Dossier d’œuvre architecture IA31012616 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire
hôtel particulier dit de Bataille
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Haute-Garonne - Auterive
  • Commune Saint-Sulpice-sur-Lèze
  • Adresse rue Pasteur , rue Victor-Hugo
  • Cadastre 1839 D 416, 425 ; 2020 0D 1384, 1385
  • Dénominations
    hôtel
  • Appellations
    Bataille

Hôtel particulier situé à l'intérieur de la partie ancienne de la bastide, mais en marge lui permettant de bénéficier d'un vaste jardin.

L'hôtel particulier est situé à un emplacement où il y a déjà, en 1578, une vaste maison avec jardin appartenant à Me Jehan Claret, puis Me Raymond Claret, licenciés en droit. Cette maison figure parmi les plus riches de la bastide à cette période. Elle est allivrée 1 livre et 10 sous, soit à peu près autant que la maison de Segla située dans l'angle de la place.

Aucun vestige bâti attribuable à cette période n'a pu être repéré depuis la voie publique. L'hôtel particulier paraît avoir été entièrement rebâti au 18e siècle, sans doute pour la famille Bataille dont il porte encore le nom aujourd'hui, bien qu'il ait été vendu dès 1830 à Auguste Guitton, notaire.

La troisième arcade des couverts a été reprise probablement au 19e siècle. On distingue les départs des anciens arcs dans la maçonnerie sous l'enduit. Les briques employées pour le nouvel arc sont d'un module plus grand que les précédentes et les piliers sont alors élargis. Il faudrait relever précisément la façade, mais cette reprise semble suggérer qu'il pouvait y avoir eu originellement à cet emplacement deux arcades plus étroites.

Si la remise accolée contre l'hôtel à l'est semble être bâtie en même temps que ce dernier, au 18e siècle, la seconde accolée à l'ouest paraît plus récente et pourrait ne remonter qu'au 19e siècle.

Une étude complète de cet édifice serait souhaitable afin de déterminer, notamment, s'il ne peut y avoir des éléments de l'édifice antérieur conservés et réutilisés dans la nouvelle construction du 18e siècle.

L’hôtel particulier est implanté dans la partie sud-ouest de la bastide, au sud de la rue Pasteur. Il occupe la partie nord d’une parcelle traversante donnant au sud sur la rue Victor Hugo. Les deux tiers sud de la parcelle sont occupés par un vaste jardin. Ce dernier est fermé, sur les trois côtés qui ne sont pas occupés par l’hôtel particulier, par un mur en brique. Une porte est percée dans le mur sud permettant un accès direct à la rue Victor-Hugo.£L’hôtel particulier compte un rez-de-chaussée, un étage et un comble à surcroît. Il est bâti entièrement en brique et les élévations étaient couvertes d’enduit. Seuls étaient laissés apparents les encadrements des baies et les éléments de décor. Le toit à longs pans est couvert de tuiles creuses.£La façade nord possède des couverts en rez-de-chaussée. Les couverts sont portés par des arcades en plein-cintre, quatre dans la longueur de la façade et une perpendiculaire à chaque extrémité. Les arcades latérales et aux extrémités paraissent moins larges que les deux centrales malgré les remaniements.£Au rez-de-chaussée, sous les couverts, se trouve la porte d’entrée monumentale. Elle est dans l’axe de la deuxième arcade. L’encadrement en brique est couvert d’un arc segmentaire. L’arc et les piédroits sont moulurés. La clé de l’arc et les pierres gaffonières sont en pierre de taille. L’ensemble est couronné d’un entablement en brique. La porte elle-même paraît pouvoir remonter au 18e siècle, ainsi que les éléments de ferronnerie. Aux extrémités de l’élévation se trouvent deux petites fenêtres rectangulaires dont les encadrements en brique et bois sont chanfreinés (linteaux et appuis en bois). À l’aplomb de la troisième arcade se trouvent trois fenêtres, la fenêtre centrale étant plus large que les deux autres. Il pourrait s’agir d’anciennes portes réduites en fenêtres (absence d’appuis fonctionnant avec les piédroits.£Aux niveaux supérieurs, la façade est ordonnancée à six travées. Les grandes fenêtres du premier étage sont couvertes de plates-bandes en brique dont la clé est en pierre de taille, comme les pierres gaffonières et les appuis. Le comble à surcroît est éclairé par de petits jours carrés dont l’encadrement est en brique et protégés par des grilles métalliques. Des cordons régnants en brique marquent la limite entre les niveaux. La façade est couronnée par une corniche en brique.£Les élévations latérales et postérieure sont peu visibles depuis la voie publique. Une fenêtre couverte en plein-cintre est tout de même à signaler au centre de l’élévation orientale.£Deux garages ou remises sont aménagés de part et d’autre de l’hôtel particulier. Ces petits corps de bâtiment en rez-de-chaussée donnent probablement au sud sur le jardin, voire directement au rez-de-chaussée de l’hôtel particulier. Au nord, on y accède directement depuis la rue par des portails en brique. Le portail oriental est plus monumental que le second. Il reprend les mêmes formes que la porte d’entrée : arc segmentaire et entablement. Le second est aussi couvert d’un arc segmentaire, mais sans entablement. Ces corps de bâtiment sont construits comme le reste de l’édifice en brique. L’enduit y est partiellement conservé. Les toits à longs pans sont couverts de tuiles creuses.

  • Murs
    • brique
    • enduit
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré, comble à surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Extrait du plan cadastral dit napoléonien, 1839.

    AD Haute-Garonne : 3 P 4661
  • AD Haute-Garonne, 3 P 8432, Etat de section, cadastre dit napoléonien, 1840

    AD Haute-Garonne : 3 P 8432
  • AD Haute-Garonne, 1 NUM AC 3754, Compoix, 1578 [Numérisation de : AM Saint-Sulpice-sur-Lèze, 1 G 1].

    AD Haute-Garonne : 1 NUM AC 3754
  • AM Saint-Sulpice-sur-Lèze, 1 G 7, Matrice des propriétés foncières, 1840-1914.

    AM Saint-Sulpice-sur-Lèze, Dossiers concernant les édifices patrimoniaux de la commune, 20e siècle.

    AM Saint-Sulpice-sur-Lèze : 1 G 7
Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Inventaire général Région Occitanie
Articulation des dossiers