Hôtel particulier aménagé au 18e siècle sur plusieurs maisons antérieures.
- inventaire préliminaire
- (c) Inventaire général Région Occitanie
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
Haute-Garonne - Auterive
-
Commune
Saint-Sulpice-sur-Lèze
-
Adresse
2 à 6 rue Pasteur
,
47 à 53 rue République
-
Cadastre
1839
D
415
;
2020 0D 52, 2284 à 2286
-
Dénominationshôtel, maison
L'hôtel particulier est protégé au titre des Monuments historiques (façades) comme datant du 17e siècle, cependant il semble que sa datation soit plus complexe.
D'après le compoix de 1578, l'emprise actuelle de l'hôtel particulier comprend plusieurs édifices distincts. À l'angle des deux rues, Antoine de Gante (ou Gaute ?), bourgeois de Toulouse, possède une simple maison dont la surface et l'allivrement sont équivalents aux maisons voisines situées à l'ouest. Cette maison s'étend vers le sud à l'arrière de deux maisons plus petites dont l'une appartient au bassin (sorte de confrérie) du Purgatoire. La porte conservée sous les couverts orientaux portant le monogramme « IHS » semble dater de la seconde moitié du 16e siècle. Elle pourrait être identifiée comme la porte de la maison appartenant en 1578 au bassin du Purgatoire. En 1578, il y a deux autres maisons vers l'ouest entre celle d'Antoine de Gante et celle de Me Jean Claret qui a été identifiée comme étant l'hôtel particulier situé sur l'actuelle parcelle 0D1385. Le parcellaire est donc beaucoup plus morcelé à la fin du 16e siècle que ne le laissent supposer l'édifice aujourd'hui visible et le plan cadastral dressé en 1839.
La façade peut être attribuée à la seconde moitié du 18e siècle avec ses alignements de fenêtres à arcs segmentaires couronnées de corniches en « chapeau de gendarme ». Les arcades du rez-de-chaussée semblent contemporaines de la façade, même si elles ont pu reprendre l'emplacement et/ou la forme d'arcades antérieures. En 1839, l'édifice dans son ensemble appartient à Hugues Lespinasse et est imposé pour 56 ouvertures. Depuis cette date, l'ensemble a été morcelé en plusieurs parcelles et plusieurs habitations qui reprennent peut-être en partie les limites parcellaires antérieures au milieu du 18e siècle.£Les nombreuses ouvertures visibles sous les couverts témoignent des remaniements successifs nombreux, et il est tout à fait possible que d'autres vestiges antérieurs au 18e siècle soient conservés. Seule une étude monographique complète de l'édifice pourrait permettre de préciser les différentes campagnes de travaux ayant conduit à la formation de cet ensemble.
-
Période(s)
- Principale : 2e moitié 16e siècle
- Principale : 2e moitié 18e siècle
L'hôtel particulier est aujourd'hui divisé en plusieurs parcelles, mais constitue un ensemble dont les façades sont homogènes. L'édifice est situé à l'angle des rues de la République, à l'est, et Pasteur, au nord. Il forme un plan en L dont les deux ailes de plus de 30 m de long sont alignées sur les rues. Elles possèdent des couverts en rez-de-chaussée en façade. Les autres élévations donnant sur la cour, au sud-ouest, n'ont pas été observées. L'édifice comprend un rez-de-chaussée et deux étages. Il semble entièrement bâti en brique et les façades sont en grande partie enduites. Le toit à longs pans est couvert de tuiles creuses.
Les façades sont relativement semblables, seule la partie ouest de la façade nord est plus simple. Elles comprennent des arcades en plein-cintre en rez-de-chaussée, 7 à l'est et 8 au nord. Aux niveaux supérieurs, les façades sont ordonnancées à 13 travées à l'est et 12 au nord. Les fenêtres du premier étage sont couvertes d'arcs segmentaires et couronnées d'une corniche en « chapeau de gendarme » qui court sur toute la longueur des façades. Les appuis moulurés se poursuivent aussi en cordon régnant. Sous les cordons, des éléments en brique à l'aplomb des piédroits des fenêtres suggèrent des consoles. Les encadrements sont entièrement en brique apparente, sauf les pierres gaffonières des fenêtres du premier étage qui sont en pierre de taille. La baie la plus à droite de la façade orientale est différente des autres. Il s'agit d'une porte-fenêtre, dont l'appui est nécessairement plus bas que les fenêtres. Le cordon d'appui s'interrompt donc de part et d'autre de cette baie. Elle est protégée par une rambarde en fer forgé.
On retrouve le même type d'encadrement sur les fenêtres du deuxième étage bien qu'elles soient plus petites et qu'il n'y ait pas cette fois de corniche entre les couronnements des fenêtres ni de pierres gaffonières. Les façades sont couronnées par des corniches constituées de quatre niveaux de briques. La partie ouest de la façade nord est plus simple. Les fenêtres des deux étages sont de la même forme que les autres, mais elles ne sont pas couronnées de « chapeaux de gendarme ». Il n'y a ni cordon d'appui régnant ni corniche au niveau du couronnement des fenêtres.
Sous les arcades se trouvent plusieurs types d'ouvertures liées à la présence antérieure de plusieurs maisons ou aux redécoupages postérieurs. Du côté oriental, on trouve au sud une porte piétonne surmontée d'une imposte vitrée à côté de laquelle semble avoir été aménagée une devanture de boutique. En allant vers le nord se trouve la porte la plus ancienne. Elle est couverte d'un arc en anse de panier mouluré dont la clé en pierre de taille porte le monogramme « IHS » surmonté d'une croix tréflée. L'arc retombe sur des chapiteaux en pierre de taille moulurés. Les piédroits sont constitués d'une alternance entre pierre de taille et brique accentuant la monumentalité de la porte. L'ensemble est couronné d'un entablement en brique. Les deux fenêtres situées immédiatement à gauche de cette porte paraissent aussi anciennes. Elles sont comprises sous un même linteau en bois et les appuis sont en pierre de taille. Les piédroits sont chanfreinés. Vers le nord de la façade orientale, on trouve une porte couverte d'un arc segmentaire dont la totalité de l'encadrement est en bois, puis une arcade en plein-cintre chanfreinée. Les ouvertures du côté nord ont été beaucoup plus remaniées que du côté est.
-
Murs
- brique
- enduit
-
Toitstuile creuse
-
Étagesrez-de-chaussée, 2 étages carrés
-
Élévations extérieuresélévation ordonnancée
-
Couvertures
- toit à longs pans
-
Statut de la propriétépropriété privée
-
Intérêt de l'œuvreà signaler
-
Protectionsinscrit MH, 1950/04/11
-
Précisions sur la protection
Façades et toitures : inscription par arrêté du 11 avril 1950
-
Référence MH
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
Documents d'archives
-
Extrait du plan cadastral dit napoléonien, 1839.
-
AD Haute-Garonne, 3 P 8432, Etat de section, cadastre dit napoléonien, 1840
-
AD Haute-Garonne, 1 NUM AC 3754, Compoix, 1578 [Numérisation de : AM Saint-Sulpice-sur-Lèze, 1 G 1].