Cet édifice est composé d’un rempart en terre massive probablement de la fin du 15e ou du début du 16e siècle, d’une tour-pigeonnier du 17e siècle assis sur une brèche du rempart et d’un bâtiment du 19e siècle accolé contre le rempart au nord et la tour-pigeonnier à l’est.
- opération ponctuelle, PCR Sainte-Christie-d'Armagnac
- (c) Inventaire général Région Occitanie
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Gers - Nogaro
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Commune
Sainte-Christie-d'Armagnac
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Cadastre
1836
C
807
;
2021
0C
420
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Dénominationscommuns, siège d'association ou d'organisation
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Dossier dont ce dossier est partie constituante
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Parties constituantes non étudiéespigeonnier
Cet édifice correspond aux seuls vestiges encore en élévation des communs du logis seigneurial qui fermaient la cour. Communément appelé « la manse », il accueille aujourd’hui un café associatif et sert de point d’ancrage aux animations menées sur le site. Il est inscrit au titre des Monuments historiques depuis 2014 avec l’ensemble de la plateforme du Castet. Dans le cadre du Projet collectif de recherche portant sur le site de Sainte-Christie-d’Armagnac, cet édifice a fait l’objet d’une opération d’archéologie du bâti en 2023 par Laura Soulard.
Le mur nord de l’édifice, en terre massive, pourrait être lié à la construction du logis au début de l’époque moderne. Il présente des caractéristiques similaires aux dernières assises du rempart occidental qui servent d’assise au 2e étage du logis seigneurial. Les deux datations au radiocarbone réalisées donnent deux pics de probabilité (2e moitié 15e-1e quart 16e s. et 2e moitié 16e-début 17e s.). L’arrachement visible sur la tour-porte indique que le mur en terre crue se poursuivait à l’est. Des traces de rubéfaction à sur la face interne du mur suggèrent un possible incendie antérieur à la construction de la manse.
La tour-pigeonnier semble installée dans une seconde phase de construction, en creusant une brèche dans le mur en terre massive. Il est difficile d’envisager une construction antérieure au 17e siècle pour cette tour-pigeonnier.
Une description de 1739 mentionne le portail surmonté d’un pigeonnier, une volière en mauvais état à gauche (disparue) et une chambre pour le foin à droite (emplacement de la manse). Le mur en terre massive formant la clôture de la cour est mentionné sous le terme de « tapies ». Sur le plan cadastral du début du 19e siècle, l’ensemble formé par « la manse » et la tour-pigeonnier appartient au château. Le bâtiment de la manse est une construction du 19e siècle. En 1897, la manse est indiquée comme étant une écurie.
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Période(s)
- Principale : limite 15e siècle 16e siècle
- Principale : 17e siècle
- Secondaire : 19e siècle
L’ensemble formé par « la manse » et la tour-pigeonnier se trouve en limite nord du Castet. Il couvre une surface de 62,5 m2. Il offre une diversité importante de matériaux et de modes de construction : terre crue, briques, pan de bois, appareillage mixte brique et pierre, parpaings de ciment.
Le mur nord de cet édifice est en terre crue massive. Il est conservé sur 7,30 m de longueur et 3 m de hauteur en moyenne, pour une épaisseur de 1 m environ (probablement plus initialement compte tenu des dégradations constatées). Il se compose d’assises de terre filantes implantées sur toute l’épaisseur du mur. Dix de ces couches sont visibles à l’intérieur de l’édifice. Leur hauteur varie de 0,16 à 0,35 m pour les premières et se stabilise à 0,32 m pour les dernières. Le léger recouvrement des couches suggère la technique de la bauge sans coffrage.
La tour est posée sur deux maçonneries de brique dotées de pierres d’attente sur 2,50 m de hauteur en vue d’une potentielle pétrification du mur de clôture. De plan carré (5 X 5 m), elle s’élève sur 7 m de hauteur. Deux portes en plein cintre ferment la tour au nord et au sud, créant un couloir de 2,90 m de large, pour une hauteur de 3,45 m sous clef, décorée d’un écu bûché. Le couloir est doté de deux banquettes maçonnées et de deux niches. L’accès au pigeonnier du second niveau se faisait originellement par une trappe percée dans le plancher (aujourd’hui, il se fait par la manse). Les 488 niches en brique recouvrent tous les murs et mesurent en moyenne 0,18 X 0,19 X 0,32 m de profondeur. Un larmier en pierre, doté d'une moulure en quart de rond ceinture toute la tour à l’extérieur. L’absence de fenêtre d’envol laisse supposer que ce dispositif devait se trouver sur la toiture qui a été reprise. Le mur oriental de la tour-porte présente plusieurs marques de toitures anciennes, dont la plus ancienne culmine à 4,90 m du sol, elle aurait pu fonctionner avec la trace d’un plancher.
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Murs
- bauge
- brique enduit
- bois pan de bois
- pierre appareil mixte enduit
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Toitstuile creuse mécanique, tuile plate
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Étages1 étage carré
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Couvertures
- toit à longs pans
- toit brisé en pavillon
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Statut de la propriétépropriété publique
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Protectionsinscrit MH, 2014/12/31
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Précisions sur la protection
Sol (parcelles C 419 à 422, 430), bâtiment nord, logis et rempart en terre crue en totalité (C 420) : inscription par arrêté du 31 décembre 2014.
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Référence MH
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
Documents d'archives
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AD Gers, 3 P Sainte-Christie-d'Armagnac/10, plan cadastral, 1836.
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AD Gers, E suppl. 1030, État des droits seigneuriaux et des réparations faites ; Verbal de l’état de la terre de Sainte-Christie ; 1739.
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Archives municipales de Sainte-Christie-d’Armagnac, Plan de 1897 réalisé lors de la cession de bien à la cure.
Bibliographie
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CHAMPAGNE, Alain (dir.), Projet collectif de recherche : Sainte-Christie-d’Armagnac (Gers), Rapport 2023, Université de Pau et des Pays de l’Adour, 2023. (https://univ-pau.hal.science/hal-04582118v1)
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CHAMPAGNE, Alain (dir.), Projet collectif de recherche : Sainte-Christie-d’Armagnac (Gers), Rapport 2022, Université de Pau et des Pays de l’Adour, 2022. (https://univ-pau.hal.science/hal-04582131v1)
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CHAMPAGNE, Alain (dir.), Projet collectif de recherche : Sainte-Christie-d’Armagnac (Gers), Rapport 2019, Université de Pau et des Pays de l’Adour, 2019 (https://hal.science/hal-02968716).