Dossier d’œuvre architecture IA31012605 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire
hôtel particulier, devenu presbytère puis école, actuellement maisons
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Haute-Garonne - Auterive
  • Commune Saint-Sulpice-sur-Lèze
  • Adresse 10 rue de la Poste , 7 rue Pasteur
  • Cadastre 1839 D 393, 407, 408 ; 2020 0D 100
  • Dénominations
    hôtel, presbytère, école, maison

Demeure du 17e siècle ayant accueilli le presbytère puis une école au cours du 19e siècle, aujourd'hui à nouveau utilisée comme habitation.

La demeure située au nord de la parcelle, semble avoir été bâtie à la fin du 17e siècle, à l'emplacement de deux maisons antérieures. Elle occupe en effet en largeur l'équivalent de deux parcelles du parcellaire originel de la bastide. Les fenêtres de la façade ont peut-être été en partie reprises au 19e siècle, ainsi que la génoise.

En 1840, ce bâtiment accueille le presbytère et appartient à la commune. La moitié sud de l'actuelle parcelle appartient à deux propriétaires différents. Il y a alors un jardin à l'ouest appartenant à la commune et une maison à l'est appartenant aux héritiers Rivière.

En 1852, le bâtiment nord accueille l'école des frères de la doctrine chrétienne. La commune achète la parcelle sud-est à Guillaume Rivière et démolit la maison qui s'y trouve. Il s'agit d'une maison de plan allongé, composée d'une grande salle, de deux petites sur l'arrière, au nord, et de couverts sur la rue, au sud. On connaît aussi grâce à ce plan les dispositions du rez-de-chaussée du bâtiment nord. Un couloir central traverse le bâtiment de part en part et mène à la cour, au sud. Il dessert immédiatement à gauche en entrant un escalier et à droite un parloir. Il dessert ensuite deux pièces qui donnent sur la cour, la cuisine à gauche et le réfectoire à droite.

Vers 1852, la commune construit un nouveau bâtiment sur toute la largeur de la parcelle, au sud, pour y aménager deux nouvelles salles de classe. D'après les plans conservés aux Archives départementales, ce nouveau bâtiment devait initialement ne compter qu'un rez-de-chaussée et être séparé de la rue Pasteur par une petite cour. Il semble que les travaux finalement réalisés au cours du 3e quart du 19e siècle soient différents puisque le bâtiment compte un étage et est aligné sur la rue, la cour étant rejetée à l'arrière, communicant avec celle du bâtiment nord.

À partir du milieu des années 1880, l'école de garçons est transférée dans le nouveau bâtiment construit sur le foirail. Les bâtiments sont alors occupés par l'école des filles, jusqu'aux années 1950. L'institutrice réside alors dans le bâtiment nord (rue de la Poste) et les classes se trouvent au sud (rue Pasteur). Au milieu du 20e siècle, les deux écoles sont réunies dans l'édifice situé sur le foirail.

Les deux bâtiments ont été transformés en habitations. Le bâtiment sud a été plus fortement remanié que le nord avec l'aménagement d'un garage au rez-de-chaussée à la place d'une des anciennes classes.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 17e siècle , (incertitude)
    • Principale : milieu 19e siècle
    • Principale : limite 19e siècle 20e siècle
  • Dates
    • 1852, daté par source

L'ensemble est situé au coeur de la bastide, entre la rue de la Poste au nord et la rue Pasteur au sud. Il est constitué de deux bâtiments distincts, alignés sur chacune des rues et séparés par une cour. La cour est séparée de la cour voisine, à l'ouest, par un mur en galet et brique noyés dans du mortier et couvert de briques posées en bâtière.

Le bâtiment nord est le plus monumental des deux. Il est bâti en brique. Les maçonneries devaient être en grande partie enduites, mais l'enduit ne subsiste que sur l'élévation sud. Au nord, le bâtiment est doté de couverts en rez-de-chaussée. Ils sont portés par des arcades en plein-cintre reposant sur de puissants piliers (trois arcades sur la rue, au nord, et une à chaque extrémité, à l'ouest et à l'est). La façade nord comprend cinq fenêtres à l'étage et cinq jours quadrangulaire au niveau du comble à surcroît. Les encadrements des fenêtres sont majoritairement en brique (y compris les appuis), seuls les linteaux et les pierres gaffonières sont en pierre de taille. La fenêtre centrale est différente des autres avec son couvrement constitué d'une plate-bande de briques. Les limites entre les étages sont marquées par des cordons en brique moulurés. La façade est couronnée par une génoise à deux rangs inversés. Au rez-de-chaussée sous les couverts se trouve une porte monumentale couverte d'un arc segmentaire et couronnée d'un entablement. Elle est entièrement en brique, sauf les pierres gaffonières, la clé de l'arc et le seuil qui sont en pierre. La porte elle-même est particulièrement ancienne. De part et d'autre de la porte, le rez-de-chaussée n'est éclairé que par deux petites fenêtres hautes, dont les encadrements à larges chanfreins sont décorés d'accolades sur les linteaux. Les linteaux et les appuis sont en pierre et les piédroits en brique. Ces petites fenêtres sont protégées par des grilles en fer forgé scellées dans la maçonnerie.

L'élévation sud n'est que partiellement visible depuis l'espace public, mais elle semble plus richement décorée que la façade nord donnant sur la rue. Elle est ordonnancée à cinq travées. Le comble à surcroît est éclairé par des jours semi-circulaires dont l'appui se confond avec une corniche moulurée. On retrouve la même corniche en couronnement de l'élévation. La travée centrale est en outre agrémentée d'une lucarne-fronton percée d'un simple jour à arc segmentaire au-devant duquel est aménagé un petit massif maçonné (pyramide inversée) laissant suggérer une planche d'envol pour pigeons et l'usage d'une partie des combles comme pigeonnier.

Le bâtiment sud est beaucoup plus modeste et sobre que le bâtiment nord. Il comprend un rez-de-chaussée et un étage. Il est bâti en brique et les maçonneries sont couvertes d'enduit. Les élévations sud et nord sont couronnées par une génoise. Le toit à longs pans est couvert de tuiles creuses. L'élévation sud compte initialement quatre travées symétriques, avec des portes sur les deux travées centrales. Les autres baies sont de simples fenêtres. Les encadrements sont en brique mais les appuis sont en pierre de taille. L'espace entre les deux travées centrales est plus large et les traces d'une ancienne niche sont visibles à l'étage. L'élévation nord est peu visible, mais il semble qu'elle soit organisée de la même manière que l'élévation sud.

  • Murs
    • brique
    • enduit
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Extrait du plan cadastral dit napoléonien, 1839.

    AD Haute-Garonne : 3 P 4661
  • AD Haute-Garonne, 3 P 8432, Etat de section, cadastre dit napoléonien, 1840

    AD Haute-Garonne : 3 P 8432
  • AD Haute-Garonne, 2 O 1265, Plan de l’établissement des frères des écoles chrétiennes, de la maison achetée par la commune et des salles d’école que la commune se propose de construire, 1852.

    AD Haute-Garonne : 2 O 1265
  • AM Saint-Sulpice-sur-Lèze, 1 G 7, Matrice des propriétés foncières, 1840-1914.

    AM Saint-Sulpice-sur-Lèze, Dossiers concernant les édifices patrimoniaux de la commune, 20e siècle.

    AM Saint-Sulpice-sur-Lèze : 1 G 7
Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Inventaire général Région Occitanie
Articulation des dossiers