Dossier d’œuvre architecture IA30003198 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale
  • étude d'inventaire
église Saint-Jean-l'Évangéliste de Rodilhan
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Garrigues et Costières de Nîmes
  • Commune Rodilhan
  • Adresse Place Saint-Jean
  • Dénominations
    église, église paroissiale
  • Vocables
    saint Jean l'Évangéliste

L’église primitive du hameau de Rodilhan (commune de Bouillargues jusqu’en 1961) est détruite par les protestants en 1575 puis reconstruite au début du XVIIe siècle. Mgr Cohon trouve l’église en bon état en 1659. Elle est incendiée lors des révoltes camisardes en 1704 nécessitant d’être restaurée par le maçon Delort quatre ans plus tard.

Un prêtre est accordé au hameau en 1816 lors de l’érection de l’édifice en chapelle. Celle-ci est ensuite transformée en succursale le 24 août 1847 en raison de sa fréquentation (400 fidèles) et de l’éloignement avec la commune de Bouillargues rendant la distance impraticable en saison hivernale.

L’église est agrandie au milieu du XIXe siècle dans un style néo-roman passant de 16 mètres à 25 mètres et ajoutant deux chapelles latérales. Le conseil municipal de Bouillargues approuve les plans de l’architecte Léon Feuchère (6 248,44 francs) le 9 mai 1850. La mairie s’accorde de gré à gré avec l’entrepreneur Chabassus pour effectuer les travaux et un secours de 2 000 francs est accordé par le gouvernement.

La découverte d’eau en sous-sol entraîne des dépenses supplémentaires en décembre 1853 comprenant le drainage, le renfort des fondations en béton, la reprise de la voûte à la croisée du transept qui s’était lézardée ainsi que de la toiture. Elle est bénie par le vicaire général d’Alzon en 1853.

En 1868, un différend opposant la commune à l’entrepreneur est porté devant le conseil de préfecture. Le conducteur des Ponts-et-Chaussées Allard est désigné pour examiner les travaux réalisés. L’enquête conclue que l’ensemble des travaux ont été réalisés avec soin et en s’adaptant aux imprévus ; la commune doit à l’entrepreneur la somme de 12 744, 94 francs.

Le conducteur des Ponts-et-Chaussées Picard dresse un projet pour la construction d’un clocher à l’église de Rodilhan le 15 juin 1858 (4606,66 francs). L’entrepreneur Jean-Louis Seguin réalise les travaux qui s’achèvent en juillet 1859.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 17e siècle , daté par travaux historiques
    • Secondaire : milieu 19e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1853, daté par source
    • 1859, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Feuchères Léon
      Feuchères Léon

      Architecte parisien, fils d'un bronzier, ciseleur doreur et argenteur. Il est admis à l’école royale des Beaux-Art de Paris le 13 décembre 1822 et en sort diplômé le 1er mai 1827. Il travaille à l’Opéra de Paris comme dessinateur-décorateur, employé chez Charles Cicéri. Il travaille aussi pour le théâtre de la Porte Saint-Martin et pour le Théâtre-Français.

      Il s’installe à Nîmes en 1841. Son agence est sur la Place des Arènes. Il devient architecte du département du Gard et de la ville. Il construit la préfecture de Nîmes, le théâtre d’Avignon, fournit les plans du théâtre de Toulon. Il travaille aux hôtels Silhol et Picheral, sur l’avenue Feuchères, l’hôtel Arnaud, rue Clérisseau, l’hôtel Meynes sur les quais de la Fontaine.

      Il obtient la Légion d’honneur en 1849. https://agorha.inha.fr/ark:/54721/174fb0f8-27c8-4039-ada8-99c39894fa6c

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    • Auteur : entrepreneur attribution par source
    • Auteur :
      Picard
      Picard

      Conducteur des Ponts-et-Chaussées oeuvrant dans le Gard dans la seconde moitié du XIXe siècle. Les archives ne précisent pas son prénom, il s'agit peut-être de Victor Jean Baptiste Picard, élève du corps civil libre de l'école des Ponts-et-Chaussées en 1847.

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      ingénieur des Ponts et Chaussées attribution par source
    • Auteur : entrepreneur attribution par source

L’église Saint-Jean-l'Évangéliste se situe dans le centre de la commune de Rodilhan sur la place Saint-Jean. Elle est entourée de la rue de la République à l’est, de la rue du Palmier au sud et s’insère dans un parcellaire existant.  

L’église orientée est composée d’un corps central de plan allongé en croix latine et est divisée en trois travées égales avant le chœur. La sacristie et une salle dédiée au catéchisme sont accolées au chevet plat à l’est.  

Une tribune est présente dans la première travée. L'ensemble est couvert de voûtes d’arêtes renforcées par trois arcs-doubleaux cintrés qui reposent sur des piliers composés rectangulaires. Les deux chapelles formant transept sont de plans rectangulaires et couvertes par des voûtes d'arêtes. Elles s’ouvrent sur la travée de chœur par des arcs en plein-cintre.

La majorité du gros œuvre est en moellon de calcaire non assisé partiellement recouvert d’enduit à l’extérieur. La pierre de taille de moyen appareil le complète pour l’encadrement des baies, la façade et les chaînages d’angle. La façade est formée d’un avant-corps central comprenant au premier niveau le portail, au second un oculus et au troisième un clocher carré à quatre baies cintrées abritant les cloches.   

La nef est éclairée par des baies en arcs brisés ornées de verrières. Les couvertures sont à longs pans en tuiles creuses. Un escalier en vis en maçonnerie dessert la tribune.   

La voûte de la croisée du transept et le chœur sont ornés de décors peints historiés figurant les évangélistes sous leurs formes allégoriques, les rois mages et la cène. 

  • Murs
    • calcaire pierre de taille enduit partiel
    • calcaire moellon enduit partiel
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan allongé
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
    • voûte en berceau
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
  • Techniques
    • peinture
  • Précision représentations

    Croisée du transept : évangélistes sous leurs formes allégoriques et rois mages.

    Abside : la cène.

  • Mesures
    • l : 25 m
    • la : 18 m
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • AD Gard, 2 O 410 : réparation aux églises de Bouillargues Caissargues Rodilhan Garons (an XII – 1861)

    AD Gard : 2 O 410
  • AD Gard, V 116 : Bouillargues (1810-1907).

    AD Gard : V 116

Bibliographie

  • GOIFFON, Etienne. Dictionnaire topographique, statistique et historique du diocèse de Nîmes. Nîmes : Grimaud, 1881.

    CDPR Région Occitanie - site de Montpellier : (30) B 3401
  • CHAUVET Jean-Marie, Historique de la Commune de Rodilhan, Nîmes, s.éd., s.d..

    Bibliothèque municipale de Nîmes : Patrimoine [98780/bis]
Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2017, 2023
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) PETR Garrigues et Costières de Nîmes