Dossier d’œuvre architecture IA31010218 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Canal du Midi
château de Bonrepos
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Haute-Garonne - Verfeil
  • Commune Bonrepos-Riquet
  • Lieu-dit Bonrepos
  • Cadastre 2008 A2 166, 167, 171 à 173, 175, 188 à 190, 467 à 469, 482
  • Dénominations
    château
  • Appellations
    de Bonrepos
  • Parties constituantes étudiées
  • Parties constituantes non étudiées
    communs, établissement de bains, pont, cour, fossé

L'ancienne seigneurie de Bonrepos était rattachée à la baronnie de Verfeil. En 1214, Simon de Montfort dépossède les seigneurs de Verfeil au profit de l'évêque de Toulouse. Les terres de Bonrepos font désormais partie, jusqu'à la Révolution, du temporel de l'archevêque de Toulouse. La seigneurie passe entre les mains de plusieurs grandes familles, issues de la noblesse toulousaine. Certains hommages rendus par les seigneurs de Bonrepos depuis le 13e siècle contiennent un descriptif sommaire de la seigneurie, notamment de ses ruisseaux et de ses sources.£Suite aux guerres de religion, un climat d'insécurité règne encore sur le pays lorsque Riquet achète la seigneurie en 1651. L'acquisition concerne, d'une part, la seigneurie elle-même, d'autre part la place forte liée à la défense des habitants. L'ancienne maison seigneuriale, ses fortifications, sont en ruines, ses fossés comblés. Riquet fait aussitôt construire une tuilerie (octobre 1653). Par acte du 29 juillet 1656, il engage deux maçons, Isaac Roux et Antoine Brayrie, pour l'entière construction du château. Le gros-oeuvre est achevé en janvier 1663 pour le mariage de sa fille, Marie, avec Jacques de Lombrail. Aussitôt, un escalier à repos en bois est réalisé, ainsi qu'en avril 1664 un décor en lambris de bois pour une chambre. Au cours des années suivantes, des travaux d'embellissements sont engagés par Riquet : les peintres François Fayet et Antoine Verrio sont chargés du décor peint (vers 1670-1672).£Les jardins, commencés en 1657, sont achevés entre 1673 et 1675. Non modifiés jusqu'à la 2ème moitié du 18e siècle, ces jardins sont bien évoqués par le plan qui figure sur le compoix de 1730, dressé en 1727 : un grand parterre à l'est, des terrasses au sud et à l'ouest, les anciens bâtiments disposés en U autour de la cour d'honneur (démolis au 18e siècle).£De 1690 à 1699, le fils aîné de Riquet, Jean-Mathias, réalise une importante rénovation des croisées du château. Actuellement, seule la façade nord a conservé les baies d'origine. Les percements des autres façades ont été remaniées en deux temps, autour de 1760 puis au cours du 19e siècle. La toiture a fait l'objet d'un abaissement au 19e siècle. Le couvrement a été entièrement restauré en 1999, en respectant cette dernière disposition.£A l'intérieur du château, on observe plusieurs campagnes d'aménagement. Le sous-sol a conservé la plupart des structures de la fin du 17e siècle (cheminées, four à pain, embrasures de portes, salle voûtée...). La chambre de l'angle sud-ouest, au rez-de-chaussée, conserve les lambris en bois sculpté du 17e siècle et contre l'ancienne cheminée du premier étage (angle sud-est), subsiste une peinture murale qui pourrait être l'oeuvre d'Antoine Verrio. Dans les années 1760, le grand escalier, qui occupait anciennement le "donjon" est déplacé dans une antichambre (emplacement actuel), pour permettre l'aménagement du nouveau salon de jardin, dans l'axe du rez-de-chaussée. Ces travaux vont de pair avec l'agrandissement et la mise en perspective du parc. Des relevés aquarellés de la 2ème moitié du 18e siècle, établis par niveau sur le château (seul le RC a disparu) et au sol pour les dépendances, permettent de connaître l'état du bâti avant la Révolution.£Au 19e siècle, d'importants travaux visent à rendre le château plus confortable : cloisonnements divers en rez-de-chaussée et dans les étages, cheminées et décoration intérieure. La cage d'escalier est refaite.£Les communs (maison du régisseur, écuries et maison du jardinier) datent de la deuxième moitié du 17e siècle et comportent des reprises du 18e siècle.

Le château est implanté sur un coteau bordé au sud par la vallée du Girou. La partie sommitale du coteau a été terrassée, formant une vaste esplanade occupée successivement, d'ouest en est, par la cour d'honneur, par le château lui-même, puis à l'est par des parterres que prolonge une longue allée axiale entre deux bosquets. Des fossée secs entourent le terre-plein qui porte la cour d'arrivée et le château. Ils sont franchis, sur les côtés ouest et est, par deux ponts qui correspondent aux deux accès principaux du château.£Le château est composé d'un corps de logis de plan rectangulaire massé, complété par deux tours d'angle hors-oeuvre carrées, de part et d'autre de la façade ouest sur cour, et deux tourelles en poivrière de part et d'autre de la façade est sur jardin. Des bouches-à-feu sont visibles, sous l'enduit, sur les façades des tours, en sous-sol et aux étages. La façage orientale sur jardin est agrémentée d'un avant-corps (désigné comme "donjon") orné de baies spécifiques, notamment une porte à entablement surmontée d'un occulus ovale, et souligné par un fronton triangulaire. L'ensemble des façades comporte une majorité de percements en arc segmentaire. Entre chaque étage, deux bandeaux épais à section carrée ceinturent les quatre façades. Cette modénature, complétée par la corniche sous le toit et par le fronton, introduit un jeu de reliefs à l'horizontalité accusée. Sur la façade nord et partiellement sur les deux tours, on observe des fenêtres à linteaux droits avec meneaux ou simples traverses en bois.£L'intérieur se répartit sur quatre niveaux. Le sous-sol a conservé la plupart des cheminées monumentales en brique, le four à pain et les traces de l'ancien escalier implanté primitivement dans le "donjon". Au milieu du rez-de-chaussée, un vaste vestibule traversant, composé de deux grandes pièces séparées par des portes vitrées en plein cintre, met en communication la cour à l'ouest et les parterres à l'est. La pièce donnant sur les parterres est ornée de gypseries et dallée en damier de pierre, blanc et gris. La moitié sud du rez-de-chausée est occupée par la cage d'escalier ainsi que par deux grandes salles, dont l'une, dans l'angle sud-ouest, est ornée de lambris en bois au décor mouluré. Au premier étage, dans le placard d'une chambre, sont visibles les traces d'une ancienne cheminée ornée d'un décor peint représentant des figures allégoriques. Le deuxième étage, avant le comble, est occupé par des appartements aux dimensions plus modestes.£Les communs sont répartis sur deux emplacement : le logement du régisseur et les écuries longent le côté nord de l'esplanade d'arrivée, la maison du jardinier est accolée en équerre à l'orangerie au sud-est du grand parterre.

  • Murs
    • brique
    • molasse
    • calcaire
    • enduit partiel
    • maçonnerie
    • pierre de taille
  • Toits
    tuile
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 2 étages carrés
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Élévations extérieures
    élévation à travées, élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à deux pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant en maçonnerie
  • État de conservation
    mauvais état, remanié, restauré, inégal suivant les parties
  • Techniques
    • décor stuqué
    • peinture
    • menuiserie
    • ferronnerie
  • Représentations
    • arabesque
    • volute
    • femme
    • masque
    • cartouche
    • paysage
    • pilastre
    • ordre corinthien
  • Précision représentations

    Le vestibule du rez-de-chaussée est décoré de gypseries de style Rocaille, inspiré de la première période. Le montant latéral de l'ancienne cheminée du premier étage porte une peinture en camaïeu représentant deux figures allégoriques féminines assises, encadrées par des tentures retenues par un masque. Leurs mains, respectivement gauche et droite, se rejoignent dans un cartouche au motif illisible. Un deuxième cartouche, au-dessus du précédent, représente un paysage avec un arbre débudé. L'ensemble des deux cartouches est inclus dans une composition théâtrale caractérisée par des enroulements de feuilles d'acanthe aux formes opulentes. Les lambris du salon en rez-de-chaussée, reprennent une fausse architecture de style classique à entablement, corniche et denticules, sur des pilastres à chapiteaux corinthiens.

Présentation succincte

  • NOTSUC Dans l'acquisition de la seigneurie de Bonrepos en 1651, Pierre-Paul Riquet, le créateur du Canal du Midi, manifeste son sens aigu de l'anticipation. Car Bonrepos se trouve sur le premier trajet qu'il va proposer pour l'implantation du canal. Plusieurs années avant la présentation de son projet à Colbert, il entreprend sur le domaine des travaux étonnants qui lui permettent de tester, grandeur nature, les principes hydrauliques qu'il devra mettre en oeuvre pour alimenter le futur canal. Puis il fait de Bonrepos sa demeure familiale.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G
  • NOTB_S
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR73_SCPMIDIPYR
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    classé MH, 2008/07/31
    protection totale
  • Précisions sur la protection

    En totalité, le château avec ses fossés et les deux ponts qui les enjambent, les deux cours antérieures ouest, la terrasse sud, les bâtiments des communs, l'orangerie, les jardins, et le parc dans lequel sont conservés les aménagements hydrauliques conçus par Riquet (cad. A2, parcelles 166, 167, 172, 173, 188, 189, 190, 467, 468, 469) : classement par arrêté du 31 juillet 2008

  • Référence MH

Héritier de l'ancienne seigneurie, le château de Bonrepos était à la tête d'un domaine agricole très important dont il reste aujourd'hui, autour du bâtiment Monument historique, les vestiges classés d'un parc d'une quarantaine d'hectares.

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Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2009
(c) Inventaire général Région Occitanie
Articulation des dossiers