Pour répondre aux besoins de la jeune administration du Canal du Midi, créée en 1810, plusieurs niveaux hiérarchiques se mettent en place. Un conducteur de travaux, affecté à Saint-Ferréol, doit assister l'Ingénieur en Chef. On lui attribue un logement sur place, au-dessus du bureau de l'Ingénieur. Le petit pavillon de style néo-classique qui l'abritait est transformé aujourd'hui en restaurant du musée.
- enquête thématique régionale, Canal du Midi
- (c) Inventaire général Région Occitanie
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Haute-Garonne - Revel
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Hydrographies
le Laudot
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Commune
Revel
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Lieu-dit
Saint-Ferréol
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Cadastre
1970 ZE non cadastré ;
domaine
public
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Dénominationslogement de contremaître
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Dossier dont ce dossier est partie constituante
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Parties constituantes non étudiéesbureau d'entreprise
Le pavillon isolé (ancien logement du conducteur) transformé récemment en restaurant, vis-à-vis de la Maison du Canal, n'existe pas encore sur les nombreux relevés aquarellés faits aux alentour de 1770 de la digue et de ses abords. Les archives consultées ne mentionnent pas d'extension du bâti à la fin du 18e siècle, hormis les travaux d'entretien indispensables. De 1795 à 1815, l'entretien des bâtiments civils et des logements de Saint-Ferréol se poursuit, notamment par des réparations de charpente et divers autres travaux (remaniement toitures, rejointoiement et crépi, vitrerie, serrurerie...) sans plus de précisions. Les Etats de projets comportent cependant des lacunes importantes entre 1802 et 1814, de même que les rapports de visite entre 1812 et 1814. Il paraît logique de lier cette extension à la mise en place de la nouvelle administration du canal, après sa prise en charge par la Compagnie générale du Canal du Midi, fondée en 1810 par Napoléon. Désormais, la responsabilité du canal incombe à un ingénieur en Chef. Lorsqu'il vient faire sa tournée, il a droit à son logement et à un bureau : à cette période, vraisemblablement, est venue l'habitude d'appeler l'établissement de Saint-Ferréol, la "Maison de l'Ingénieur". L'extension du pavillon, au sud de la cour, peut être datée des années 1810-1815, époque où la toute récente Compagnie du Canal du Midi révise son patrimoine technique et rénove son patrimoine bâti. Le style néo-classique de la construction vient à l'appui de cette hypothèse. De plus, en 1815, les Etats de projets mentionnent un grand logement et quatre petits : sont donc bien en place les cinq logements qui seront décrits en 1820 et 1824. Les Etats de projets de 1820 fournissent la liste précise de ces cinq logements : parmi eux, un logement dit "du conducteur, vis-à-vis celui du garde". Il s'agit bien du bâtiment contigu à l'ancienne forge, sur le côté sud de la cour, en vis-à-vis du grand bâtiment de Saint-Ferréol où se trouve le logement du garde. Cet inventaire est confirmé par "l'Etat estimatif des bâtiments dépendant de la propriété du Canal du Midi" de 1824, établi à la suite d'une procédure d'obligation d'assurance. Ce dernier document restitue un descriptif précis des bâtis du domaine, dans leur emprise au sol, leurs matériaux et leurs dispositions intérieures. Les logements décrits à Saint-Ferréol sont tels qu'ils se présentent aujourd'hui. Sous le n° 15 est mentionné : le bureau de l'ingénieur et la forge. L'intitulé "Bureau de l'ingénieur" apparaît pour la première fois. Il est localisé au rez-de-chaussée du bâtiment, le logement du conducteur étant à l'étage. L'existence du bâti est attestée par le plan du cadastre napoléonien de 1830 : vis-à-vis du grand logement figure son emprise au sol. Les plans au sol de 1842 confirment aussi cette disposition. En 1859 , un "Etat descriptif des bâtis dépendant du réservoir de Saint-Ferréol" mentionne, parmi les logements, un "pavillon des voyageurs" au-dessus de la forge : il comporte, en rez-de-chaussée, une pièce de service, un salon avec cheminée, au premier étage, deux pièces avec cheminées. L'accueil paraît s'être étendu aux visiteurs de passage. Le Prince Napoléon annonce sa visite au cours de l'été 1852. A cette occasion, un pavillon de réception, aménagement de type éphémère probablement, aurait été mis en place dans la cour du logement de Saint-Ferréol. Des artistes toulousains auraient participé à sa décoration. Ce nouveau dispositif a peut-être occasionné une interprétation erronée, car le petit bâtiment initialement lié au logement du conducteur et au bureau de l'ingénieur a été surnommé jusqu'à une date récente le "Pavillon Napoléon III". Le bâtiment vient d'être transformé en restaurant du musée avec terrasse (2008).
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Période(s)
- Principale : 1er quart 19e siècle
De plan rectangulaire, ce petit bâtiment mesure 8,50m de long sur 5,30m de large. Côté ouest, son soubassement prend partiellement appui sur les vestiges de l'ancienne forge et jouxte le haut du mur de Vauban. Le pavillon est construit en maçonnerie de moellon ou de brique. La charpente (à l'origine en sapin) est surmontée d'un toit à deux pans couvert de tuiles. La façade antérieure est placée sous le pignon, sur le long côté du bâtiment, et tournée vers la cour (côté nord). Elle est percée en rez-de-chaussée d'une porte à linteau rectiligne et à l'étage d'une baie à linteau cintré et surmontée d'un fronton triangulaire dans le style néo-classique. Les encadrements sont en pierre taillée de grès gris-vert local, de même que les chaînes d'angle. Un bandeau mouluré en brique, délimitant un fronton, court autour du pignon et de part et d'autre du linteau cintré de la baie. La façade arrière, orientée au sud, vers le parc, est percée de deux travées de petites fenêtres rectangulaires à encadrements de grès. Sur la face orientale, côté route, une large porte à linteau de bois permet d'accéder au rez-de-chaussée du bâtiment. Contre la face occidentale, côté ouest, est accolée une terrasse en lames de bois sur poutrelles métalliques, couverte d'une pergola en poutrelles métalliques permettant une vue dominante sur les jardins, dans le vallon et sur le coteau en vis-à-vis. A l'intérieur, avant transformation, le bâtiment comprenait, en rez-de-chaussée, une cage d'escalier pour un escalier droit suspendu, deux pièces dont une avec cheminée à l'ouest, et un premier étage sous charpente comprenant deux pièces.
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Murs
- calcaire
- brique
- basalte
- appareil mixte
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Toitstuile creuse
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Plansplan rectangulaire régulier
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Étages1 étage carré
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- toit à longs pans
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Statut de la propriétépropriété de l'Etat
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Intérêt de l'œuvreà signaler
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Sites de protectionsite classé, liste du patrimoine mondial
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