Dossier d’œuvre architecture IA31012636 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire
ancienne maison, puis gendarmerie, puis maison de retraite, actuellement immeuble de logements sociaux
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Haute-Garonne - Auterive
  • Commune Saint-Sulpice-sur-Lèze
  • Adresse avenue des Pyrénées , 1 bis rue du 14 Juillet
  • Cadastre 1839 D 64 à 68 ; 2020 0D 351
  • Dénominations
    maison, gendarmerie, maison de retraite, immeuble

Vaste maison de la fin du 19e siècle, très rapidement utilisée pour accueillir la gendarmerie.

Plusieurs édifices figurent déjà à cet emplacement sur le plan cadastral dressé en 1839, mais il n'en subsiste aucun élément visible. La demeure donnant sur l'avenue a été construite dans les années 1880 pour le propriétaire de l'époque Philippe Landelle. Une partie des dépendances bâties sur l'arrière date probablement de cette période, notamment le hangar sur grandes arcades en brique à l'est.

Dès les années 1890, d'importantes modifications interviennent avec l'installation de la gendarmerie dans cet édifice. Le département loue l'ensemble au nouveau propriétaire, M. Catala, à partir de 1896. Le bail précise que l'ensemble comprend un bâtiment principal aménagé entre une cour au nord et un jardin au sud. Le bâtiment accueille un vestibule et un corridor au rez-de-chaussée, ainsi que deux pièces avec cheminée sur la rue et un logement au fond (avec deux chambres avec cheminées et deux cabinets). Le premier étage est identique au rez-de-chaussée, avec une chambre à la place du vestibule. Le deuxième étage n'est pas aménagé (local en façade et grenier à l'arrière). Il est donc nécessaire de construire des chambres de sûreté et une écurie pour deux chevaux dans le bâtiment annexe qui se trouve dans la cour.

Le bail de 1920 donne de précieuses indications sur les travaux réalisés après l'installation de la gendarmerie. Le rez-de-chaussée accueille alors un vestibule, un corridor, cinq caves, deux chambres de sûreté, quatre chambres avec cheminées, deux cabinets et un bureau. Il semble donc qu'il y ait eu un important agrandissement du rez-de-chaussée, correspondant probablement à l'aile perpendiculaire à l'arrière du bâtiment principal. Le premier étage a peu évolué avec un palier, une antichambre, quatre chambres avec cheminées et deux cabinets. Enfin, le deuxième étage a été aménagé et accueille une « salle disciplinaire », deux chambres avec cheminées, une sans cheminée et cinq galetas. Dans la cour se trouvent un lavoir, un puits, une buanderie, une écurie et des « lieux d'aisance pour les deux sexes ».

La gendarmerie reste dans ces locaux au moins jusqu'aux années 1940. Au cours de la seconde moitié du 20e siècle, l'ensemble est réaménagé pour y installer une résidence pour personnes âgées. C'est sans doute à ce moment que le hangar oriental est fermé et divisé en hauteur afin d'y installer des logements. Le corps de bâtiment assurant la liaison entre le logis initial et le hangar est alors doublé, au nord, d'un corps de bâtiment en structure métallique et verre permettant une meilleure desserte du rez-de-chaussée et du premier étage.

À la fin des années 2010, l'ensemble est à nouveau transformé afin d'y aménager des logements sociaux. Cependant, les élévations extérieures des bâtiments sont relativement bien conservées dans leur état de la fin du 19e siècle, notamment la façade ouest.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
    • Principale : 2e moitié 20e siècle
    • Secondaire : 1er quart 21e siècle

L'ensemble est situé à environ 150 au sud de la place, en dehors des limites anciennes de la bastide. Il est constitué de plusieurs corps de bâtiments accolés formant un seul édifice implanté entre une cour au nord et un jardin au sud. Le corps de bâtiment principal est aligné sur l'avenue à l'ouest. Il est prolongé vers l'est par une aile perpendiculaire légèrement plus étroite, puis encore à l'est pas un ancien hangar de même largeur que le corps de bâtiment principal. Du côté de l'avenue, le corps de bâtiment principal est prolongé, au nord, par un mur dans lequel est percé un portail et rejoignant un petit bâtiment annexe en rez-de-chaussée. Ce portail, couvert d'un arc en plein-cintre chanfreiné, donne accès à la cour. On accède aussi à la cour au nord par la rue du 14 Juillet où est aménagé un portail dans le mur de clôture maçonné et couvert de briques posées en bâtière. Au sud du corps de bâtiment principal, sur l'avenue, se trouve un autre portail porté par des piliers octogonaux en brique. Il permet d'accéder au jardin.

Le corps de bâtiment principal compte un rez-de-chaussée et deux étages. La façade ouest est entièrement bâtie en brique apparente. Elle contient cinq travées, la travée centrale étant en très légère saillie formant une sorte d'avant-corps. La porte se trouve au centre du rez-de-chaussée. Elle est couverte d'un arc en anse de panier mouluré. La porte d'origine semble conservée avec son imposte en bois sculpté ajourée formant cinq pétales. Toutes les autres baies de la façade sont des fenêtres couvertes de plates-bandes et dotées de pierres gaffonières en pierre de taille. Les appuis sont en pierre de taille et se poursuivent sous forme de cordons régnants sur toute la largeur de la façade. Les fenêtres du deuxième étage sont plus petites que celles des niveaux inférieurs. Des cordons régnants sur la façade et les élévations latérales marquent la limite entre les niveaux. Les élévations latérales sont aveugles et entièrement couvertes d'enduit, sauf les cordons et les chaînes d'angle. Les élévations sont couronnées par une corniche à modillons en terre cuite. Le toit à longs pans et croupes est couvert de tuiles plates mécaniques. Il est couronné d'une crête de toit en terre cuite et de deux épis de faîtage en zinc.£Le corps de bâtiment intermédiaire est peu visible depuis la voie publique, son élévation nord ayant été doublée par une construction en verre et structure métallique sur les deux premiers niveaux. Seul le deuxième étage est visible. Les maçonneries sont enduites. Les fenêtres du deuxième étage sont relativement petites et ont un encadrement en brique apparente. Le toit à longs pans est couvert de tuiles creuses.

L'ancien hangar, à l'est, n'est visible que du côté nord. Il est porté par trois grandes arcades en brique reposant sur des piliers maçonnés de section carrée. Le toit à longs pans et croupe est couvert de tuiles creuses.

  • Murs
    • brique
    • enduit
  • Toits
    tuile plate mécanique, tuile creuse
  • Étages
    rez-de-chaussée, 2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • AD Haute-Garonne, 3 P 8435, Matrice des propriétés bâties, 1882-1911

    AD Haute-Garonne : 3 P 8435

Documents d'archives

  • Extrait du plan cadastral dit napoléonien, 1839.

    AD Haute-Garonne : 3 P 4661
  • AD Haute-Garonne, 3 P 8432, Etat de section, cadastre dit napoléonien, 1840

    AD Haute-Garonne : 3 P 8432
  • AD Haute-Garonne, 4 N 398, Caserne de gendarmerie, bail et renouvellements, 1889-1940

    AD Haute-Garonne : 4 N 398,

Documents figurés

  • AD Haute-Garonne, 1 NUM 61 18, Carte postale ancienne, « Saint-Sulpice-sur-Lèze (Hte-Gar.) – Avenue de Lézat », Blanc (éditeur), s.d. (début du 20e siècle).£Collection privée, Photographie ancienne, s.d. (début du 20e siècle)

    AD Haute-Garonne : 1 NUM 61 18
Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Inventaire général Région Occitanie
Articulation des dossiers