Archives départementales du Gard, série G, 1307, visites, dons,…
1717
Dans la visite que nous avons fait dans la paroisse de Bouillargues, nous avons trouvé un calice avec sa patène dorés en dedans, un ciboire avec sa coiffe dont la coupe est dorée, un soleil avec son pied et son croissant doré, une petite boîte pour la campagne, qui est aussy d’argent dorée en dedans, sans bourse ; un tableau avec son cadre noir et ses rideaux ; un tabernacle peint garny en dedans avec dorure et pavillon ; des chrémières d’étain en état ; une cuvette de cuivre avec son couvercle ; un bassin d’ étain avec burettes ; une croix processionnelle de leton ; une croix noire avec son Christ de buis ; six chandeliers de leton ; une lampe avec son verre ; un encensoir avec sa navette et cuiller, un te igitur usé, un petit bénitier sans goupillon, un coussin d’autel fort usé, un fanal, un tapis d’autel, un dais qu’il faut raccommoder ; deux missels, l’un vieux et l’autre a besoin d’être réparé ; un cayer pour les morts ; un graduel ; un antiphonaire ; un banc au sanctuaire pour Monsieur le curé ; une armoire dans la sacristie fermant à clef pour les ornements, un ciel d’autel de toile peinte qui doit être réparé ; une chasuble d’étoffe de soye de toutes couleurs complette avec son devant d’autel de même ; une chasuble de soie violet complette avec son devant d’autel de même doublé de noir ; une chasuble de ligature complette avec son devant d’autel de même ; une chasuble noire à tête de mort complette, une autre chasuble de satin à fleurs de différentes couleurs sans bourse, le voile est de tafetas rayé ; une chape de ligature doublée de noir ; une étole de camelot blanche et violette pour les baptêmes ; trois aubes, deux demy usées, trois amits demy usés, trois cordons, trois corporaux, trois pales, six purificatoires, six lavabo, une nappe de communion, une nappe commune d’autel, deux nappes fines d’autel usées ; un rituel.
Nous avons baillé à Mr Peiriller, curé dud. Bouillargues une bourse de satin vert avec ruban pour la petite boîte, une cuiller de cuivre jaune pour baptiser, une étole noire d’un côté et blanche de l’autre pour les sépultures ; une bourse d’étoffe de soie à plusieurs couleurs, un goupillon, un pupitre pour le misses, un tapis pour la sacristie, de toile rayée, les cartes de préparations et d’action de grâce, une aube, deux amits, un corporal, trois essuie mains, deux nappes fines d’autel, une nappe de communion, trois purificatoires, deux lavabo. Avons réparé une aube et un amit que Mr le curé a retiré ; une clochette. Le ciboire et le soleil ont été réparés. Avons retiré le vieux fanal et donné deux neufs avec bâtons.
[Dans une autre écriture] Je me charge des ornements mentionnés cy-dessus, à Nismes ce 23 novembre 1717 Perillier prêtre
Visite pastorales de 1722, archives départementales du Gard, série G 1305.
Bouillargues : mercredi 2 novembre 1722, sur les huit heures du matin […] nous avons été reçus par le sieur Périllier, curé [...] conduits processionnellement à l'église sous le dais […]
Et procédant à la visite du tabernacle, nous l'avons fait ouvrir et trouvé un ciboire d'argent doré en dedans où étaient des hosties consacrées qu'on a soin de renouveler tous les huit jours, le curé nous aïant qu'il y a habituellement réserve, que la lampe brûlait toujours aux dépens du chapitre de Nismes qui fournit les menues dépenses. Visitant ensuite l'autel, nous y avons trouvé trois nappes, un devant d'autel sans cadre, un te igitur avec ses cartes, un tabernacle trop petit, mal peint et mal doré, garni d'étoffes en dedans, deux chandeliers de lation, un crucifix de bois, un pavillon qui couvre le tabernacle, un tableau d'une grandeur convenable et dans le presbytère une lampe de laiton, et un banc pour le curé, assez délabré.
Nous sommes entrés dans la sacristie située derrière l'autel où nous avons trouvé une armoire pour tenir les ornemens, un crucifix, des cartes de préparation et d'action de grâces et trois essuïe mains. Nous nous sommes faits représenter les ornemens, le linge et les vases sacrés et nous avons trouvé cinq chasubles avec leur assortiment sçavoir deux d'un satin à fonds blanc qui ont besoin de réparation, une violette en bon état ; une de ligature et une noire, toutes deux mauvaises ; un pluvial servant à deux usages ; trois devants d'autel, un de ligature, un autre de satin blanc et un autre à deux usages, pour le violet et pour le noir ; un dais fort délabré ; trois bonnes nappes d'autel ; trois aubes, une bonne et deux usées ; trois amits, deux bons et un usé ; trois ceintures, deux bonnes et une hors d'usage ; quatre corporaux, trois pales, huit purificatoires, deux nappes de communion et trois essuie-mains, le tout en bon état ; un calice doré en dedans avec sa patène de même, un ciboire aussi d'argent doré en dedans ; un soleil avec son croissant doré; une boëte aussi d'argent doré en dedans, pour porter le viatique à la campagne, six chandeliers de laiton, quatre bons et deux mauvais ; une croix processionnelle de laiton ; un encensoir avec sa navette et sa cueillere de même ; deux fanaux; deux missels, l'un bon et l'autre mauvais ; un graduel et un antiphonaire ; un rituel.
[...] Revenus dans l'église, nous avons fait la visite des fonts baptismaux qui sont de pierre dure fermant à clef, couverts d'un pavillon, où nous avons trouvé une cuvette mal étamée, avec la cueilere pour ondoïer les enfans. On nous a représenté des chrémières d'étain pour les saintes huiles, aïant une inscription sur chaque fiole, et que l'on tient à la sacristie.
Remontant ensuite le long de la nef, nous avons trouvé un bénitier à la porte, un confessionnal placé au fond de l'église, en mauvais état ; une chaire à prêcher ; un balustre de bois, qui sépare le sanctuaire de la nef.
Nous avons visité les gros murs et les autres parties de l'église, et nous avons trouvé qu'elle a dix canes de longueur, trois de largeur et huit de hauteur, bâtie de pierre, bien voûtée, que le toit, les vitres et le pavé sont en bon état ; que les fenêtres sont garnies de fil d'archal; que la fermeture de la porte en est bonne ; qu'il y a un clocher sur le pignon de l'église, avec une cloche d'un poids suffisant.
Après quoi, les habitans nous ont exposé que l'église était de beaucoup trop petite, et ne pouvait contenir le nombre des paroissiens, en sorte qu'une grande partie était obligée de se tenir pendant le service divin hors de l'église.
Et venant ensuite aux interrogats que nous avions donnés, il nous a été répondu que le bénéfice appartient au chapitre de notre cathédrale, du revenu de 2 500 livres, sous le titre de saint Félix de Gironne, dont on célèbre la feste le premier dimanche du mois d'août ; qu'il y a une dîmerie de St Denis de Vendargues, appartenant aussi audit chapitre ; que la paroisse est servie par un curé perpétuel ; qu'elle est composée de 280 communians anciens catholiques et de 20 communians nouveaux convertis, dont il y en a six qui font leur devoir ; qu'il y a une quinzaine pendant le Carême avec sa rétribution de 20 livres païées par les décimateurs ; qu'il y a un maître d'école qui s'acquitte bien de ses fonctions, aux gages de 150 livres, où les filles sont instruites, en commun avec les garçons ; qu'il y a une sage-femme approuvée et suffisamment instruite ; qu'il n'y a point d'hospital, mais qu'on fait des questes pour les pauvres et qu'on leur distribue annuellement deux salmées de méteil que les décimateurs donnent.
Nous avons ensuite visité le cimetière que nous avons trouvé clos d'un mur et fermant à clef, mais sans croix ; et nous étant transportés à la maison presbytérale, nous l'avons trouvée en assez mauvais état.
[...] avons ordonné qu'il sera fourni un tabernacle d'une grandeur convenable peint et doré proprement ; deux chandeliers de laiton assortis à ceux qui y sont, un crucifix du même métal ; un ciel pour couvrir l'autel ; que le banc du choeur et le confessionnal seront réparés ; qu'il sera fourni une fontaine à la sacristie et un prie-dieu ; qu'il sera fait dans le mur près des fonts baptismaux une petite armoire garnie en dedans d'une étoffe de soïe et fermant à clef, pour tenir les chrémières ; que les chasubles seront raccommodées, et qu'il en sera fourni une verte avec son assortiment, et des parements d'autel assortis aux ornemens ; que chacun de ces parements sera mis sur un chassis, qu'il sera fourni deux aubes avec leurs amits et leurs ceintures ; un dais ; un pupitre pour le choeur, un missel ; quatre purificatoires ; deux pales ; un goupillon de laiton au bénitier ; des rideaux pour couvrir le tableau ; que la cuvette des fonts sera étamée ; qu'il sera mis une croix de pierre au milieu du cimetière ; qu'il sera pratiqué aux petites écoles deux endroits séparés, où les filles puissent être instruites sans être parmi les garçons ; qu'il sera fait à la maison presbytérale les réparations nécessaires ; que les habitans nous présenteront incessamment leur mémoire pour être par nous pourvu à l'agrandissement de leur église.
Bouillargues, 21 mai 1769, archives départementales du Gard, série G, 1306
Vu notre procès-verbal de visite la datte du 21 may 1769, avons ordonné comme s’ensuit : on fournira un ornement un peu plus propre pour les grandes festivités ; une chasuble verte ; deux corporeaux ; deux cordons d’aubes ; deux nappes de communion, chacune de neuf pans et demi de longueur. Vu le grand nombre d’habitants, le prédicateur du Carême prêchera trois sermons par semaine et sera payé par qui de droit selon l’usage du diocèse. Les murs du cimetière seront recrépis. La cloche de l’église n’étant point assez considérable pour être entendue de tous les habitants, on en fournira une dont le son puisse se faire entendre à raison de plusieurs habitations fort éloignées du village et auxquelles le curé ne peut se transporter qu’à cheval ou faire construire une petite écurie et un petit grenier à foin et un petit bucher. L’église n’étant pas à beaucoup près suffisante pour contenir les paroissiens, il serait convenable de pratiquer une seconde chapelle du côté de l’évangile. A Nismes, le 26 may 1769.
Gaston Bourdon est architecte départemental en Lozère jusqu'en 1828 puis est nommé en 1832 dans le Gard. Neveu de Simon Durant, il prend la suite de Charles-Etienne Durand dans la construction de temples néo-classiques dans le Gard.