La maison occupe une parcelle au centre de la bastide près de la place. Elle pourrait conserver des vestiges attribuables aux premiers siècles de l'agglomération (à partir du milieu du 13e siècle), mais ils ne sont pas visibles depuis la voie publique.

La façade orientale de la maison semble remonter en grande partie à la limite 15e siècle 16e siècle. Les poteaux qui portent les couverts sont particulièrement massifs, notamment les deux poteaux latéraux, au niveau des cloisons mitoyennes. La forme des pans-de-bois des premier et deuxième étages est courante pour cette période. Le pan-de-bois du deuxième étage a peut-être été réaligné sur celui de l'étage inférieur à une date inconnue. Les abouts de solive de plancher du deuxième étage semblent en effet avoir été sciés. Cependant, la croisée des années 1500 est en grande partie conservée à ce niveau. Le meneau et les piédroits chanfreinés se terminent en congés prismatiques. On retrouve ce type de sculpture sur la console droite.

Cette maison est aussi l'une des rares de la bastide où l'on peut observer une venelle de séparation avec la maison voisine. Celle-ci n'est que difficilement praticable (elle est d'ailleurs fermée par une grille), mais elle permettait l'écoulement des eaux usées. Ces venelles sont très fréquemment mentionnées dans le compoix de 1578 et sont probablement en place dès le milieu du 13e siècle, mais elles sont aujourd'hui peu conservée ou peu visibles.

La croisée du premier étage a été transformée au cours du 18e siècle en simple fenêtre couverte d'un arc segmentaire. Le hourdis des pans de bois et le remaniement du rez-de-chaussée datent peut-être aussi de cette période, ou bien du 19e siècle. Il y avait probablement alors déjà une boutique en rez-de-chaussée même si rien ne permet de l'affirmer.