Dès 1651, Pierre-Paul Riquet achète la seigneurie de Bonrepos, sur le territoire de Verfeil, à une vingtaine de kilomètres à l'est de Toulouse. Il anticipe sur son projet de canal des deux mers. En effet, dans le premier scénario présenté à Colbert en 1662, Riquet envisage de faire passer le canal par le seuil de Graissens et le Lauragais. L'itinéraire proposé suit la vallée du Girou, au pied de son futur château !£Avant même de commencer la construction du château, Riquet entreprend, au milieu du bois, sur le vivier de son domaine, des travaux surprenants de terrassements et d'importantes maçonneries en briques. Ce que l'on peut voir aujourd'hui dans le parc de Bonrepos correspond à des essais en modèle réduit des principes hydrauliques mis en oeuvre pour le canal du Midi : le principe d'un réservoir, d'un barrage, de vannes d'écoulement et même un tronçon de canal. Le dispositif de Bonrepos pourrait être la genèse de cette énorme machine hydraulique qu'est le canal des deux mers.
- enquête thématique régionale, Canal du Midi
- (c) Inventaire général Région Occitanie
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
Haute-Garonne - Verfeil
-
Commune
Bonrepos-Riquet
-
Lieu-dit
Bonrepos
-
Cadastre
2008 A2 167, 188, 189
-
Dénominationsdigue
-
Appellationsdite "maquette hydraulique" du château de Bonrepos
-
Dossier dont ce dossier est partie constituante
-
Parties constituantes non étudiéesréservoir, vanne, déversoir de fond, terrasse en terre-plein, butte artificielle, canal, aqueduc
Pierre-Paul Riquet achète le fief de Bonrepos en 1651. Quatre baux à besogne passés par Riquet dans les années 1655-56 donnent des indications détaillées sur d'importants travaux exécutés à cette date dans le Bois de la Garenne. Le 1er décembre 1655, Riquet confie au tuilier Arnaud Dauriac la tâche de commencer des travaux de défrichage, de terrassement, d'aplanissement du terrain et d'élévation de parois maçonnées. Puis il confie à Garrigue, habitant de Bonrepos, l'abattage et la coupe du bois. Le maître maçon Antoire Brayrie est chargé d'élever d'importants murs en briques sur l'emplacement de l'ancien vivier. Ces travaux ont donc lieu avant le début de la construction du château commencée en juillet 1656. Le premier plan connu est le Plan Terrier de 1730, levé en 1727. Les pièces d'eau du parc y sont désignées sous le nom de "vivier". D'une dimension exceptionnelle, elles occupent une part très importante du terrain. Les bandes de terre qui les franchissent sont désignées comme "chaussées". Bernard Forest de Belidor, dans un ouvrage sur l'hydraulique paru entre 1737 et 1739, évoque, à propos de Riquet et des jardins de Bonrepos, les "essais en petit de sa grande entreprise, tels que des conduites, des épanchoirs et même une montagne percée". Le grand plan projet de la deuxième moitié du 18e siècle (vers 1770-1780), manifeste une volonté réelle d'embellir le parc, tout spécialement par des plantations régulières et un tracé plus rigoureux des berges et des pièces d'eau. En revanche, les relevés cadastraux du 19e siècle, de même que les matrices, indiquent une gestion des terres purement agricole.
-
Période(s)
- Principale : 3e quart 17e siècle
-
Dates
- 1655, datation par source
- 1656, datation par source
-
Auteur(s)
-
Auteur :
Riquet Pierre-Paulauteur commanditaire attribution par sourceRiquet Pierre-PaulCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
- Auteur : tuilier attribution par travaux historiques
- Auteur : maître maçon attribution par travaux historiques
-
Auteur :
L'ensemble désigné comme "maquette hydraulique" dans le parc de Bonrepos couvre près de 3 hectares. Il occupe le terrain situé au nord du château, entre la terrasse du château et le bois de la Garenne. Cet emplacement, de direction est-ouest, est caractérisé par une dépression topographique de près de 50 mètres de dénivelé, divisée en deux vallons distincts par le cours de deux ruisseaux : le Fontvielle et le Coulombres. Ces ruisseaux et le cours d'eau qui s'ensuit, consécutif à leur rencontre (ruisseau de la Garenne) constitue un Y qui détermine le plan du dispositif étudié. Il s'agit non d'une maquette, en réalité, mais d'un modèle réduit de fonctionnalités hydrauliques utilisant les avantages naturels offerts par la topographie et l'hydrographie des vallons. Le dispositif consiste en deux bassins superposés : un bassin supérieur à deux branches, un bassin inférieur longitudinal. Entre ces deux bassins, un barrage en terre d'une trentaine de mètres de large, retenu par des maçonneries en brique, plus étendues côté amont, plus étroites côté aval. L'eau s'écoule à la base de ce barrage par un aqueduc interne maçonné. On peut voir, côté amont, l'encoche signalant l'emplacement d'une vanne à glissière. Sur le terre-plein du barrage, sont plantés des platanes en quinconce. Vers l'aval, côté ouest, s'étire une étendue d'eau (bassin inférieur) d'environ 300 mètres de long, de plan approximativement rectangulaire. Cette pièce d'eau est le réceptacle de l'alimentation en eau distribuée par le réservoir en amont. Malgré l'affaissement des berges et le désordre du végétal, on aperçoit nettement, sur les deux rives longitudinales, les empreintes des terrassements opérés pour modeler le bassin. Au-dessus de la chaussée-barrage, le bassin supérieur occupe les deux branches en V du plan et constitue le réservoir d'alimentation du grand bassin. Entre les deux branches s'élève un tertre actuellement très boisé. A la pointe du tertre, se trouve un édicule en brique à la fonction indéterminée. La branche nord du bassin porte elle-même une autre retenue de petite dimension, fermée par un mur maçonné. Au milieu du mur, une vanne à glissière en bois est encore bien visible. Cette deuxième retenue, sur le ruisseau de Fontvielle, pourrait correspondre à un ouvrage de régulation, destiné à fournir l'eau en cas de besoin. La branche sud de l'Y fait directement suite au cours encaissé du ruisseau du Coulombres, le plus large. Vers l'amont du ruisseau, un pont en brique dont il ne reste que le tablier met en relation l'allée transversale du parc et le tertre. Plus en amont, au-dessus du parc, au lieu-dit La Canalette, un édicule en brique signale l'emplacement d'une source, point de convergence des eaux de ruissellement du coteau et principale alimentation du bras sud du V. Toute cette zone du parc (vallon de la Garenne) est actuellement envahie par une végétation anarchique. Les opérations de débroussaillage en cependant rendu une lisibilité au bassin supérieur avec son plan en V. Les maçonneries de brique sont en partie dégagées. Le sol reste comblé par des dépôts alluvionnaires sur plus d'1 mètre d'épaisseur.
-
Murs
- brique
- bois
- pierre de taille
- maçonnerie
-
Jardinsquinconce
-
État de conservationenvahi par la végétation, mauvais état, vestiges
-
Statut de la propriétépropriété de la commune
-
Intérêt de l'œuvreà signaler
-
Éléments remarquablesmur de soutènement, pièce d'eau
-
Protectionsclassé MH, 2008/07/31
-
Précisions sur la protection
En totalité, le château avec ses fossés et les deux ponts qui les enjambent, les deux cours antérieures ouest, la terrasse sud, les bâtiments des communs, l'orangerie, les jardins, et le parc dans lequel sont conservés les aménagements hydrauliques conçus par Riquet (cad. A2, parcelles 166, 167, 172, 173, 188, 189, 190, 467, 468, 469) : classement par arrêté du 31 juillet 2008
-
Référence MH
Le dispositif de Bonrepos appellé "maquette hydraulique" est en réalité un modèle réduit du système hydraulique mis en oeuvre pour l'alimentation en eau du Canal du Midi, à savoir un réservoir à deux niveaux composé de barrages, terrier ou maçonné, une alimentation par aqueducs ou écluses équipé de vannes, un bief de canal récepteur.
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie