Dossier d’œuvre architecture IA31012358 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine thermal
gare du funiculaire de la Chaumière
Œuvre repérée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pyrénées - Bagnères-de-Luchon
  • Commune Bagnères-de-Luchon
  • Lieu-dit Bagnères-de-Luchon
  • Adresse Cours des Quinconces
  • Cadastre 2016 AL 5
  • Dénominations
    gare
  • Précision dénomination
    de funiculaire
  • Appellations
    de la Chaumière
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

La petite gare située au sud-ouest du jardin des thermes a été inaugurée en 1894. Elle permettait, via un funiculaire, d'atteindre l'hôtel-restaurant la Chaumière, lieu prisé dont la terrasse offrait un belle vue sur la ville et la vallée. La gare a fonctionné jusqu'à la fermeture de la Chaumière, après l'incendie de 1970. Elle est depuis désaffectée.

La gare du funiculaire est inaugurée en 1894. Elle permettait de rejoindre en 2 mn le restaurant la Chaumière depuis le parc des thermes. La gare est indiquée sur le plan de Luchon insérée dans la réédition de 1903 de Luchon médical et pittoresque (op. citée p. 6). Il est précisé que la gare est le point de départ d'un chemin de fer à câble et crémaillère qui dessert la Chaumière, destination de promenade sur la montagne de Superbagnères. Celle-ci avait été réaménagée par MM. Jardy et Dardenne également en 1894, la transformant en lieu fort mondain. La Chaumière, hôtel-restaurant offrait à ses hôtes un très beau panorama sur la vallée de Luchon.

Le chemin de fer parcourait 300 m et fonctionnait avec un contrepoids d'eau. Les wagons, qui pouvaient convoyer dix personnes assises dans trois compartiments, étaient reliés par un câble : on chargeait d'eau le fond du wagon supérieur ce qui le faisait descendre tandis que l'autre, délesté, remontait. Entre les rails, une crémaillère permettait de freiner dans la descente. Sur l'essentiel du parcours, les voitures roulaient chacune sur leur propre voie (qui étaient imbriquées) mais utilisaient la même crémaillère, sauf au niveau de l'évitement central qui permettait le croisement. Cette voie de chemin de fer de montagne a été la première de ce type construite dans les Pyrénées : la vogue de ces aménagements avait démarré en Suisse dans les années 1870.

Le funiculaire a servi l'hiver de remonte-pente pour les premiers skieurs à partir de 1908. Il a fonctionné de façon hydraulique jusqu'en 1954, puis de façon électrique jusqu'en 1970 où le mauvais état puis l'incendie de la Chaumière l'ont privé de sa destination. Il a été envisagé vers 1907-1910 de le prolonger (ou de s'en servir de base avant un 2e funiculaire) pour desservir le plateau de Superbagnères mais ces projets s'annonçaient peu commodes et l'incendie de l'hôtel du Parc rendit libre l'espace pour une nouvelle gare de départ située en plein coeur de Luchon.

Les carreaux de céramique sont signés Gaidan, Marseille et un pilier de l'édifice porte la mention probable du constructeur A. Gabelle (Marseille ?).

La gare est construite sur le flanc de la montagne de Superbagnères d'où elle domine légèrement le parc des thermes. C'est un édifice de plan rectangulaire construit en brique auquel mène un perron de cinq marches. Les chaînes d'angle sont en bois peint et son ornées de carreaux de céramique (dont certains ont disparu). Sur la façade, deux pilastres de même type encadrent une large fenêtre qui correspond probablement à l'ancien guichet. Deux ouvertures identiques se retrouvent sur les élévations latérales. La toiture est bombée et ornée de lambrequins. Elle est prolongée par trois auvents, destinés à abriter les voyageurs des intempéries. Sur la façade, trois cadres horizontaux en bois sont ornés de carreaux de céramique d'un type différent de celui des chaînes d'angle : ils soulignent chacune des trois travées. Des traces d'arrachement laissent supposer qu'un dispositif semblable ornait les élévations latérales.

  • Murs
    • brique
  • Toits
    fer en couverture
  • Étages
    rez-de-chaussée
  • Couvertures
    • toit bombé
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
  • État de conservation
    désaffecté, menacé
  • Techniques
    • céramique
  • Représentations
    • ornement géométrique
    • fleur
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • Doit-Lambron (docteur), Luchon médical et pittoresque, édition révisée et complétée de l'ouvrage du Docteur E. Lambron, Paris : O. Doin éditeur, 1903, 599 p

Périodiques

  • "Le funiculaire luchonnais" in Revue des Pyrénées et de la France méridionale, t. 6, 1894, p. 426

  • Bergeon (Jacques) "En "crémaillère" de Luchon à Superbagnères", in Revue de Comminges, t. 96, 1983, 1er trimestre, p. 269-278.

Date(s) d'enquête : 2016; Date(s) de rédaction : 2016
(c) Inventaire général Région Occitanie
Articulation des dossiers