Dossier d’œuvre architecture IA31010216 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Canal du Midi
forge de Saint-Ferréol
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Haute-Garonne - Revel
  • Hydrographies le Laudot
  • Commune Revel
  • Lieu-dit Saint-Ferréol
  • Cadastre 1970 ZE non cadastré ; domaine public

Le chantier de Saint-Ferréol imposait un entretien constant. De nombreuses opérations se succédaient : colmatage des brèches du grand mur, entretien des galeries, manoeuvrage des vannes, désensablage du bassin et bien d'autres réparations. Elles nécessitaient tout un outillage et des fournitures, comme de simples clous, qu'il devenait onéreux de faire venir de la plaine. Une forge était indispensable pour fabriquer, entretenir et réparer tout ce matériel.

Probablement très ancienne sur le site, la forge de Saint-Ferréol est rééquipée, en 1755, avec un gros soufflet, une enclume, des tenailles et des marteaux. Sur les relevés aquarellés des années 1770, elle occupe un petit bâti carré, couvert en appentis, appuyé au mur de Vauban, juste en face du grand logement et des logements ouvriers. Elle est, en réalité, à proximité des voûtes où se déroulent l'essentiel des opérations de maintenance. Bien avant la tuilerie, elle tombera en désuétude au début du XIXe siècle.

Au début des travaux sur le site du barrage de Saint-Ferréol, les pièces comptables évoquent l'achat conséquent d'outils et de matériel en fer (clous, etc.). L'existence d'une forge ne semble pas encore attestée. Or, en 1755 est signalé l'achat d'un gros soufflet, d'une enclume et de matériel (trois marteaux et tenailles de fer) pour la forge pratiquée à St Ferriol lors de réparations. Il est précisé qu'elle a été d'une grande utilité et qu'elle le sera encore : "qui a déjà bien servi et va resservir". On peut en déduire que cette forge, peut-être ancienne sur le site, a pu accompagner les premiers travaux de réparations qui se sont avérés nécessaires après la fin complète du chantier et des travaux entrepris par Vauban entre 1687 et 1694, donc aux environs ou après 1700. En 1755, cette forge est donc rééquipée. Parmi les plans aquarellés réalisés vers 1770-1773, la "Coupe de la digue" et la "Coupe des voûtes d'entrée et de sortie" montrent bien le petit bâti carré de la forge face au grand logement de Saint-Ferréol, à l'angle sud-est de la terrasse, contre le grand mur édifié par Vauban en contrebas du talus. L'Etat estimatif des bâtiments dépendant de la propriété du Canal du Midi de 1824 désigne au N° 15 : le bureau de l'ingénieur et la forge de Saint-Ferriol. Mais il ne décrit que le bâti en élévation du Bureau de l'Ingénieur qui est venu s'adjoindre dans cet angle de terrasse après 1810. La forge n'est peut-être déjà plus utilisée à cette date. Sur le Plan du cadastre napoléonien, datable de 1830 environ, tous les bâtiments de Saint-Ferriol sont en place tels qu'ils sont décrit en 1820 et 1824 mais il y manque l'excroissance de la forge : probablement en ruines à cette période, elle n'est plus comptabilisée comme un vrai bâti.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 17e siècle
    • Principale : 18e siècle

Il n'est pas possible de décrire avec précision le bâti de la forge. La base des murs est utilisée comme fondation du bâtiment de style néoclassique du Bureau de l'Ingénieur, qui abrite aujourd'hui le restaurant du musée. Une photo prise en cours des travaux permet de distinguer la superposition des deux maçonneries : une assises en grosses pierres taillées irrégulièrement composent le soubassement du bâtiment. Au-dessus, s'élève la maçonnerie en mélanges de moellons et de briques du bâtiment. Un enduit coloré en jaune clair vient recouvrir l'ensemble de la construction. Les relevés aquarellés du 18e siècle la représente comme un appentis couvert d'un toit en tuiles adossé au mur de Vauban, une porte orientée vers l'ouest. Elle était accessible par un sentier escarpé qui démarrait depuis la cour, devant la maison principale.

  • Murs
    • brique
    • pierre de taille
    • moellon
    • maçonnerie
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    rez-de-chaussée
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Couvertures
    • appentis massé
  • État de conservation
    détruit
  • Statut de la propriété
    propriété de l'Etat
  • Sites de protection
    site classé, liste du patrimoine mondial

Bien que son emplacement soit bien connu, la petite forge du barrage de Saint-Ferréol a disparu. Les vestiges de ses fondations ont pu être aperçus lors de la transformation du logement de contremaître en restaurant (2007).

Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2009
(c) Inventaire général Région Occitanie