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  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Haute-Garonne - Auterive
  • Commune Saint-Sulpice-sur-Lèze
  • Lieu-dit Escons
  • Cadastre 1839 D23 22  ; 2020 0D 684
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    chai, pigeonnier

Vaste ferme du 18e siècle au plan particulièrement original.

La ferme semble avoir été bâtie au 18e siècle. Elle figure sur la carte de Cassini comme une simple maison ou ferme. Elle figure sur le plan du cadastre dit napoléonien en 1839. Son emprise au sol était la même que celle qu'elle possède actuellement, aucune reprise importante n'a donc été réalisée depuis cette date. La propriété est alors désignée comme métairie. Elle appartient alors à Joseph de Séverac, grand propriétaire terrien et agriculteur à Saint-Sulpice-sur-Lèze, dont la famille est originaire du village de Séverac en Aveyron. Au 19e siècle, les de Séverac, baron de Beauville pour certains et seigneur de la Plagnole, sont pour beaucoup installés dans le Lauragais, en Haute-Garonne comme dans l'Aude.

En 1868, la propriété revient à Henri de Séverac. Alors que les de Séverac suivaient jusque-là des carrières militaires (Joseph de Séverac était commandant d'artillerie avant de devenir agriculteur), Henri et son frère Gilbert mènent chacun une carrière artistique. Gilbert est exposé au Salon en 1859 et son fils, Déodat de Séverac, était un compositeur ayant vécu à Saint-Félix Lauragais.

En 1906, la propriété est achetée par François Duclos cordonnier à Saint-Sulpice-sur-Lèze. Il est le gendre de Volusien Bataille dont la famille est propriétaire du château Bataille, directement voisin de la métairie, depuis sa construction qui aurait eu lieu dans le premier quart du 19e siècle. En 1925, il lègue la propriété à son fils, Jean Duclos, qui était receveur de l'enregistrement.

Extérieurement, la ferme ne paraît pas avoir connu de transformation majeure depuis sa construction. Outre le remaniement des ouvertures à l'est qui ont été comblées, décalées puis rabaissée, peu de reprises sont à noter. Il est possible que l'appentis en retour au sud-ouest soit un ajout secondaire. À partir de 2017, l'intégralité de la toiture a été restaurée ; la façade ouest ainsi que le pignon sud ont ainsi été fortement remaniés.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 1er quart 21e siècle

L'ensemble est situé à quelques centaines de mètres au sud-ouest de la bastide, dans la vallée de la Lèze mais en position légèrement dominante.

La ferme présente une forme originale. Il s'agit d'un bâtiment allongé d'axe nord-sud, d'environ 50 m de long pour 8 m de large au centre et jusqu'à 16 m aux extrémités. Le bâtiment se développe sur un rez-de-chaussée et un étage, les tours comprenant un étage supplémentaire. Sur l'arrière, du côté ouest, le toit descend plus bas que sur l'avant, jusqu'au niveau du rez-de-chaussée. La partie la plus basse du toit forme un auvent au nord, porté par des piliers maçonnés en brique.

La façade orientale est particulièrement monumentale avec les tours implantées dans les angles nord-est et sud-est. Elle compte neuf travées, plus une travée sur chaque tour. Les portes occupent les travées des extrémités et la cinquième travée (porte plus large que les autres). Toutes les autres ouvertures sont de simples baies, presque carrées, qui semblent correspondre plutôt à des parties agricoles qu'à des habitations. Les tours accueillaient certainement des pigeonniers, accessibles aux pigeons par des planches d'envol aménagées dans des oculi semi-circulaires donnant à l'est. La randière en terre cuite vernissée est encore en place sur chacune des tours au niveau de l'appui de ces oculi.

La ferme paraît bâtie en appareil mixte constitué de briques de terre crue et de brique de terre cuite. Les maçonneries sont enduites, ne laissant apparents que les encadrements des baies et les chaines d'angle. Les élévations sont couronnées de corniches en brique. Le toit à longs pans est couvert de tuiles creuses du côté oriental et de tuiles plates du côté occidental. Les toits en pavillon à égout retroussé des tours sont couverts de tuiles plates.

Le pignon nord présente une large ouverture qui constituait probablement l'entrée principale. L'ensemble est couvert de tuiles canal à l'exception des deux pigeonniers dont la couverture est faite de tuile plate posées au clou. Chacun d'entre eux est couronné par deux épis de faîtage en terre cuite.

  • Murs
    • brique crue
    • brique
    • enduit
  • Toits
    tuile creuse, tuile plate
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Extrait du plan cadastral dit napoléonien, 1839.

    AD Haute-Garonne : 3 P 4661
  • AM Saint-Sulpice-sur-Lèze, 1 G 7, Matrice des propriétés foncières, 1840-1914.

    AM Saint-Sulpice-sur-Lèze : 1 G 7
  • AD Haute-Garonne, 3 P 8435, Matrice des propriétés bâties, 1882-1911.

    AD Haute-Garonne : 3 P 8435
  • AD Haute-Garonne, 3 P 8434, Cadastre de Saint-Sulpice-sur-Lèze.- Matrice des propriétés foncières : folios 381-741, 1840-1914

    AD Haute-Garonne : 3 P 8434
    Folio 524
  • AD Haute-Garonne, 3 P 8432, Etat de section, cadastre dit napoléonien, 1840

    AD Haute-Garonne : 3 P 8432

Bibliographie

  • Buisson (Jules), Quatre peintres toulousains, Jules Garipuy, Gilbert et Henri de Séverac, Achille de Rayssac, Privat, Toulouse, 1902

    AD Haute-Garonne : BH Privat br 8° 727 0
Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2020, 2024
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental de la Haute-Garonne
Articulation des dossiers