Dossier d’œuvre architecture IA32110497 | Réalisé par
  • opération ponctuelle
ancien établissement thermal, actuellement maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Communauté d'agglomération Grand Auch Coeur de Gascogne
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Auch Coeur de Gascogne - Astarac-Gimone
  • Commune Castelnau-Barbarens
  • Lieu-dit En Bernelli
  • Cadastre 2020 OE 713 et 808
  • Dénominations
    établissement thermal, maison
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

Petit établissement thermal rural.

Le hameau figure sur la carte de Cassini au 18e siècle et sur le plan cadastral de 1825 sont représentés deux édifices. Celui à l’ouest est une maison (E 1116) qui appartient à Jean Lannes et celui à l’est est une maison (E 1118) appartenant à Victoire Dastugues. Après plusieurs changements de propriétaires, ces deux maisons et les parcelles alentours passent à la famille Lafforgue dans les années 1860. C’est probablement Quitterie Lafforgue qui fait édifier des « bains publics » sur la parcelle au sud de la deuxième maison (E 1117). Ils sont inscrits comme « construction nouvelle » dans les matrices cadastrales en 1869, mais il s’agit d’une régularisation d’une erreur de parcelle, les travaux datant probablement de 1866. L’ensemble formé par les deux maisons et les bains est vendu à François Lacoste, forgeron en ville (à Castelnau-Barbarens), en 1921. C’est sans doute lui qui est à l’origine de la construction de la maison située au nord-est des bains (E 1122) peu de temps après son achat (bien que les matrices indiquent une construction en 1940, ce qui parait peu probable stylistiquement).

D’après la bibliographie (Courtès 1992), la famille Lafforgue aurait tenté de s'accorder avec son voisin de l'établissement de La Quèque pour créer un seul complexe thermal, sans succès. Cela explique la fondation d’un deuxième établissement à seulement 150 m du premier, très peu de temps après l’installation de l’établissement de La Quèque. Les eaux auraient été analysées par Filhol, chimiste ayant œuvré dans toute la région, en 1876. Sous la galerie se trouvaient trois statuettes (Vierge, saint Joseph et saint Antoine).

Les établissements de Castelnau-Barbarens, sans distinction, figurent dans un guide du baigneur et du touriste paru dans la revue Pyrénées Océan du 24 juin 1906. Il est simplement indiqué « eaux minérales ».

L'exploitation de l'eau minérale a perduré dans cet établissement jusqu’aux années 1960 en tant que bains publics, sans vocation curative. L'ensemble est aujourd’hui une simple résidence et le bâtiment des bains sert de dépendance et de débarras.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle

L'ensemble est situé à environ 800 m au nord-ouest du bourg de Castelnau-Barbarens, dans le vallon du ruisseau d'Enbernelli. Il est implanté en fond de vallon, au nord du ruisseau.

Il est constitué de deux bâtiments séparés, l'habitation correspondant probablement en partie à l'ancienne hôtellerie, au nord-est, et les bains, au sud-ouest. Entre les deux est aménagé un parc arboré aux arbres particulièrement majestueux et aux essences exotiques, ainsi qu'une allée de platanes.

L'habitation comprend un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un comble à surcroît. La façade donne à l'est, du côté du bourg et du chemin d'accès, mais elle a perdu de son allure par l'adjonction d'une terrasse aménagée au-dessus d'un garage accolé au niveau de l'étage de soubassement. La façade contenait trois travées, la travée centrale étant traitée en léger avant-corps surmonté d'un pignon. La porte monumentale se trouve au niveau du rez-de-chaussée surélevé au centre de la façade. Elle est composée d’un triplet, la porte étant bordée de part et d'autre par deux fenêtres. La porte est couverte d'un entablement. Elle est surmontée de l'inscription « Enbernelli » sur des carreaux de terre cuite vernissée. Les travées latérales sont occupées de simples fenêtres couvertes d'arcs segmentaires au niveau du rez-de-chaussée surélevé. L'élévation sud est composée de trois travées. Une porte de remise occupe le centre de la travée centrale, à l'étage de soubassement. Les travées latérales sont percées de fenêtres en berceau. Les trois fenêtres du rez-de-chaussée surélevé sont identiques à celles de la façade et de l'élévation postérieure. Le comble à surcroît est éclairé de ce côté par un oculus. Deux motifs de pyramides inversées en brique sont positionnés de part et d'autre de l'oculus.

Le bâtiment est construit en moellon de calcaire. Les maçonneries sont enduites. Les chaînes d'angle sont en pierre de taille calcaire et brique en alternance. Les encadrements des baies sont en brique, les pierres gafonnières, les appuis et les clés étant en pierre de taille calcaire. Le toit à longs pans et demi-croupes est couvert de tuiles plates mécaniques. Il est légèrement débordant sur les pignons. Les aisseliers portant l'avant-toit du petit pignon de la façade sont en bois découpé.

Le bâtiment accueillant les bains est en rez-de-chaussée. La façade orientale est précédée d'un portique courant de part en part. Le portique est porté par dix poteaux de bois et décoré de lambrequins en bois découpés. Les deux travées sud ne sont pas occupées par des cabines mais forment un auvent sur la profondeur du bâtiment. Sur le reste de la longueur se développent 9 cabines. Les portes sont encore en place, surmontées d'’impostes vitrées et munies de porte-manteaux extérieurs.

Le bâtiment est construit en moellon de calcaire. Les maçonneries sont enduites, l'enduit sous le portique étant de couleur orangée. Le portique est porté par des poteaux en bois, peints en vert comme les lambrequins et les huisseries. Le toit à longs pans est couvert de tuiles creuses. Les pignons sont découverts.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    tuile creuse, tuile plate mécanique
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    en rez-de-chaussée, étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, comble à surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans demi-croupe
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Gers, 3 P 345, Matrices cadastrales des propriétés bâties, 1882.

    AD Gers : 3 P 345
  • AD Gers, 3 P 2830, Matrices cadastrales des propriétés bâties, 1911.

    AD Gers : 3 P 2830
  • AD Gers, 3 P 343, Matrices cadastrales (1 à 510), 1827.

    AD Gers : 3 P 343
  • AD Gers, 3 P 344, Matrices cadastrales (511 à 1023), 1827.

    AD Gers : 3 P 344
  • AD Gers, 3 P 342, État de sections, 1827.

    AD Gers : 3 P 342

Bibliographie

  • BORDES, Maurice, « Contribution à l’étude du thermalisme au 18e siècle », BSAG, 1956, p. 235-249.

  • COURTES, Georges, « Le 19e siècle âge d’or du thermalisme gersois ? », BSAG, 1992, p. 509-544 et 1993, p. 83-95.

  • Pyrénées et océan : organe des stations thermales et des bains de mer desservant tout le littoral et la chaîne des Pyrénées, 24 juin 1906.

Documents figurés

  • AD Gers, 3 P Castelnau-Barbarens, Plan cadastral dit napoléonien, 1825.

    AD Gers : 3 P Castelnau-Barbarens
    Planche 20A
Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Communauté d'agglomération Grand Auch Coeur de Gascogne
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Communauté d'agglomération Grand Auch Coeur de Gascogne
Articulation des dossiers