demeure de Labric - Inventaire Général du Patrimoine Culturel

Dossier d’œuvre architecture IA31012373 | Réalisé par

de la Taille Alice

opération ponctuelle

demeure de Labric

France > Occitanie > Haute-Garonne > Plaisance-du-Touch

Œuvre étudiée

Auteur

la Taille Alice de

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Dossier non géolocalisé

Localisation

Aire d'étude et canton Haute-Garonne - Plaisance-du-Touch
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Commune Plaisance-du-Touch
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Lieu-dit Labric
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Adresse 48 rue des Hirondelles
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Cadastre 1832 C 01 545 à 547, 549 ; 2017 CK 97, 98, 99
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Historique
Description
Statut, intérêt et protection
Illustrations
Documentation
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Désignation

Dénominations

demeure

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Appellations

Labric

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Parties constituantes étudiées

jardin d'agrément (IA31010079), chai (IA31012374)

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Parties constituantes non étudiées

ferme, étable, grange, conciergerie, puits, vivier

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Présentation

Une première demeure, construite sans doute au 17e siècle selon une orientation est/ouest, a été reconstruite et agrandie au tournant du 18e et du 19e siècle. Cette campagne est à l'origine d'un ensemble très cohérent où règne une symétrie qui n'est parfois que trompe-l'oeil. L'intérieur a conservé l'essentiel de son décor, fortement marqué par le style Directoire. Les deux tours sont venues compléter l'ensemble au milieu du 19e siècle, et conférer à la demeure sont aspect de petit château.

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Historique

Un premier logis est construit, sans doute au 17e siècle, dont subsiste l'élévation est, désormais incluse dans le bâti. Elle se caractérise par un appareil mixte brique et galets disposés en arête de poisson et par son enduit rouge imitant un faux appareil de brique. Le compoix de 1733 indique qu'au 12e moulon, le sieur Guillaume Pons "jouit et possèded ans la juridiction de Plaisance et à la Bric, une maison, logement pour le métaier, sol, jardin, sorties (?), terre, vigne, bois, prés et paissieu contenant en tout 62 arpents et 4 boisseaux".

Sur la carte de Cassini, le lieu-dit de la Brique est représenté avec le symbole d'une gentilhommière. La demeure est achetée en 1737 par un capitoul toulousain, Louis Bailet de Berdolle. Dans son inventaire après-décès, 12 000 "tuiles" sont mentionnées comme étant entreposées dans la cour de la maison de "Labry". Le texte indique également la présence "d'une certaine quantité de vin qui est en cave" attestant l'activité viticole dès cette époque. Son petit-fils, Antoine Théodore de Berdolle de Goudourville, la transforme en château : c'est sans doute lui qui il fait construire les deux tours et homogénéise les baies. Sur le cadastre de 1832, l'ensemble est désigné comme "château Labric". En 1841, la maison est reconstruite, d'après le cadastre, et possède 29 ouvertures. Deux plans du domaines, de 1860 et 1880, sont conservés : ils permettent de voir le déplacement de la ferme entre ces deux dates, qui, sans doute après un incendie, a été reconstruite face au grand chai. En 1883, Pierre Mailhos, négociant en vins, domicilié descente du Port-Garaud à Toulouse achète pour 269 429 F la demeure et le domaine afférent, qui comprend, outre les terres agricoles, trois fermes. Le domaine est composé de "château, vastes bâtiments d'exploitations, chai, tinal, logement du colon et du régisseur, sol, cour, parc jardin, terres de toutes natures [...] prés, bois et vigne" le tout d'une contenance d'environ 109 hectare. La vente comprend aussi 4 boeufs, 2 mulets, une jument, un troupeau, la vaisselle vinaire, tous les outils aratoires, fourrages, pailles, la récolte en blé, avoine et haricots [...] les divers vins et piquelles destinés aux ouvriers et colons, environ 2 hl de vin de 1881. L'acte de vente précise également que la propriété est irriguée par le canal de St Martory. Le domaine est resté depuis dans la famille. Le site du Port-Garaud a servi d'entrepôt pour le vin.

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Période(s)
- Principale : 17e siècle
- Principale : limite 18e siècle 19e siècle

Description

La demeure est constituée par une longue aile (environ 49 m de long sur 9 m de large) perpendiculaire au Touch et qui suit une orientation nord-est / sud-ouest. Elle est mitoyenne, du côté est, avec le chai. La demeure est encadrée par deux tours rectangulaires qui comptent deux étages carrés et un étage de comble tandis que le corps central ne s'élève qu'au niveau d'un étage carré. Des cordons saillants en brique délimitent les niveaux sur la façade. Les toitures sont à longs pans avec croupes sur les deux tours. Le corps central compte dix travées à l'étage et neuf au rez-de-chaussée : les baies de l'étage sont de formes rectangulaires avec appui mouluré et encadrement brique et pierre. Les baies du rez-de-chaussée, en plein-cintre ont des encadrements en brique. La porte, située au centre, est encadrée de deux demi-jours selon un rythme qui vient perturber la symétrie de l'ensemble et met par contrecoup l'entrée en valeur. Plusieurs baies du rez-de-chaussée ont été remaniées. Trois ouvertures de la façade (deux à l'étage et une au rez-de-chaussée) sont en réalité des trompe-l'oeil, destinés à créer un effet de symétrie. La porte de la tour est présente un encadrement brique et pierre chanfreiné : elle donne accès au "petit chai", espace en terre battue qui abrite l'ancienne façade du logis initial (actuellement mur est du corps central). Cette façade, désormais prise dans le bâtiment, a conservé un enduit rouge avec trace d'un décor de faux appareil. Ce dernier laisse apparaître en partie basse un appareil alterné de brique et de galet.

La porte centrale de la façade dessert un hall qui communiquait avec des pièces de service et notamment la cuisine, située à l'ouest de l'aile. Celle-ci a conservé sa cheminée, un grand potager et un vaste évier, tous deux en briques et au profil mouluré. Dans la partie ouest, une pièce abrite un arc en brique qui doit appartenir au parti d'origine. Un large couloir longe la partie postérieure de l'édifice : il abrite l'escalier tournant en bois et dessert, à l'étage, les pièces de vie et de réception (chambres, salle à manger, salon).

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Murs
- brique
- enduit
- galet
Toits

tuile creuse
Étages

1 étage carré, étage de comble
Élévations extérieures

élévation ordonnancée
Couvertures
- toit à longs pans
- toit en pavillon
- croupe
Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier tournant en charpente
Techniques
- décor stuqué
- menuiserie
Représentations
- lance
- ornement géométrique
- palmette
- fleur
- palme
- pilastre
Précision représentations

Les portes sont ornées de motifs géométriques. La partie centrale d'une double porte est traitée avec un motif de lance. Le décor stuqué se concentre au premier étage, où motifs géométriques et végétaux ornent les plafonds et les cheminées. Ces dernières sont traitées avec des décors légèrement différents d'une pièce à l'autre (colonnes cannelés et fronton triangulaire, pilastres cannelés, pilastres lisses).