clément VI, indique qu'elle devient annexe de l’église Saint Saturnin de Caunas.

Si Saint-Pierre de Brousson faisait partie au 13e siècle de la manse abbatiale au bénéfice de l’abbé de Joncels, cette paroisse dépendait avant tout de la seigneurie de Boussagues, comme nous l'apprend un acte d'hommage au roi Philippe le Hardi, rendu à Béziers le 16 janvier 1276. Dans cet acte Aymeri de Boussagues, son fils Déodat, représenté par son cousin, en présence du sénéchal de Carcassonne et Béziers, Guilhaume Cohardon, et de Barthélémy Dupuy, juge de Carcassonne, reconnaissent tenir de Philippe, roi de France, dans le ressort de la sénéchaussée de Carcassonne et de Béziers, plusieurs domaines dont ; Saint-Pierre de Brousson ; "cum parrochia Beati Petri de Brossol".

En 1564, une bulle du pape Pie datée du 7 mai nous indique que l’église "Sainct Pierre de Burson" est toujours annexe de Caunas.

Lors d’une visite pastorale le 16 juin 1636, Monseigneur Clément Bonsi ordonne que le vicaire de Caunas et un secondaire assurent le service de Saint Saturnin de Caunas et de Saint Pierre de Brousson. Quant aux travaux à effectuer à Saint-Pierre il ordonne "…que la dicte église sera couverte de boys, thuille ou ardoise et sera faict un tableau a l’autel d’icelle, les murailles induictes et blanchies, le sol du chœur pavé, les fenêtres d’icelle vitrées dans l’année aux dépens du sieur abbé de Joncels comme prieur primitif d’icelle. Cependant les dicts paroissiens feront fermer de murailles ou de fossés le cimetière qui est contre l’église". Il s’agit là de travaux relativement importants qui ont donc été réalisés au cours des années suivantes, puisqu’en 1645, les frères Salasc auxquels l’abbé de Joncels avait confié les dîmes de Saint-Pierre, chargèrent Thomas Vernazobres en qualité de prêtre de Saint-Pierre d’y assurer le service divin pour trois ans moyennant 80 livres tournois.

On rencontre un document semblable pour l’année 1668 passé le 20 juin entre Messire Joseph Gabriel de Thésan du Poujol, abbé et seigneur de Joncels et André Pandit, prêtre, natif de Saint Martin des Combes ; il s’agit d’un "bail à fère le service divin pour un an moyennant 138 livres". Il s’agit là du dernier bail connu de cette nature, relatif au service de l’église de Saint-Pierre. En effet, le projet de construction d'une nouvelle église au Mas Blanc s'affirme. A la fin du 17e siècle ou au début du 18e siècle, des travaux de réaménagement de l'église Saint-Pierre de Brousson eurent lieu. Le logement du vicaire fut agrandi vers l'est, par l’adjonction d'une nouvelle pièce voutée d’arêtes, servant de sacristie et communiquant directement avec l'église. C'est sans doute à cette même époque que la porte primitive fut murée et que fut ouverte la porte de la façade occidentale.

En 1985 se crée l'association "Les Amis de Saint-Pierre de Brousson" qui entame une série de travaux de restauration de l'édifice pendant l'année 1988. Avant restauration, le mur de l'élévation sud était semi-enterré, provoquant une grande humidité à l'intérieur de l'église. Le décaissement entrepris par l'association a permis de rendre les murs plus sains. Aussi, la réfection du dallage du chœur par l’association a permis d’exhumer des éléments archéologiques (voir Signoles et Guiraud).Selon une source orale, une litre funéraire peinte ornée les murs intérieurs de l’église. Ce décor, aujourd’hui disparu, fut peut-être peint pour le deuil de Gabriel-Joseph Thézan du Poujol au 17e siècle.

Cette église n’a fait l’objet d’aucune protection. Pour les travaux de restauration de la toiture et du clocheton, le drainage et le ravalement de la façade sud-est, la Sauvegarde de l’Art Français a accordé en 1994 une aide de 25 000 F.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 11e siècle, 2e quart 17e siècle

Située à 1,5km à l'ouest de la Tour-sur-Orb et à 1,5km au sud de Boubals, la chapelle Saint-Pierre de Brousson est en retrait par rapport à la route dont elle est séparée par un petit cimetière. L'édifice jalonne la voie antique qui mène 3 km plus au Nord, au site gallo-romain de Caunas.

L'église se compose d’une nef de trois travées inégales, légèrement désaxée par rapport au chœur et couverte de voûtes d’arêtes en pierre supportées par des arcs-doubleaux. Ces arcs reposent sur des impostes moulurées qui sont soutenues par des pilastres. Le chevet vouté en berceau plein cintre est séparé de la nef par un arc triomphal en plein cintre, dont les retombées sont en retrait par rapport au mur porteur. Quatre baies hautes à ébrasement intérieur, ainsi que la baie axiale du chevet éclairent l'intérieur de l'édifice. La nef est flanquée du côté nord, sur toute sa longueur, d’une galerie basse donnant accès à deux bâtiments annexes qui ont été construits ultérieurement. Cette construction comprend trois pièces dont celle du milieu qui donne accès à l'église. Ces pièces sont éclairées à l'est et à l'ouest par deux petites baies à ébrasement intérieur. A l'est, une autre pièce voutée d'arêtes sert de sacristie et communique directement avec l'église. Sur cette façade nord se trouve la porte dite "des morts" qui s’ouvre depuis la galerie sur le cimetière, elle présente un portail en plein-cintre à deux rouleaux, le premier en quart-de-rond et le second à arête vive. L'accès à la chapelle s'effectue par la porte plein cintre de la façade ouest. Au-dessus de la porte, une fenêtre cintrée présente un chanfrein sur son encadrement extérieur et un ébrasement vers l’intérieur. Sur le pignon se trouve une croix en pierre. La façade sud s’appuie sur le coteau à environ deux mètres au-dessus du niveau de l’église.

Le gros œuvre est composé de moellons de grès et de galets, assisés sur le mur sud en opus spicatum. Les chaînes d'angles composées de grès taillé, sont montées en carreau et boutisses. Les murs et les voûtes intérieures sont entièrement crépis. La toiture de l’édifice présente deux versants, au nord, la couverture en tuiles canal a été réalisée au cours des dernières années tandis qu'au sud, tuiles canal et lauzes sur deux ou trois rangs, composent un ensemble mixte, plus ancien.

Un clocheton à une arcade, muni d’une cloche sur laquelle se lit la seule inscription "SIT NOMEN DOMINI BENEDICTUM" (SIGNOLES p.6 et p.13), s’élève au niveau de l'arc triomphal interne qui sépare la nef du chœur.

  • Murs
    • grès moellon
    • galet
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan allongé
  • Couvrements
    • voûte en berceau
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans

Bibliographie

  • MOTTE, Claude. Paroisses et communes de France, dictionnaire d'histoire administrative et démographique, Hérault, Ed. CNRS, Paris, 1989.

    p. 452-453

Périodiques

  • FARGIER, Louis. "L’enseignement au XIXe siècle dans l’ancienne commune de Boussagues », Bulletin de la Société archéologique et historique des Hauts-Cantons de l'Hérault, 1993, n°214, p. 98 à p. 103.

    p. 98-103.
  • GOURDIOLE, Robert. « St-Pierre de Brousson : nouveaux résultats », Bulletin de la Société archéologique et historique des Hauts-Cantons de l'Hérault, 1991, n°183.

    P. 59-60
  • GUIRAUD, Robert. "La hache en bronze de Saint-Pierre de Brousson", Bulletin de la Société archéologique et historique des Hauts-Cantons de l'Hérault, 1989, n°12.

    p. 25-26
  • SIGNOLES, André. "L'ancien prieuré Saint-Pierre de Brousson à Boubals", Bulletin de la Société archéologique et historique des Hauts-Cantons de l'Hérault, 1989, n°163.

    p. 75-90
Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2017
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Pays Haut Languedoc et Vignobles
(c) Parc naturel régional du Haut-Languedoc