Dossier d’œuvre architecture IA30003418 | Réalisé par
  • inventaire topographique, PETR Garrigues et Costières de Nîmes
église puis temple de Sauzet
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) PETR Garrigues et Costières de Nîmes
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Garrigues et Costières de Nîmes
  • Commune Sauzet
  • Adresse place du Temple
  • Cadastre 2022 000 C 143  ; C 141 Cadastre Napoléonien 1ère moitié du XIXe siècle, feuilles non datées.
  • Dénominations
    église, temple
  • Destinations
    temple

Le temple de Sauzet prend place dans l’ancienne église Saint-André depuis 1797. Cette église, de fondation médiévale, est incendiée par les camisards en 1703. Elle fait partie du diocèse d’Uzès avant la Révolution.

Un décret impérial du 30 thermidor de l’an XIII (18 août 1805) confirme le transfert d’usage au culte réformé en échange de l’entretien de l’édifice.

Le temple ne suffisant plus à l’exercice du culte protestant, l’architecte Gaston Bourdon dresse des plans et devis d’agrandissement en 1847 (8 289,03 francs). La commune approuve ce projet dans une délibération du 9 août et prévoit de répartir le financement entre une imposition extraordinaire et une aide du gouvernement.

Dans ce contexte, les catholiques, cherchant un lieu pour exercer leur culte, proposent de participer aux frais de construction d’un nouveau temple en échange de la restitution de l’église. La préfecture donne son accord sous réserve qu’un terrain soit donné gratuitement à la commune pour la construction. Le conseil municipal approuve les plans et devis d’Eugène Laval en février 1855 (20 390,61 francs).

En 1858, le conseil de fabrique de Saint-Geniès-de-Malgoirès revendique la propriété du temple de Sauzet en vertu du décret du 30 mai 1806 qui attribue les biens des églises supprimées aux fabriques auxquelles elles étaient réunies. Ces projets d’agrandissement, de construction et de transfert au culte catholique n’aboutissent pas.

Une tribune et une chaire sont ajoutées en 1861 par Amédée Mallet (6 483,75 francs). Les enduits extérieurs, le portail d’entrée et la couverture en plomb sont restaurés au même moment.

Le clocher est érigé entre 1865 et 1869 selon un projet initial de l’architecte Eugène Laval. Le chantier est attribué à Auguste Porcheron (4 147,15 francs). L’architecte Mallet constate, en rédigeant le métré des travaux, des vices d’exécutions : pierre de taille de trop petite dimension et démolition de deux contreforts qui soutenaient la tour. Il ordonne alors la reconstruction de l’ouvrage mais l’entrepreneur exige une enquête. Les experts nommés sont messieurs Roux, architecte à Anduze, représentant la commune et Armand, architecte à Nîmes, représentant l’entrepreneur.

Le rapport d’expertise précise que certains travaux ont été faits en dehors du projet initial mais étaient nécessaires (escalier menant au clocher, reprise des maçonneries de la façade en pierre de taille) ; ils devront donc être payés à l’entrepreneur. Cet escalier a cependant engendré un affaissement de la voûte et une fragilisation du clocher qu’il serait imprudent de ne pas reconstruire. L’entrepreneur est déclaré responsable de l’enlèvement de la tour et partage les frais avec la commune qui avait exigé un campanile en fer de plus grande dimension.

Depuis février 1976, la communauté protestante prête le temple aux catholiques à Noël pour célébrer l’eucharistie.  

Le temple se situe dans le centre ancien de Sauzet au cœur d’un parcellaire privé dense. Il est entouré par la place du Temple à l’ouest et la rue de la Mirandole au sud-est.

L’édifice orienté est composé d’une nef unique voûtée en berceau s’achevant par une abside semi-circulaire voûtée d’un cul-de-four. Un escalier en maçonnerie, situé au nord-ouest, dessert la tribune ouverte à garde-corps en bois qui court autour de la nef en partie supérieure. La sacristie hors-œuvre est accolée au sud-est.

La base des élévations et le chevet, d’origines médiévales sont en pierre de taille calcaire de moyen appareil. De fines briques sont visibles dans l'appareil au niveau du chevet. Les parties supérieures, reprises au cours du XIXe siècle, sont en moellons moyennement équarris de calcaire. La teinte ocre de certaines pierres apporte à l'ensemble un jeu de polychromie que l’on retrouve dans l’église de Saint-Geniès-de-Malgoirès ou à Bernis par exemple. Les élévations intérieures sont recouvertes d’enduit sur lequel on aperçoit des traces d'infiltrations d'eau et des lézardes. Les couvertures sont à longs pans en tuiles creuses.

La façade est encadrée par des jambages. Elle comprend le portail en plein cintre à voussures ornées de baguettes, une baie jumelée et un bas-relief de bible ouverte. On retrouve le même type de bas-relief à Caveirac, Milhaud mais également sur d’autres temples construits en petite Camargue entre 1845 et 1880.

Le pignon est couronné d’un clocher octogonal bâti selon le modèle méridional. Celui-ci est formé de deux niveaux d’une succession de baies cintrées et supporte un campanile. La nef est éclairée par la baie jumelée au-dessus du portail et des baies cintrées. 

  • Murs
    • calcaire moellon enduit partiel
    • calcaire pierre de taille enduit partiel
    • brique
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte en berceau
    • cul-de-four
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant en maçonnerie
  • Typologies
  • Techniques
    • sculpture
  • Mesures
    • l : 16 m
    • la : 9 m
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • P1-1/277 : Archives diocésaines de Sauzet

    Archives diocésaines de Nîmes : P1-1/277
  • AD Gard, V 481 : temple de Sauzet.

    AD Gard : V 481
  • AD Gard, E dépôt 165 : arrêt du parlement de Toulouse.

    AD Gard : E dépôt 165

Bibliographie

  • GOIFFON, Etienne. Dictionnaire topographique, statistique et historique du diocèse de Nîmes. Nîmes : Grimaud, 1881.

    CDPR Région Occitanie - site de Montpellier : (30) B 3401
Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2023
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) PETR Garrigues et Costières de Nîmes