• inventaire topographique
Abbaye de Gellone, à Saint-Guilhem-le-Désert
Œuvre repérée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Précision dénomination
    Carmel

En 806, le comte de Toulouse Guillaume décide de se retirer dans un vallon où se trouve une petite dépendance de l'abbaye d'Aniane. Il y instaure le culte de la Vraie Croix dont son cousin Charlemagne lui avait donné relique. Après sa mort, en 812, c'est sa personne, ensevelie dans la crypte, qui attire les pélerinages.

Sont préromans, la tour saint Martin accolée à l'angle sud-ouest de l'église, les murs de la première travée de la nef, et la crypte.

Le monastère est reconstruit sans doute à partir de 1030 ; l'autel majeur est consacré en 1076. En 1090, le pape Urbain II donne son indépendance à Gellone en l'érigeant en abbaye.

Au 12e siècle, édification d'un narthex (gimel) et d'une nouvelle façade. Le cloître, qualifié de nouveau en 1206, est doté d'un étage au milieu du 14e siècle. En 1449, une tour est édifiée au-dessus de la façade, pour des raisons de défense.

En 1465, arrive la commende et l'amorce du déclin, du fait que les abbés ne résident plus systématiquement sur place.

En 1569, l'abbaye est prise par les protestants, et ruinée. Les Mauristes sauvent les lieux, d'abord en les restaurant, à partir de 1632, puis en y résidant (1644).

Mais l'abbaye est supprimée en 1783, sur l'instigation de l'évêque de Lodève. La Révolution provoque la ruine des bâtiments et leur transformation en filature et en tannerie. Les pierres du cloître sont récupérées. De nombreux éléments provenant de ce cloître sont aujourd'hui conservés au musée des Cloîtres à New-York. L'administration des monuments historiques stoppe la destruction en 1840.

  • Période(s)
    • Principale : 11e siècle, 12e siècle

Eglise à trois nefs, trois absides ; sous le sanctuaire, crypte au plan rectangulaire à deux nefs séparées par des piliers ; cloître formant un quadrilatère irrégulier accolé au mur sud de l'église construit selon le plan bénédictin.

  • Murs
    • calcaire petit appareil
    • moyen appareil
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    3 vaisseaux
  • Couvrements
    • cul-de-four
    • voûte d'arêtes
    • voûte en berceau
  • Couvertures
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Protections
    classé MH, 1840
  • Précisions sur la protection

    église et partie subsistante du cloître (375, 476) : classement par liste de 1840 ; vestiges de l'ancienne église saint Barthélémy avec l'aire de son cimetière (313, 314, 316) : inscription par arrêté du 28 avril 1986 ; bâtiments subsistants et vestiges des diverses constructions de l'ensemble monastique avec les sols correspondants : ancien réfectoire, bâtiment de la salle capitulaire, du dortoir, aire du cloître, restes de la tour dite des latrines et du moulin du Verdus, tunnel voûte sous le Verdus, aménagements, terrassements et sols (370, 374, 376 à 378, 475 à 477) : classement par arrêté du 2 novembre 1987

Bibliographie

  • PEROUSE DE MONTCLOS, Jean-Marie (dir.). Le guide du patrimoine Languedoc-Roussillon. Paris : Hachette, 1996 (col. Guides du patrimoine), 623 p.

    p.496-503
Date(s) d'enquête : 1994; Date(s) de rédaction : 2014