• inventaire topographique, PETR Garrigues et Costières de Nîmes
église Saint-André de Bernis
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Gard
  • Commune Bernis
  • Adresse Route de Camargue
  • Dénominations
    église, église paroissiale
  • Vocables
    Saint-André
  • Destinations
    église paroissiale

Le prieuré de Bernis, mentionné dans une bulle papale d’Urbain II le 18 février 1095, appartient à l’abbaye de Saint-Gilles. Située dans une commune à majorité protestante, l’église dédiée à saint André est en partie détruite pendant les conflits religieux puis reconstruite dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Elle ne conserve de l’époque romane que la façade et la nef.

En 1673, le service divin s’effectue dans une demeure privée appartenant à Didier Ménard. L’évêque Séguier constate lors de sa visite du 27 mai 1677 l’absence de voûte, de couverture et l’exiguïté de l’église ; il demande une reconstruction de l’édifice. Les travaux sont effectués par le maçon Jean Cossefière pour 3 800 livres. L’église est bénie le 27 octobre 1680. Les matériaux de l'ancien temple sont vendus en 1689 pour une restauration du presbytère catholique et la cloche est placée dans l'église.

Les Camisards incendient l’église pendant la révolte de 1703 engendrant la disparition des voûtes à croisées et leur remplacement en style roman. La chapelle nord-ouest conserve la mémoire du capitaine Poul, tué pendant cet affrontement.

La chapelle au lanternon du duc d’Estissac est mentionnée dans une visite pastorale du 7 mai 1765. La tour clocher actuelle semble également avoir été ajoutée au XVIIIe siècle (une pierre de taille comprend la signature PONTIER et la date 1771 dans l’escalier en vis).

La période révolutionnaire transforme l’église Saint-André en temple de la Raison (1794) puis en lieu de distribution des grains (1795) avant de servir à l’assemblée primaire du 2e canton de Milhaud. Le culte est rétabli en 1795.

La flèche du clocher n’est ajoutée qu’au milieu du 19e siècle (réception des travaux 1855) par l’architecte Henri Révoil et l’entrepreneur Jean Figon en employant de la pierre de Beaucaire, de la chaux de Nîmes et du sable du Gardon.

Diverses réparations sont effectuées au cours du XIXe siècle : 1809, 1838 (couvert, portes) et 1885 (clocher à la suite d’un impact de foudre). La tribune souhaitée par la population, le conseil municipal et l’évêque Béguinot est construite par l’architecte Félicien Allard (2 300 francs) en 1901. Le pignon est surmonté d’une croix portant la date 1926.

  • Période(s)
    • Principale : 11e siècle , daté par travaux historiques
    • Secondaire : 4e quart 17e siècle , daté par source
    • Secondaire : 2e moitié 18e siècle , daté par source, porte la date
    • Secondaire : 3e quart 19e siècle , daté par source
    • Secondaire : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1095, daté par travaux historiques
    • 1680, daté par source
    • 1765, daté par source
    • 1771, porte la date
    • 1855, daté par source
    • 1901, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Révoil Henri Antoine
      Révoil Henri Antoine

      Henri Révoil Aix-en-Provence, 1822-Mourès, 1900.

      Cet ancien élève de l’École des Beaux-Arts de Paris hérite des goûts de son père qui collectionne les objets du Moyen-Âge (839 pièces achetées par l’État en 1828 et remise en musée du Louvre). Il prend la suite de Charles Questel en 1854 en tant qu'architecte attaché à la commission des Monuments Historiques. À ce titre il poursuit la restauration de l'amphithéâtre de Nîmes, de la Tour Magne et du temple de Diane.

      Nommé architecte diocésain en 1852 à Montpellier, Aix et Fréjus et en 1870 à Nîmes, il réalise et restaure de nombreux édifices religieux dans les Bouches-du-Rhône, le Var, l'Hérault ainsi que dans le Gard. Il est également à l'origine de plusieurs édifices publics tels que l'Hôtel de Ville de Saint-Gilles ou les écoles de Fourques et Manduel. Il développe un instrument lui permettant de dessiner précisément des éléments d'architecture éloignés. Le téléiconographe est breveté en 1869. Henri Morel-Révoil (1855-1933) est son gendre.

      Un monument en sa mémoire est érigé en 1906 dans le jardin de la fontaine à Nîmes (IM30000416).

      Publication : L'architecture romane du midi de la France de 1863 à 1874. Recueil de 200 planches lithographiés de l'architecture romane.

      Réalisations :

      - flèche de l'église de Bernis (1855),

      - église de Garons et agrandissement de l'église de Moulézan (1856),

      - mairie de Redessan (1857),

      - église de Générac (1860),

      - église de Manduel (1862),

      - église de Milhaud (1865),

      - église de Saint-Genies-de-Malgoires (1866),

      - église de Marguerittes (1876),

      - église de Lédenon (1885) : projet abandonné.

      - sacristie de l'église de Redessan (1885).

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    • Auteur : entrepreneur attribution par source
    • Auteur : maçon attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Pontier
      Pontier

      Signature dans l'escalier de la tour de l'horloge de Bernis avec date 1771.

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    • Auteur :
      Allard Félicien
      Allard Félicien

      architecte de Nîmes. Une de ses premières oeuvres est la chapelle des Oblats, de Nîmes. Il est l'architecte de l'église Saint-Luc, de l'église de Dourbies, Blandas, Le Vigan,...

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L’église Saint-André est située à l’emplacement de l’église romane primitive, en dehors du centre historique de Bernis.

Une nef unique voûtée en berceau légèrement surbaissé s’achève sur un chevet à pans coupés. Une chapelle seigneuriale au nord, une sacristie au sud et une tour-clocher hors-œuvre surmontée d’une flèche au sud-ouest complètent l’ensemble.

La pierre de taille calcaire de petit appareil employée en façade et pour la nef semble provenir, à sa teinte rosée, de la carrière d’Uchaud. Les maçonneries du chevet, de la chapelle et de la tour-clocher sont en moellon calcaire grossièrement équarris.

L’un des doubleaux de la nef repose sur une borne milliaire au nom de l’empereur Claude (classée au titre d’objet).

Les élévations intérieures sont recouvertes d’un enduit blanc dans le chœur et bleu dans la chapelle. Un décor peint aux tons bleu et ocre subsiste sous l’enduit dans le corps central. Le portail roman à voussure est flanqué de quatre colonnettes de l’ordre toscan. Des figures zoomorphes ornent leurs chapiteaux cubiques : on distingue à gauche un aigle et l’arrière d’un cheval (?) et à droite une sirène et un monstre. Une frise comprenant des entrelacs à trois brins et des rinceaux à palmette décore l’entablement. L’élévation sud comprend deux baies étroites à voussure romane et une baie brisée bouchée par une baie en plein-cintre de moindres dimensions. Les deux baies éclairant le chœur remplacent également d’anciennes fenêtres brisées. La corniche est garnie d’une gouttière en pierre s’achevant par des canons.

La couverture du corps central est à long pans en tuile creuse. Celles du clocher et du lanternon de la chapelle seigneuriale sont en dalle de pierre.

Une tribune ouverte en surplomb, formant en partie inférieure de part et d’autre du portail deux chapelles, prend place dans le massif. Sa balustrade est décorée d’une frise de lésènes. Un escalier en vis en maçonnerie hors-œuvre dessert le clocher au sud-ouest.

L’ensemble peut être rapproché d’une architecture romane remaniée au XVIIe siècle par comparaison avec des modèles régionaux.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille enduit partiel
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan en croix latine
  • Couvrements
    • voûte en berceau
    • voûte à nervures multiples
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier hors-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
  • Techniques
    • peinture
  • Précision représentations

    Traces d'un décor peint sous l'enduit dans la nef.

  • Mesures
    • l : 29,6 m
    • la : 22,5 m
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Éléments remarquables
    portail
  • Sites de protection
    zone de protection
  • Protections
    inscrit MH, 2006
  • Précisions sur la protection

    Zone de protection : ZPPAUP.

  • Référence MH

Documents d'archives

  • E dépôt 9-49 : Achat des matériaux du temple démoli pour reconstruire le presbytère (1689)

    AD Gard
  • AD Gard. V 111, Bernis (1809- 1901).

  • AD Gard, C 736 : Reconstruction de l'église paroissiale.

    AD Gard
  • Archives diocésaines de Bernis

    Archives diocésaines de Nîmes : P1-1/42

Bibliographie

  • BOURDELON Pierre, Autrefois Bernis, Nîmes, s.éd., 1988.

  • HUGUET Adolphe, Histoire de Bernis, Bernis : les Amis de Bernis, 1999.

  • GOIFFON, Etienne. Dictionnaire topographique, statistique et historique du diocèse de Nîmes. Nîmes : Grimaud, 1881.

    CDPR Région Occitanie - site de Montpellier : (30) B 3401

Annexes

  • Inventaire de 1906
Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2022
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) PETR Garrigues et Costières de Nîmes