Dossier d’œuvre architecture IA31012361 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine thermal
pavillon des bains émollients, puis pavillon Moureu, actuellement maison du curiste
Œuvre repérée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pyrénées - Bagnères-de-Luchon
  • Commune Bagnères-de-Luchon
  • Lieu-dit Bagnères-de-Luchon
  • Adresse Cours des Quinconces
  • Cadastre 2016 AL 01 8
  • Dénominations
    établissement de bains
  • Appellations
    pavillon Moureu
  • Destinations
    maison du curiste
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante
  • Parties constituantes non étudiées
    bureau d'entreprise

Le pavillon des bains émollients a été construit autour de 1895 dans un style orientalisant. Ce caractère s'exprime dans son aspect polychrome (chaînes d'angle imitant l'alternance brique et pierre, décor de céramiques colorées ou de bois découpé) et dans le plan centré du bâtiment central, sommé par un lanterneau. Les baies thermales des élévations latérales sont en revanche une référence aux thermes Chambert qui font face à l'édifice et une affirmation de la fonction initiale de ce qui est désormais devenue une salle polyvalente.

Les bains émollients étaient pratiqués en contrepoint des bains d'eau sulfureuse. Préparés à base de plantes, ils avaient des propriété adoucissantes et étaient réputés limiter l'irritabilité des nerfs. Il existait des bains émollients pris en ville ainsi qu'au nord-ouest de l'établissement thermal, visibles sur le plan de la ville de 1873. La compagnie fermière des thermes fit reconstruire un bâtiment spécifique sur les Quinconces, à l'emplacement de l'ancienne piscine des chevaux, encore représentée sur le plan de Castex de 1882. Des articles de presse de mai 1895 indiquent que des artistes ont reçu pour tâche de décorer la grande salle des fêtes du casino et le nouvel établissement des bains émollients ce qui en donne la date approximative de construction.

Le projet de B. Castex daté d'octobre 1891 (2 O 42 23) ne correspond pas au parti adopté ni au site finalement choisi. Les bains qu'il propose sont implantés à l'emplacement des précédents, entre le bosquet des thermes et la maison Sarthe. Ils y occupent le rez-de-chaussée tandis qu'un logement est prévu à l'étage pour le surveillant. L'édicule annexe (à l'ouest), devait abriter des bureaux. Les bains auraient été distribués en U par une galerie couverte et par un passage de service sur l'arrière. Chaque aile du U devait compter 8 cabines de bains précédées de vestiaires. Au centre de l'aile centrale étaient prévues une douche et 2 cabines de bains tandis que les angles du U étaient réservés d'une part au chauffoir, de l'autre aux toilettes et à la lingerie. L'édifice devait s'achever à l'est par trois absides dévolues respectivement au bois, au charbon et à la chaudière (au centre).

C'est finalement Thillet, l'architecte du département de la Haute-Garonne, qui dresse les plans des bains émollients pour une devis, approuvé par le préfet le 4 mars 1892, s'élevant à 47 000 F.

Changeant de destination en 1920, le pavillon est transformé pour accueillir les bains radioactifs dans ce qui est renommé le "pavillon Moureu" en hommage au chimiste Charles Moureu. Les eaux de la source Lepape y étaient canalisées et permettaient de soigner notamment les rhumatismes et l'hypertension.

Le bâtiment abrite désormais la "maison du curiste", lieu de détente et d'exposition à disposition des curistes.

L'édifice est situé au sud-est de l'esplanade des thermes ; il est longé à l'arrière par la route d'Espagne. Il est constitué par deux bâtiments réunis par un étroit passage central. Le bâtiment longeant la route d'Espagne suit un plan barlong tandis que l'édifice principal obéit à un plan centré éclairé au centre par une verrière. Construit en maçonnerie enduite, l'ensemble est animé par les chaînes d'angle où les briques alternent avec l'enduit produisant un effet brique et pierre. Les toits débordants sont portés par des aisseliers en bois entre lesquelles court une frise en céramique. La partie centrale du bâtiment principal est plus élevée et surplombe trois ailes basses, au sud, au nord et à l'est. Les ailes basses sont percées, à l'est et à l'ouest, par trois baies rectangulaires avec clé passante, tandis que les élévations latérales, au nord et au sud, sont ouvertes par des larges baies thermales. La porte ouvrant sur l'esplanade des Quinconces est précédée d'un porche en surplomb supporté des par des consoles. Sur les ailes latérales, nord et sur, l'avant-toit central reproduit en réduction ce porche.

  • Murs
    • enduit
    • maçonnerie
  • Toits
    ardoise, verre en couverture
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
  • Techniques
    • céramique
    • menuiserie
  • Représentations
    • fleur
    • ornement géométrique
  • Précision représentations

    La frise de céramique qui ceinture l'édifice est constituée par un motif de fleur stylisée présentée au centre d'une composition géométique.£Les assemblages des boiseries qui supportent le porche principal est les avant-toits latéraux sont orné d'un décor de bois découpé constitué de rinceaux. De part et d'autre des baies thermales, des petits panneaux carrés en bois se répondent et sont découpés finement de motifs géométriques.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • AD Haute-Garonne, 2 O 42 23 : projet (non réalisé) de bains émollients, Castex, 25 octobre 1891.

    AD Haute-Garonne : 2 0 42 23
  • AD Haute-Garonne, 2 O 42 28, accord entre le maire et la compagnie fermière des thermes et du casino mentionnant les bains émollients, 28 juin 1893.

    AD Haute-Garonne : 2 0 42 28
Date(s) d'enquête : 2016; Date(s) de rédaction : 2016
(c) Inventaire général Région Occitanie
Articulation des dossiers