• enquête thématique départementale
  • étude d'inventaire
église Saint-Félix de Bouillargues
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) PETR Garrigues et Costières de Nîmes

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Garrigues et Costières de Nîmes
  • Commune Bouillargues
  • Adresse Place Saint-Félix
  • Cadastre 2022 000 AC 124  ; 1830 L 188, 189
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    saint Félix
  • Destinations
    église paroissiale

Sous l’Ancien Régime, la paroisse de Bouillargues comprend les annexes de Caissargues et de Rodilhan. La séparation de la commune de Bouillargues avec ses hameaux (Garons, Caissargues et Rodilhan) date de la première moitié du XIXe siècle. Des traditions orales placent à Bouillargues le martyr de saint Félix au Ve siècle. L’église paroissiale primitive est ruinée par les conflits religieux. Elle est reconstruite en 1654 puis remaniée en 1844 lui donnant son aspect actuel.

L’évêque observe lors de sa visite en 1731 que certains habitants sont obligés d’assister à la messe depuis l’extérieur de l’église. L’architecte Mauric ordonne alors à des maîtres-maçons de dresser un devis d’agrandissement comprenant l’ajout d’une tribune ou d’une chapelle.

Dans la première moitié du XIXe siècle, l’église de Bouillargues ainsi que ses annexes sont toujours exiguës. Une délibération municipale du 2 mai 1841 confirme le souhait d’agrandissement de l’église paroissiale en prenant une partie du presbytère et de ses dépendances. Le financement des travaux est assuré en partie par un don de la fabrique (2 000 francs), la cession d’un terrain communal (situé dans le cimetière) à la baronne de la Baulme (1 000 francs), une imposition extraordinaire (20 336 francs) et un secours du trésor (5 000 francs). Le décompte total s’élève à 28 360 francs. L’architecte Gaston Bourdon et l’entrepreneur Louis Blanc (adjudication du 28 mai 1843) sont en charge de la restauration. La première pierre est posée le 14 mai 1843.

Dès le début du chantier, l’architecte reproche à l’entrepreneur la disparition de divers éléments (rampe de la tribune, porte de la sacristie) et des dommages lors de la dépose de la chaire. L’entrepreneur expose les lieux de stockage (la rampe est dans le cimetière, la porte dans le presbytère) et mentionne que l’état de la chaire résulte d’un incident survenu lors du transport. La commune dépose une plainte contre l’entrepreneur le 6 août 1843 en raison du non-respect de l’ordre des travaux qui a engendré la suspension du culte. Malgré les sommations de l’architecte et la poursuite en justice par la commune, l’entrepreneur laisse l’église inachevée jusqu’en 1847 (date de réception définitive des travaux. L’église est bénie malgré son inachèvement le 29 octobre 1844 par monseigneur Cart.

En 1844, la commune souhaite ajouter un clocher ; l’ancien ayant été démolie par la construction de la nouvelle façade. Celui-ci est achevé sur les plans de Gaston Bourdon en 1845. Le conseil de fabrique fait l’achat d’une cloche et d’une chaire pour l’église grâce à un legs de madame de la Baulme de 2 638 francs.

 Le 12 mars 1887, une délibération nous informe de l’état de l’église de Bouillargues qui menace de s’effondrer. Un nouveau projet de consolidation de l’édifice et de reconstruction du clocher est alors présenté par Henri Révoil au conseil municipal. Celui-ci s’élevant à 27 616,36 francs, une demande de secours est effectuée en supplément d’une l’imposition extraordinaire. En 1891, un devis supplémentaire comprenant l’ouverture des baies jumelées du transept ainsi que les verrières, le remaniement de la toiture et des voûtes et les peintures du chœur est ajouté au projet qui s’élève désormais à 32 488,27 francs.

En 1919, les peintures sur la coupole qui se trouve à la croisée du transept et sur ses quatre pendentifs, où figurent les quatre évangélistes sont réalisées.

  • Période(s)
    • Principale : milieu 19e siècle , daté par source
    • Secondaire : 4e quart 19e siècle , daté par source
    • Principale : milieu 17e siècle , daté par source , (détruit)
    • Secondaire : 2e quart 18e siècle , daté par source , (détruit)
  • Dates
    • 1844, daté par source
    • 1847, daté par source
    • 1891, daté par source
    • 1919, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Bourdon Gaston
      Bourdon Gaston

      Gaston Bourdon est architecte départemental en Lozère jusqu'en 1828 puis est nommé en 1832 dans le Gard. Neveu de Simon Durant, il prend la suite de Charles-Etienne Durand dans la construction de temples néo-classiques dans le Gard.

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    • Auteur :
      Révoil Henri Antoine
      Révoil Henri Antoine

      Henri Révoil Aix-en-Provence, 1822-Mourès, 1900.

      Cet ancien élève de l’École des Beaux-Arts de Paris hérite des goûts de son père qui collectionne les objets du Moyen-Âge (839 pièces achetées par l’État en 1828 et remise en musée du Louvre). Il prend la suite de Charles Questel en 1854 en tant qu'architecte attaché à la commission des Monuments Historiques. À ce titre il poursuit la restauration de l'amphithéâtre de Nîmes, de la Tour Magne et du temple de Diane.

      Nommé architecte diocésain en 1852 à Montpellier, Aix et Fréjus et en 1870 à Nîmes, il réalise et restaure de nombreux édifices religieux dans les Bouches-du-Rhône, le Var, l'Hérault ainsi que dans le Gard. Il est également à l'origine de plusieurs édifices publics tels que l'Hôtel de Ville de Saint-Gilles ou les écoles de Fourques et Manduel. Il développe un instrument lui permettant de dessiner précisément des éléments d'architecture éloignés. Le téléiconographe est breveté en 1869. Henri Morel-Révoil (1855-1933) est son gendre.

      Un monument en sa mémoire est érigé en 1906 dans le jardin de la fontaine à Nîmes (IM30000416).

      Publication : L'architecture romane du midi de la France de 1863 à 1874. Recueil de 200 planches lithographiés de l'architecture romane.

      Réalisations :

      - flèche de l'église de Bernis (1855),

      - église de Garons et agrandissement de l'église de Moulézan (1856),

      - mairie de Redessan (1857),

      - église de Générac (1860),

      - église de Manduel (1862),

      - église de Milhaud (1865),

      - église de Saint-Genies-de-Malgoires (1866),

      - église de Marguerittes (1876),

      - église de Lédenon (1885) : projet abandonné.

      - sacristie de l'église de Redessan (1885).

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L’église néo-romane de Bouillargues est située place Saint-Félix. Elle est accolée au presbytère au nord et est bordée au sud par la rue de la République.

L’église orientée est composée d’un corps central de plan allongé en croix latine, de bas-côtés s’achevant par des chapelles et est divisée en trois travées égales. Une tribune est supportée par deux colonnes dans la première travée. La nef est couverte d’une voûte en berceau plein cintre renforcée par deux arcs-doubleaux reposant sur des pilastres rectangulaires. Deux bas-côtés voutés d’arêtes s’ouvrent sur la nef par des arcs en plein-cintre. La croisée du transept est couverte d’une coupole sur pendentif ornée de décors peints.

L’abside à pans coupés parée de boiseries est voûtée d’une croisée d’ogive puis d’un cul-de-four. Son décor peint donne l’illusion d’un plafond à caisson en gypserie.

La majorité du gros œuvre est en pierre de taille de moyen appareil et en moellon de calcaire. La porte rectangulaire dans l’axe de la façade est surmontée d’un tympan comprenant une croix pattée entre des entrelacs végétaux. Au sud, une tour demi hors-œuvre comprend l’escalier en vis suspendu en ciment desservant la tribune. 

Le pignon est chargé d’un clocher carré à abat-voix. Les couvertures sont à longs pans en tuiles creuses et le dallage en béton.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
    • calcaire moellon enduit partiel
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan en croix latine
  • Couvrements
    • coupole
    • voûte d'arêtes
    • voûte d'ogives
    • cul-de-four
    • voûte en berceau
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis avec jour suspendu
  • Techniques
    • peinture
    • vitrail
  • Mesures
    • l : 39,4 m
    • la : 22 m
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • AD Gard, V 116 : Bouillargues (1810-1907).

    AD Gard : V 116
  • AD Gard, G 45 : procès-verbaux d'enquête relatifs à l'agrandissement de l'église de Bouillargues (1731).

  • AD Gard, G 1307 : visites pastorales.

  • AD Gard, Série G : G 1305, visite pastorale (1722).

    AD Gard : G 1305
  • AD Gard, G 1306 : visites pastorales.

  • AD Gard, 2 O 410 : réparation aux églises de Bouillargues Caissargues Rodilhan Garons (an XII – 1861)

    AD Gard : 2 O 410

Bibliographie

  • GOIFFON, Etienne. Dictionnaire topographique, statistique et historique du diocèse de Nîmes. Nîmes : Grimaud, 1881.

    CDPR Région Occitanie - site de Montpellier : (30) B 3401
    p. 58-59
  • AUPETITGENDRE Jean-François, Raconte-moi Bouillargues, s.l., s.éd., 2000.

  • PONS Michel, Bouillargues et ses environs, s.l., éd. Res Universis, 1989.

Annexes

  • Visites pastorales
  • Archives départementales du Gard – V 529 – inventaire du 21 mars 1906
Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2017, 2023
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) PETR Garrigues et Costières de Nîmes