Ce bâtiment correspond à la partie sud, donnant sur la place, de deux maisons représentées sur le plan cadastral de 1839. Celle de gauche appartenait alors à Martin Meda, cordonnier, et celle de droite à Hyacinthe Sicard, tout comme le bâtiment appelé la « Buchère » situé au nord-est.

Une photographie de la fin du 19e siècle permet de connaître les dispositions des bâtiments avant leur transformation radicale. On distinguait alors encore deux maisons mitoyennes à deux étages de pan-de-bois au-dessus des couverts. Le pan-de-bois du premier étage de celle de gauche était bien constitué de trois registres superposés de croix de Saint-André et le second étage de seulement deux registres. Le pan-de-bois de la maison de droite n'était composé que de poteaux verticaux et de quelques écharpes.

Au début du 20e siècle, d'importants travaux sont réalisés donnant au bâtiment son aspect actuel. Le deuxième étage et la partie droite sont détruits. Le pan-de-bois est dégagé de son hourdis et entièrement remanié. La structure en bois reconstruite forme ainsi une « véranda » permettant un accès protégé des intempéries depuis l'étage de la demeure, à l'ouest (= actuelle mairie), vers le parc, à l'est. L'escalier nord est sans doute aménagé à cette période.

Certains éléments en pan-de-bois en remploi pourraient provenir de la maison de gauche et donc remonter en partie à la fin du Moyen Âge ou au début des Temps modernes. Le mur en brique situé sous le couvert paraît avoir été entièrement reconstruit au 18e siècle. Tout le reste, et notamment l'essentiel de la structure en bois, semble être une création du début du 20e siècle.