Plusieurs châteaux et demeures sont attestés sur le territoire de l’actuelle commune d’Ordan-Larroque depuis le Moyen Âge, mais tous ne sont pas conservés. Le plus ancien était celui du village, édifié probablement au 11e ou au 12e siècle. Il a été démantelé à partir du milieu du 18e siècle et il n’en subsiste aucun vestige en élévation.£Les vestiges les plus anciens se trouvent sur le château de Meilhan, bâti à la limite des 13e et 14e siècles par les archevêques d’Auch. Les seigneurs de Larroque sont aussi mentionnés à cette période, mais le château paraît plus récent.£D’autres biens nobles sont mentionnés dans les coutumes d’Ordan de 1461, à Espujos, Pancaran, En Cassagne ou encore Bazillac. Les parties les plus anciennes des châteaux d’Espujos et de Larroque peuvent être attribués à cette période, notamment les élévations cantonnées de tours rondes que l’on retrouve de manière assez semblable sur ces deux édifices. Le château de Meilhan semble avoir été remanié au 15e siècle avec notamment l’aménagement d’un escalier en vis.£La salle d’Ardenne, et peut-être celle du Cancellé, paraissent un peu plus récentes. Elles datent probablement en partie du 16e siècle.£Le château de Bazillac aurait quant à lui été édifié en 1610 à partir des plans du célèbre architecte Pierre Souffron.£D’autres châteaux ou gentilhommières sont mentionnés au 18e siècle. Sur la carte de Cassini figurent ainsi les châteaux d’Espujos, Bazillac, Ardenne, Larroque, Meilhan et Ordan, ainsi que les gentilhommières de Nalies, Monthomas, Hourquet et Cancellé. Il faut y ajouter les sites de Caubinot et du Clavary qui relèvent aussi des demeures et non des fermes.£Certains châteaux anciens font l’objet de transformations importantes comme celui d’Espujos vers 1773 ou celui de Larroque au 19e siècle. D’autres tombent en ruine à partir de cette période, comme celui de Meilhan.£Le nombre relativement élevé de châteaux et surtout de riches demeures des Temps modernes s’expliquent certainement par la proximité de la ville d’Auch. Leur étude reste à faire car ils ne sont pas ou peu visibles depuis la voie publique et n’ont donc pas tous été recensés dans le cadre de l’inventaire préliminaire mené en 2020.