Dossier d’œuvre architecture IA30003164 | Réalisé par ;
Bayle Régis (Contributeur)
Bayle Régis

Maire de la commune d'Arrigas ; professeur d'histoire.

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  • enquête thématique départementale, soieries d'églises du Gard
église Saint-Genest d'Arrigas
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Gard
  • Commune Arrigas

Les origines de l’église Saint-Genest sont très anciennes. Un sanctuaire chrétien devait exister ici au moins dès le VIIe siècle. C’est en tout cas ce que tend à prouver la présence dans les fondations du chœur de tombes à lauzes, découvertes en 2007, fouillées par le Service régional de l’archéologie et dont les ossements ont été datés entre 650 pour les plus anciens, et l’an Mil pour les plus récents.

Mais la première trace écrite mentionnant l’église Saint-Pierre d’Arrigas apparaît dans le cartulaire bénédictin de l’abbaye Saint-Victor-de-Marseille en 1113, associée en 1135 à un monastère. Cette église romane fut fortifiée au XIVe siècle, pendant la Guerre de Cent Ans. À la même époque, l’église perd le vocable de saint Pierre pour celui de saint Genest, martyr arlésien du IIIe siècle.

En 1625, le duc de Rohan soulève le Languedoc protestant et, avant de monter dans le Rouergue, il vient mettre le siège devant l’église fortifiée d’Arrigas, mobilisant pour cela 4500 hommes et un canon venu d’Anduze, ce qui nous laisse deviner la puissance de l’édifice à cette époque. L’église est presque entièrement détruite. Elle sera rebâtie en 1646 et agrandie en 1685. L’essentiel de l’église d’aujourd’hui peut être daté de cette époque. Seules quelques pierres de taille visibles dans les soubassements du chevet peuvent encore rappeler l’origine romane du sanctuaire.

La dernière vague importante de travaux se situe au XIXe siècle. En 1863, les deux chapelles latérales sont construites. En 1885, le campanile est remplacé par l’actuel clocher à flèche. A la même époque, pour lutter contre l’humidité, de larges ouvertures taillées en pierres du Pont du Gard et garnies de vitraux néo-romans sont créées.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle, 19e siècle
  • Dates

Eglise dont le plan est en croix latine, avec la chapelle de la Vierge à droite, et la chapelle saint Joseph et de la Passion à gauche.

La voûte du chœur, en « cul de four », est restée en pierres apparentes suite à la restauration de 2007. Réalisée en blocs de tuf taillés, peut-être du matériau de récupération de l’ancienne église romane, elle peut être datée du XVIIe siècle, période de la reconstruction de l’édifice. Sous la corniche, en grès jaune régulièrement taillé, les anciennes couches de peinture ont laissé apparaître, pendant les travaux de 2007, le bandeau noir de la « litre seigneuriale », destiné avant la Révolution à supporter les blasons des seigneurs décédés ayant un fief sur le territoire paroissial. Cette litre a été restituée, ainsi que les décors peints dans le style du XVIIIe siècle, en 2009. Les blasons des seigneurs ayant fief sur la paroisse à la veille de la Révolution y ont été repeints, de gauche à droite : d’Assas, de la Valette, d’Albignac, Daudé d’Alzon.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Annexes

  • paramentique aux Archives départementales
  • Visites pastorales
  • sources textiles aux archives diocésaines de Nîmes
Date(s) d'enquête : 2016; Date(s) de rédaction : 2016
(c) Inventaire général Région Occitanie
Bayle Régis
Bayle Régis

Maire de la commune d'Arrigas ; professeur d'histoire.

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